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Romney : l’obsession anti-Républicaine française

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L’obamania est à nouveau à la mode. Romney et Ryan sont caricaturés, vu de Paris leur engagement contre l’impôt et l’avortement est intolérable. Quant à la classe politique français, elle souhaite à l’unanimité la réélection du Président qui en quatre ans a ruiné et déconsidéré son pays.

Dans L’Obsession Anti-Américaine, le philosophe Jean-François Revel dénonçait les fantasmes et les clichés que nourrissent les Français à l’égard de l’Amérique et aussi à l’égard de son Président. On a toujours eu l’habitude en France de se moquer d’eux en les considérant comme des demeurés arrivés à la tête des Etats-Unis par on ne sait quel miracle : Nixon était un dangereux réactionnaire, Carter était un simple « marchand de cacahuètes », Reagan un « cowboy excité », George W. Bush « un véritable idiot ». Deux Présidents ont pu échapper aux insultes françaises : Clinton et Obama. Les deux sont Démocrates, le premier succédant à « la catastrophe des années Reagan » et le deuxième aux « terribles années Bush fils ».

L’Obamania a été en France, comme un peu partout dans le monde, une idéologie à la mode. Et peu importent les résultats économiques de ces quatre dernières années, le plus important c’est qu’Obama soit réélu ! Car en face, nous explique-t-on, il y a deux candidats extrêmement dangereux : Romney et Ryan. Leur Amérique est « celle qui nous fait peur », titre Le Nouvel Observateur. Cette Amérique veut moins d’impôts et moins d’Etat (donc pas de couverture sociale et médicale), elle est très à droite (religieuse, contre l’avortement et pour la peine de mort). C’est une Amérique « viscéralement anti-Obama » avec ses 12 « salopards » qui n’ont qu’un rêve : la chute du Président. Parmi ces « salopards » : Karl Rove, Mitch McConnel, Eric Cantor, Scott Walker, Rush Limbaugh… Le candidat Romney est, lui aussi, un “simplet” qui se demande « pourquoi les hublots des avions ne s’ouvrent pas » (c’est dans les premiers résultats en tapant Romney sur Google.fr !). Après les face-face avec Obama, même si l’on reconnaît que le candidat républicain a été meilleur lors du premier débat, il a eu une attitude « hypocrite » en promettant des baisses d’impôts pour les…plus riches. Romney est le candidat des inégalités encore plus fortes. La fameuse phrase concernant les « 47 % des Américains» a été reprise à satiété dans les médias. Dans un pays comme la France où l’assistanat est le sport politique le plus pratiqué autant par la droite que par la gauche, s’attaquer à ceux qui reçoivent les aides sociales est un véritable crime.

Aux côtés de Romney, il y a Paul Ryan, le « théoricien de l’ultralibéralisme » comme le nomme le quotidien Le Monde. C’est l’« extrémiste » qui veut mettre en pratique les idées de Hayek et de Ayn Rand, en condamnant les pauvres à plus de pauvreté et les riches à plus de richesse.

Concernant la politique étrangère, en France, on voit en Romney, parce qu’il est Républicain, un « nouveau Bush », un « va-t-en-guerre » risqué et inconscient. Le quotidien Le Monde a même titré après le débat de Boca Raton : « Diplomatie : l’indigence des Républicains ». Pour le journaliste, « l’ancien gouverneur du Massachusetts n’a rien à dire sur la diplomatie américaine. Faut-il incriminer les effets de l’émolliente chaleur humide du climat floridien » ?

Bien entendu, l’incontournable Bernard Henri-Lévy intitule son Bloc-notes du magazine Le Point « Pourquoi Obama va gagner ». Il est hors de question que Romney gagne : « La victoire d’Obama sera bonne pour l’Amérique ; ce sera, quoi qu’on en dise, une bonne nouvelle pour le reste du monde ».

Enfin, rares sont les hommes politiques français qui, comme Hervé Mariton, osent dire qu’ils voteraient pour Romney. Sinon, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par les socialistes et les gaullistes, la classe politique n’est faite que d’admirateurs d’Obama. Comment pourrait-il en être autrement au pays de l’étatisme ?

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3 commentaires

Anonyme 1 novembre 2012 - 1:33

Il ne faut pas s’étonner
Le peuple Français, dans sa très grande majorité, n’a jamais rien compris à l’économie. Il ne voit pas ce qui va lui tomber sur la tête car il n’a aucune capacité d’anticipation..!

Les peuples pensent que tout va s’arranger par l’opération du Saint-Esprit..?

Continuons donc à élire des dirigeants qui vont, tous, nous ruiner…!

Mais comment ne pas comprendre que tous les grands Pays Occidentaux sont en faillite…?

Quand allons-nous enfin comprendre que la seule solution est de baisser massivement les dépenses publiques dans tous les Pays et arrêter d’imprimer des dollars et euros fictifs dans les caves de la FED et de la BCE pour reculer, en vain, l’échéance fatale….?

ROMNEY a, lui, au moins le mérite de vouloir virer BERNANCKE, Président de la FED, s’il est élu.

C’est la première chose à faire, d’urgence, aux USA..!

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Anonyme 1 novembre 2012 - 5:08

Pas seulement vu de Paris
De nombreux Américains aussi pensent que Mr Romney est un fou dangereux. Pourtant, c’est un chef d’entreprise qui a réussi. Sachant gérer une entreprise, il doit être capable de gérer un pays. Il a dit ‘la solution n’est pas de prendre à l’un pour donner à l’autre. La solution est de créer de la richesse pour tous’. Rien que pour cette phrase, je voterais sans hésiter pour Mr Romney. Je ne vous dis pas toutes les insultes que j’ai reçu sur les forums, de la part d’Américains, pour avoir écrit cela.

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Anonyme 2 novembre 2012 - 8:38

Liberté par Jean Jaurès et Etat par Vladimir Lénine
Cette nouvelle Amérique qui doit nous ressembler :Complaisance à l’oisiveté, à la jouissance de la culture (qu’elle culture ? la drogue peut-être?), dépendance à l’Etat, santé, vacances, crèches, éducation gratuite, travail garanti par l’Etat (minimum), retraite le plus tôt possible avec un allongement de la durée de jouissance de celle-ci, augmentation du pouvoir d’achat, place au cimetière due et financée par l’Etat avec quelques autres prébendes sans doute disponibles entre la naissance et la mort. Mais on ne parle jamais du travail, de l’épargne (sinon que par la rente), de l’investissement de l’entrepreneur (sauf pour lui prendre par l’impôt le fruit de son travail : IR, PS, IPV, ISF et DMTG), de la liberté « Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. »- Jean Jaurès

C’est le programme prévu par Vladimir Lénine dans L’Etat et la Révolution : « Tandis que l’Etat existe, pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’Etat.»

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