La tension est montée de plusieurs crans entre l’Inde et le Pakistan, trois jours après l’attaque terroriste lors de laquelle 26 touristes indiens ont été tués par des assaillants non identifiés dans la province du Cachemire indien. Les deux pays, ennemis depuis la partition dans la foulée de l’indépendance en 1947, se disputent cette région peuplée en grande majorité de musulmans.
New Delhi a imputé la responsabilité de cet attentat à Islamabad, sans dire pour autant que ses services secrets seraient à la manœuvre. L’Inde a suspendu des visas, fermé le principal poste de la frontière terrestre, expulsé des diplomates et surtout donné cinq jours aux quelques 2 millions de ressortissants pakistanais vivant sur son sol pour quitter le pays. En représailles, à l’issue d’une rare réunion de son Comité de la sécurité nationale, le Pakistan a annoncé l’expulsion de diplomates, de tous les citoyens indiens vivant dans le pays, dont le nombre à vrai dire est infime, ainsi que la fermeture de sa frontière et de son espace aérien aux compagnies indiennes. Islamabad a également averti que toute tentative par son voisin de réduire son approvisionnement en eau du fleuve Indus serait un “acte de guerre”.
L’affaire pourrait partir sérieusement en vrille, même si le fait que les deux pays sont dotés d’armes nucléaires devrait les dissuader de se livrer à un conflit de grande ampleur. En revanche, des affrontements militaires limités semblent plausibles dans les prochaines semaines, sauf mesures rapides de désescalade, tant les deux opinions publiques sont chauffées à blanc sur la question de la souveraineté du Cachemire, d’autant plus que les deux pays sont dirigés par des gouvernements très nationalistes, pour ne pas dire chauvins sur des bases religieuse, hindouiste pour le gouvernement de Narendra Modi et islamiste pour le pakistanais. Les deux pays se sont livrés trois guerres, généralement remportées par l’Inde, actuellement près de neuf fois plus peuplée, en 1947, en 1965 et en 1971. Ils ont depuis lors été plusieurs fois à deux doigts d’une nouvelle guerre, la dernière fois en 2019 après un attentat équivalent. Depuis 1989, les combats entre insurrection séparatiste et troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts.
5 commentaires
Il fut un temps, dans ma jeunesse, donc il y a réellement longtemps, où on disait – surtout la gauche – que s’il y avait plus de femmes au pouvoir, il y aurait la paix dans de monde. À cette époque il n’y avait que deux femmes réellement au pouvoir, Golda Meir en Israël et Indira Gandhi en Inde. Et il n’y avait que deux guerres d’importance dans le monde : Israël contre Égypte et Inde contre le Pakistan, déjà. Mais déjà à cette époque, les réalités concrètes et les rêves et propositions utopiques des socialo-communistes, pourtant si contradictoires, faisaient bon ménage. L’humanité n’apprend-t-elle donc rien, ou l’Histoire n’est qu’un éternel recommencement à chaque génération ?
Le sous-continent Indien est un bon exemple de la cohabitation heureuse des cultures et des religions que revendiquent d’installer ici nos imbéciles….
La diversité est ce qui a fait la richesse et le rayonnement de pays comme le Liban, la Syrie … C’est de l’ironie ! Il faut cependant noter les pays oû ça semble fonctionner comme les EU le Canada, Brésil, l’UE Cependant ds ces pays, les divers ne se mélangent JAMAIS.
Dans mon souvenir, le Pakistan avait été créé à partir d’un démembrement de l’Inde pour y accueillir la population musulmane…
Il est intéressant de noter la disproportion de nationaux d’un des deux pays qui vivent dans l’autre. Apparemment, il y a beaucoup plus de Pakistanais en Inde que d’Indien au Pakistan.
Avez-vous des données ?
L’Islam ne serait donc pas vraiment accueillant, comme dans nos banlieues ?