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Economies : nos ministres devraient prendre comme exemples leurs collègues canadiens

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« Les ministres se font prier pour réduire leurs dépenses ». C’est le titre de l’article du Figaro Economie (version papier) dans lequel on apprend qu’ Élisabeth Borne a demandé à chacun de ses ministres de lui présenter des propositions de potentielles baisses de dépenses représentant 5 % de leurs crédits budgétaires et que « rares sont ceux prêts à faire un effort sur leur périmètre ». Alors que la dette publique (2022) dépasse 111 % du PIB et que le déficit est à 4.7 %, les ministres hésitent à réduire les dépenses ! La moindre des choses, nous semble-t-il, serait qu’ils s’attellent sans tarder à la tâche. Par respect pour la Première ministre, pour le pays et pour les contribuables : car enfin, c’est bien de notre argent qu’il s’agit, espérons qu’ils en sont conscients ! Ce sont les impôts toujours plus élevés, ce sont les taxes toujours plus nombreuses, que l’on nous prélève sur nos revenus, qu’ils manipulent… un peu légèrement à notre goût. Economiser, comme le font les « ménages » dont ils parlent beaucoup sans pour autant toujours s’en soucier très concrètement, serait une marque de considération et, tout simplement, de « responsabilité » – une notion dont ils se gargarisent aussi.  Voici un rappel historique qui pourrait les y inciter.

Il y a quelques années, l’IREF a organisé un colloque à l’Assemblée nationale sur la baisse des dépenses publiques. L’exemple canadien a été évoqué par Mel Cappe, ancien ministre de l’Environnement (1994-1996) et du Travail (1996 et 1999). Pendant ces années, le Canada, sous les gouvernements Jean Chrétien et Paul Martin (qui pourtant n’étaient pas les meilleurs amis du monde), a connu des réformes impressionnantes du secteur public. Tous les ministères ont subi des baisses de budget allant de 5 à 60 % (pour le ministère des Petites et Moyennes Entreprises) suivies de licenciements de fonctionnaires et du gel des salaires pendant 6 ans. Mel Cappe nous a raconté comment le budget de son ministère (Environnement) a été diminué de 35 % en moins de 3 ans. Il avait reçu une circulaire l’obligeant à licencier et pousser à la retraite une grande partie de ses fonctionnaires. D’autres ministres ont fait la même chose avec encore plus de suppressions de postes. La fonction publique canadienne a été réduite de 23 % en seulement trois ans. En 1990, la dette publique représentait environ 80 % du PIB, dix ans plus tard, elle était tombée à 30 %. Ce gouvernement fourmi a été élu trois fois de suite… Nos ministres le savent-ils ?

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2 commentaires

Jean-Aymar de Sékonla 16 juin 2023 - 5:37

Bel exemple à suivre et… dépasser!
Le ténia fonctionnaire tue la France à petit feu.
1 – Captation de la richesse créée par le privé, engloutie dans de la bureaucratie qui masque trop souvent des emplois fictifs et des privilèges.
2 – Captation d’une force de travail qui pourrait participer activement à la prospérité du pays.
3 – Création de contraintes administratives entravant l’action des créateurs de richesse.
La triple peine pour la France en quelque sorte!
Cela mériterait l’action prioritaire dun vrai chef d’état non?

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AlainD 16 juin 2023 - 1:47

N’est ce pas un certain Macron Emmanuel qui faisait campagne en 2017 en jurant croix de bois croix de fer qu’il aurait un gouvernement resserré et une baisse des fonctionnaires ? Depuis qu’il est devenu président de la république, il n’a fait qu’embaucher plus de fonctionnaires qu’il n’en partait, les cabinets ministériels sont pléthoriques et si nous n’avons pas encore de ministre des platanes, nous n’en sommes pas loin ! C’ est très facile quand on ne joue pas avec son argent de dépenser sans avoir à rendre de comptes, c’est à la portée du premier contribuable venu. Mais ne demandez pas à Macron par ailleurs ancien banquier de gérer la maison France, lui qui prend l’avion comme d’autres prennent le bus. Allez contribuables, vous n’avez pas fini de payer pour tenter de remplir le Tonneau des Danaïdes et il faudrait un nouvel Héraclès pour nettoyer les écuries d’Augias…

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