L’Allemagne a rétabli, pour six mois, des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale, avec un risque d’effet domino et de nouvelles tensions dans le reste de l’Union européenne. Des contrôles policiers mobiles et stationnaires, pas systématiques, avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark s’ajoutent désormais à ceux déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse. En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l’Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l’ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, reconductibles trois fois. De facto, l’Espace Schengen est réduit à une peau de chagrin. Berlin a invoqué la nécessaire « protection de la sécurité intérieure contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière ».
Depuis, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a durci l’arsenal anti-immigration illégale, dans un contexte électoral compliqué pour lui, avec une forte poussée de l’extrême droite lors de deux scrutins régionaux début septembre. Pendant des années, l’Allemagne a mené une politique d’asile ouverte, accueillant plus d’un million de réfugiés, essentiellement syriens, en 2015-2016. La mesure a été saluée par les pays favorables à une politique restrictive en matière d’immigration, notamment Hongrie et Pays-Bas, mais critiquée par la Grèce, ou la Pologne. La France n’a pas fait de commentaires sur cette décision de son principal partenaire économique et politique. Les pouvoirs publics des régions frontalières ont aussi fait part de leurs inquiétudes.
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Ça ne sert à rien ! C’est juste du bla bla politicard. Pour régler la question il faut intervenir à la base, dans le pays de départ. Comment ? La plupart de ces pays ont une population démographiquement au dessus des moyens de survie. Qui les gouverne ? Des dictateurs qui s’en foutent plein les poches et ne prennent aucunes mesures pour enrailler cette démographie galopante. Quand ont crève de faim on cherche à bouffer, et ou bouffe t-on pour pas cher ? En Europe !