La vice-présidente des Etats-Unis et candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre, Kamala Harris, a livré un vibrant plaidoyer protectionniste, du moins en ce qui concerne la propriété d’entreprises sidérurgiques américaines, lors d’un meeting de campagne commun avec le président Joe Biden, en Pennsylvanie, qui se trouve être à la fois un des Etats « clés » de la présidentielle et un des ténors de la sidérurgie américaine. Kamala Harris a estimé qu’il fallait absolument que US Steel Corp demeure entre des mains américaines, alors que l’entreprise japonaise Nippon Steel se proposait de l’acquérir. La vice-présidente a rappelé que US Steel était une entreprise américaine historique depuis plus d’un siècle et qu’il était vital qu’elle ne passe pas sous contrôle étranger. Donald Trump, lui aussi assez protectionniste en matière d’investissement, est sur la même ligne. Pourtant US Steel a estimé que l’offre d’achat de Nippon Steel était riche d’opportunité et la firme nippone s’était dit la semaine dernière prête à investir 1.3 milliards de dollars dans la firme américaine. Sauf cas très particulier d’une industrie stratégique passant sous le pavillon d’une puissance ennemie, le protectionnisme, en matière de commerce comme d’investissements, fait généralement partie, l’histoire le montre par maints exemples, de ces fausses bonnes idées, où la protection du travailleur à court terme se paye généralement par une mauvaise allocation des ressources, un prix plus élevé pour les consommateurs et une protection illusoire des emplois nationaux.
Kamala Harris défend ardemment le protectionnisme
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1 commenter
Super, les américains devront donc choisir entre un protectionnisme de gauche et un de droite.
Il ne faut pas non plus tomber dans un déni idéologique. Le protectionnisme est parfois nécessaire dans certaines industrie (armement, énergie nucléaire etc). Sachant que tous les pays l’utilise plus ou moins, il serait stupide d’être les dindons de la farce.
Être libéral ne signifie pas être naïf.