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Il faut toujours payer ses dettes

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Le déficit budgétaire des Etats-Unis s’est établi à 2 772 milliards de dollars, pour l’année fiscale 2021, close le 30 septembre. Certes, il est plus faible que celui de 2020, mais il représente presque autant que le produit intérieur brut (PIB) de la France, ou 12,4% du PIB américain contre 15% en 2020. C’est exorbitant.

La France fait mieux, mais reste néanmoins à des niveaux de déficit très élevés. Et elle n’a pas le dollar pour les payer. Le gouvernement français a abaissé sa prévision de déficit public pour cette année, à 8,1 % du PIB au lieu de 8,4 % précédemment, grâce à une reprise économique plus forte qu’attendue qui va permettre à l’État d’engranger davantage de recettes fiscales, a annoncé ce vendredi 22 octobre le ministre de l’Économie.

Certes, les recettes fiscales de la France seront meilleures que prévu en 2021 (+ 4,7Md€ attendus) et en 2022 (+ 5,2 Md€ espérés). Mais le gouvernent a déjà dépensé cet argent, et au-delà, en dépenses de campagne électorales qui ne s’avouent pas.

Un jour il faudra rembourser. Ces dettes seront un poids pour les générations à venir, d’autant plus qu’elles servent à payer les dépenses courantes, pas des investissements. Les démocraties n’ont-elles pas perdu la raison ?

 

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2 commentaires

DB 27 octobre 2021 - 6:43

Il faut toujours payer ses dettes
Bonjour,

Il est dommage qu’aucune analyse de la composition de la dette n’ait été faite, à savoir quelle est la part du capital et quelle est la part des intérêts à rembourser. Le résultat serait surprenant! Avec le mécanisme des intérêts composés, les intérêts représentent l’immense majorité de la dette, et ce, dans tous les tous les pays civilisés. L’explication réside dans la manière dont l’argent est émis : les banques privées créent un l’argent ex-nihilo (le capital) et le chargent d’un intérêt à rembourser. Or, seul le capital a été crée et il faut rembourser l’intérêt annuellement. Mais l’intérêt n’a jamais été crée par ces banques. Il est impossible donc de rembourser un argent qui n’a jamais été crée, ni mis en circulation. Voilà le coeur du problème de la dette publique et privée!
Des emprunteurs pris individuellement arriveront bien à rembourser leur prêt (capital + intérêt), mais il est impossible que tous les emprunteurs d’un même pays y arrivent, car on ne peut pas rembourser de l’argent (l’intérêt) qui n’a jamais été crée dans la masse monétaire en circulation. Ce fait aboutit aux dettes privées et publiques, où il faut sans cesse emprunter un nouvel argent dette pour rembourser les dettes précédentes. C’est le cercle vicieux de l’endettement sans fin que nous connaissons depuis plusieurs décennies.
La solution a été trouvée en 1918 par un ingénieur écossais, Clifford Hugh Douglas, sous le nom de crédit social ou démocratie économique. Trois éléments le composent: 1°) argent nouveau crée sans dette ni intérêt par une banque nationale au fur et à mesure des besoins de la production 2°) escompte compensé sur tous les prix payés par le consommateurs (c’est l’inverse de la TVA et il permet d’éviter toute inflation et déflation) 3°) dividende mensuel (revenu de base) versé à chaque citoyen, employé ou non, couvrant les besoins vitaux de la personne en tant qu’héritière du progrès cumulé depuis plusieurs générations.
Ce système ne nécessite pas de nationalisation du système bancaire ni des entreprises, mais seulement de réformer la manière dont l’argent est crée ex-nihilio par des banques privées à leur profit exclusif (l’intérêt). Cette réforme monétaire est la première à mener pour mettre de l’ordre dans le mécanisme bancaire de création d’argent.
Sans cela, tout autre réforme est vaine et n’est que emplâtre sur une jambe de bois.

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Ninon 27 octobre 2021 - 7:23

Il faut toujours payer ses dettes
Ceux qui disent, dans le Gouvernement macroniste, que la France doit payer ses dettes (on se croirait dans Game of Thrones « un Lanister paye toujours ses dettes »), peuvent-ils aussi nous dire combien de « prêts » accordés à l’Afrique, cette pompe à fric, ont été ensuite effacés par le Club de Paris ? Car une créance de la France-prêteuse figure à l’Actif du bilan, donc comme une richesse, et cette dette bascule soudain dans la colonne Passif, d’un trait de plume, devenant ainsi une nouvelle facture pour le contribuable. Ceci est-il chiffré, messieurs les technocrates de Bercy ? Et n’est-ce pas une façon de détourner les limites du budget, sans que la Cour des Comptes ne s’en saisisse jamais ?

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