Un serrage de vis historique : la Banque centrale russe a annoncé relever son taux directeur de 19 à 21%, son niveau le plus élevé depuis 2003, pour tenter de contenir l’inflation élevée, à 8,6% en septembre selon des chiffres officiels.
La hausse des prix, tirée par l’envolée des dépenses publiques illustrée par un budget militaire voté jeudi en hausse de 30%, est bien au-dessus de la cible officielle de 4%. Pour contenir cette hausse, la BCR avait déjà relevé son taux directeur de 18 à 19% mi-septembre. Le budget fédéral a augmenté de près de 50% depuis 2021, des milliards d’euros allant à l’armée, aux soldats, à leurs familles et aux entreprises d’armement tout en tirant les prix du quotidien à la hausse et au détriment des autres secteurs de l’économie. En gros, la société russe voit sacrifier sa prospérité et toute perspective de développement (pour substituer les produits occidentaux high tech par des équivalents chinois, bonne chance) au nom d’une lubie géopolitique du maître du Kremlin.
De nombreux dirigeants d’entreprises se sont émus publiquement ces dernières semaines du coût des emprunts bancaires et donc des investissements, obérant la croissance, notamment dans les secteurs déconnectés de l’armée. Et les pénuries de pièces occidentales importées commencent à se faire sentir dans les transports, soumis à des pannes de plus en plus fréquentes.
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Cela montre une fois de plus que les russes sont des automates.