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Comment des établissements d’enseignement supérieur intègrent ChatGPT dans leur pédagogie

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C’est la panique chez les enseignants et professeurs, et on peut les comprendre : le robot conversationnel américain ChatGPT, mis en ligne en novembre 2022, est capable de pondre en quelques minutes des écrits tels qu’un devoir d’histoire-géographie ou une dissertation de philosophie. Ce qui constitue à l’évidence pour les élèves et les étudiants un nouveau moyen de frauder aux travaux qu’ils sont censés rendre.

Malgré les craintes légitimes exprimées par des professeurs et des directeurs d’établissements, certaines écoles ont déjà choisi d’encadrer l’usage de ChatGPT, plutôt que de le bannir catégoriquement.

Le directeur de l’innovation pédagogique d’Audencia, Tamim Elbasha, se dit ainsi « pour le déploiement de ChatGPT dans l’enseignement supérieur ». Neoma permet à ses étudiants d’utiliser le logiciel, à charge pour eux d’indiquer dans leurs devoirs la consigne qu’ils lui ont donnée.

Quant à Polytechnique, son responsable académique de l’entrepreneuriat, Bruno Martinaud, voit en ChatGPT « un outil fantastique pour aller plus vite dans certains cours ».

Mais quand bien même mention serait faite de l’utilisation du robot conversationnel, il est bien évident que le travail rendu par l’élève ou l’étudiant doit être le sien propre. ChatGPT va donc sans doute contribuer à transformer la manière dont les élèves et les étudiants, mais aussi les enseignants travaillent. Comme le dit Benoît Arnaud, doyen des programmes à l’Edhec Business School, « la capacité à développer une pensée critique va être beaucoup plus importante dans le futur ». Les enseignants, eux, devront trier entre les travaux authentiques, empreints d’une réelle réflexion et analyse personnelles, et les autres. Tout en sanctionnant, selon la politique de l’établissement en vigueur, les usages abusifs et détournés de l’intelligence artificielle. C’est sûrement d’ailleurs l’innovation technologique qui permettra de contrer ces dérives : la startup Draft & Goal a ainsi conçu un « détecteur de contenu ChatGPT », fiable à plus de 90 %. L’université de Stanford a également mis au point le logiciel anti-plagiat, DectectGPT, dont le taux de fiabilité est de 95%.

On peut donc penser qu’enseignants et dirigeants d’établissements scolaires vont devoir travailler ensemble pour définir les limites de l’usage légitime de ChatGPT comme outil pédagogique au service de la réflexion et de l’analyse de l’étudiant, et non comme substitut à celles-ci.

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7 commentaires

Oncpicsou 18 février 2023 - 8:55

Mais arrêtez donc d’appeler intelligence artificielle ce qui n’est que de l’imbicilité artificielle!
La calculette a fabriqué des individus qui ne savent plus compter ( ce qui a permis au gouvernement de faire croire que l’essence était taxée à 60% alors qu’elle l’est à 150%). ChatGPT va nous fabriquer des individus qui ne sauront plus penser (ce qui est déjà le cas chez la plupart de nos politiques).
Un regal pour les manipulateurs de tous bords!
Une catastrophe pour les gens honnêtes…

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SAUVEE 19 février 2023 - 5:57

Monsieur….Picsou : pouvez vous étayer votre affirmation des 150 % de taxes sur l’essence ! Par ailleurs, au lieu de parler d’imbécilité artificielle ,ne serait-il pas plus judicieux d’évoquer l’imbécilité naturelle….!!!

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Oncpicsou 19 février 2023 - 9:02

Tout a fait d’accord pour l’imbicilité naturelle envahissante.
60% de taxe dans 100% d’essence signifie que vous avez 40 d’essence et 60 de taxe dans 100 payés. Si vous savez encore faire un division vous ferez le calcul suivant: 60/40= 1,5 soit 150/100 (150%). L’entourloupe est classique. On pourrait se demander pourquoi le gouvernement ne dit pas qu’il y a 16.66% de TVA dans les produit achetés au lieu de dire que les produits sont soumis à une TVA de 20% ?
Dans un super marché on vous dira : un produit gratuit pour deux achetés, sans réfléchir vous pensez 50% d’economisé alors que l’on vous fait une remise de 33% (1 produit sur 3).
Merci de me dire si mon explication vous a convaincu!

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Obeguyx 19 février 2023 - 9:37

SAUVEE apporte de l’eau au moulin d’ONCPICSOU et prouve par son commentaire que les gens ne savent plus compter. J’ajoute simplement qu’on n’arrête pas le progrès. Le tout est de savoir ce qu’on en fait. La démonstration d’ONCPICSOU est terriblement d’actualité et montre le chemin exact qu’on empreinte dans l’indifférence générale, le peuple étant concentré sur ses petits acquis sociaux plus que minables en laissant filer l’essentiel. De Profundis !!!

