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« L’étoile brisée », de Nadeije Laneyrie-Dagen

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Cette fresque romanesque se doit d’être lue tant elle plonge le lecteur à une époque charnière de l’Histoire, la fin du Moyen Age qui annonce la Renaissance. Elle se déroule comme un film aux couleurs de lumière et de nuit, où imagination et réalité historique se confondent. Nadeije Laneyrie-Dagen entremêle l’impitoyable antisémitisme castillais et la découverte des Canaries pleines de promesses, les richesses florentines et la dictature théocratique de Savonarole, la pauvreté de la Saxe et le commerce des indulgences ! Elle magnifie les aventures maritimes, dénonce l’emprise des explorateurs sur les terres nouvelles mais témoigne d’un mariage possible entre une petite esclave sauvage et le célèbre florentin Amerigo Vespucci. Si les premières pages émeuvent par le pogrom qui démembre la famille juive des Cocia, bien vite elles laissent place au courage des deux jeunes garçons qui mettent leur intelligence au service de l’humanité. L’un deviendra le cartographe des deux célèbres navigateurs Christophe Colomb et Amerigo Vespucci, l’autre sera le médecin personnel de Luther. Pendant ce temps le vent tourne à Florence, on assiste à l’exécution de Savonarole décrite avec exactitude par un des Vespucci au service de Lorenzo de Medicis, tandis que son frère poursuit sa vocation d’explorateur.

L’auteure ne se limite pas à deux sagas familiales. Elle dénonce les rivalités politiques entre Castille et Portugal, raconte le siège de Tlemcen entre chrétiens et mahométans, dépeint les embarcations pleines de soieries lyonnaises, d’ivoire ou de citronniers espagnols en partance pour Londres qui rapprochent Henry VIII de François Ier. Le lecteur restera longtemps avec le souvenir du jeune Cocia qui, pour survivre, dut par trois fois changer de patronyme, d’où le beau titre symbolique de cet écrit. Le désir d’aventures, d’honneurs et d’amours érotiques semblent ainsi avoir toujours mené le monde. Véritable peinture flamboyante comme pour évincer à tout jamais l’obscurantisme, ce livre aux sept cents pages séduira le lecteur qui en craignait l’épaisseur.

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