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T55 40 19 février 2023 - 5:35

SAUVEE, si le carburant à 1.8 € à la pompe, contient 60% de taxes, ça fait 1.08 € de taxes et 40 % pour le carburant seul, soit 0.72 €. Or 1.08 € représente bien 150 % de 0.72 (0.72 * 150 / 100). Donc l’énoncé de Picsou est juste. Le carburant est taxé à 150% puisque son prix de vente total est de (100 + 150/100) = 2.5 fois son prix de vente  »hors » les taxes.
(Je suis d’une génération où on avait calcul mental en primaire ET, surtout, compréhension de textes, avant les maths. Je ne donne pas de leçon mais pleure sur ce que je déplore. Par contre, je n’avais aucune formation au tri des déchets et ne savait donc pas que les ferreux devront aller à la poubelle rose où la séparation se fera magnétiquement et que si on doit mettre des ferreux dans la poubelle chocolat, seul pourront y aller des ferreux magnétisables qui pourront donc être extraits de l’ ensemble dont le solde pourra être calibré dans un procédé aéraulique pour isoler le  »à brûler » pour la cimenterie où le lycée voisin du  »à traiter à part » qui sera pesé pour établir le montant de la surtaxe volontaire et obligatoire.)
Si vous avez compris, c’est que je me suis mal exprimé !
Mais je suis très fier de mon imbécilité naturelle … temporaire ou pas ! Qui sait ?
Quant à l’Imbécilité Artificielle, j’achète aussi (or l’afôte d’ortaugrafe !).
Parce que de l’imbécilité artificielle est bien sûr bien plus dramatique, car dangereuse, qu’une brave et gentille imbécilité quotidienne naturelle, récurrente et donc prévisible. Investir des milliards en R et D pour ciseler une très élaborée techniquement imbécilité qui va au delà de la vieille imbécilité naïve et séculaire, tend à s’approcher d’un crime délibéré. Si tel est le cas, à qui profite-t-il ?
Un grand merci à Picsou et à Sauvée qui m’ont permis de TRAVAILLER ma réflexion alors qu’on m’a fait cadeau il y a 9 ans de ne plus devoir TRAVAILLER. Pas un mot aux caisses. Ils me taxeraient sur ce TRAVAIL sous prétexte de le  »repartitionner » aux jeunes. Dans LA caisse, je connais un couple de retraités qui n’a jamais voulu d’enfant pour vivre confortablement selon leurs dires. Ils ont aujourd’hui deux belles retraites, entières bien sûr … par répartition, acquis du CNR auquel ils sont farouchement attachés …. Etonnant non ? (Ca peut se plaider!)

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Oncpicsou 20 février 2023 - 7:29

Puisque nous avons glissé vers les escroqueries de l’état envers le peuple, la plus belle est la feuille de paye !
Un esprit tordu (traduction: de gauche) a imaginé la « part salariale » et la « part patronale ».
Le patron paierait donc la « part patronale »…mais alors qui paye la part salariale? …ben, le patron! Alors tout est part patronale? Erreur, TOUT est « part salariale » car tout est le fruit du travail du salarié !
Alors pourquoi ?
La subtilité réside dans la notion, entièrement artificielle, de salaire brut. Cela permet de faire croire qu’on ne préleve qu’environ 10% sur le « brut » du salarié alors qu’on preleve 50% du fruit de son travail… et le tour est joué!
Se payer la tête à ce point des citoyens ce n’est pas très joli, mais il faut reconnaître que nous sommes assez « … » pour gober.
Pile je gagne, face tu perd…

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Philippe 20 février 2023 - 9:32

Exact !
Il y a longtemps que je dénonce et que je démontre autant que possible à mes salariés l’escroquerie du bulletin de salaire !
À l’occasion d’échanges autour du sujet de la réforme des retraites avec certains d’entre eux, je leur ai demandé s’ils avaient une idée du montant qui leur avait été prélevé depuis qu’ils ont commencé à cotiser et s’ils savaient combien ils auraient accumulé d’argent au cours de leur carrière si cet argent (cotisations salariales + patronales évidemment) était versé sur un compte épargne leur appartenant.
Bien entendu, aucun d’entre eux n’avait eu idée de le faire et je pense qu’aucun d’entre eux ne prendra la peine de le faire, par manque de temps, par fainéantise, par manque d’intérêt ?
Je crois surtout que c’est par dépit car la plupart se doute de la supercherie mais a conscience que ça ne sert à rien de se donner la peine de comparer alors que de toute façon ils n’ont pas et n’auront jamais la liberté de choisir…

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