Après la réforme des retraites on passera en France en 2011 à celle de la fiscalité. Nos réformateurs seraient bien inspirés de relire quelques extraits de discours de John F. Kennedy. Comme l’IREF, le président des Etats-Unis expliquait que la baisse des taux des impôts est la meilleure façon de gonfler les recettes fiscales . Voici un choix de ces textes, leur liste complète est dans la version anglaise du site.
Dans son « Histoire intéressante de la fiscalité américaine », ouvrage publié en 2004, William Federer a rassemblé un certain nombre de citations de John Fitzgerald Kennedy extraites de rapports devant le Congrès ou de discours radio-télévisés.
Les phrases de JFK annoncent la courbe de Laffer et la réforme fiscale de Reagan, mais elles sont aussi en écho de ce qu’écrivait Frédéric Bastiat en 1840 !
L’IREF n’a cessé de rappeler cette évidence : la baisse des impôts est une bonne affaire, y compris pour le budget. Si l’on veut réduire le déficit, il ne faut pas augmenter les impôts mais les diminuer !
« Vérités paradoxales : les taux d’imposition sont trop élevés, et les revenus fiscaux sont trop bas, de sorte que le moyen le plus sûr d’accroître ceux-ci est d’abaisser ceux-là. Baisser les impôts maintenant ce n’est pas risquer un déficit du budget, c’est bâtir une économie la plus prospère et la plus dynamique, de nature à nous valoir un budget en excédent ».
John F. Kennedy, 20 novembre 1962, conférence de presse du Président
« Des taux d’imposition abaissés stimuleront l’activité économique, et relèveront ainsi les niveaux de revenus des particuliers et des entreprises, de sorte que dans les prochaines années ils créeront un flux de recettes pour le gouvernement fédéral non pas diminué, mais augmenté ».
John F. Kennedy, 17 Janvier 1963, Message annuel au Congrès à l’occasion du vote du budget 1964.
« Dans l’économie d’aujourd’hui, la prudence et la responsabilité en matière d’impôts commandent une réduction de la fiscalité, même si elle accroît le déficit budgétaire – parce qu’une moindre pression fiscale est le meilleur moyen qui nous soit offert pour accroître les revenus ».
John F. Kennedy, 21 janvier 1963, message annuel au Congrès (rapport économique du président)
« Chaque dollar soustrait à l’impôt, qui est dépensé ou investi, créera un nouvel emploi et un nouveau salaire. Et ces nouveaux emplois et salaires créeront d’autres emplois et d’autres salaires, et plus de clients, et plus de croissance pour une économie américaine en plein expansion ».
John F. Kennedy, 13 août 1962, rapport radiodiffusé et télévisé sur l’état de l’économie nationale
« Une baisse des impôts signifie un revenu plus élevé pour les familles, et des profits plus importants pour les entreprises, et un budget fédéral en équilibre. Chaque contribuable et sa famille auront davantage d’argent disponible après impôt pour s’acheter une nouvelle voiture, une nouvelle maison, de nouveaux équipements, pour la formation et l’investissement. Chaque chef d’entreprise peut garder à sa disposition un pourcentage plus élevé de ses profits pour accroître ses fonds propres ou pour mettre en œuvre l’expansion ou l’amélioration de son affaire. Et quand le revenu national est en croissance, le gouvernement fédéral, en fin de compte, se retrouvera avec des recettes accrues ».
John F. Kennedy, 18 septembre 1963, message à la nation radiodiffusé et télévisé sur un projet de loi de réduction des impôts
Notre système fiscal aspire dans le secteur privé de l’économie une trop grande part du pouvoir d’achat des ménages et des entreprise, et réduit l’incitation au risque, à l’investissement et à l’effort – et par là-même il tue dans l’œuf nos recettes et étouffe notre taux de croissance national
John F. Kennedy, 24 janvier 1963, message au Congrès sur la réforme fiscale
3 commentaires
Oui mais…
« Chaque dollar soustrait à l’impôt, qui est dépensé ou investi, créera un nouvel emploi… » vrai en théorie et peut-etre pour l’époque. Mais aujourd’hui un nouveau parametre est à prendre en compte: qu’advient-il des « dollars » soustraits à l’impôts qui sont « investis » non pas dans le travail mais dans le « financier » qui rapporte plus et ne crée pas de richesse collectives?
D’ou la nécessité de transferer une partie des charges du travail sur le capital pour qu’il soit plus interessant d’investir dans le travail et la création de richesses.
Bernard M. de Vargas
mais encore…
Le « travaileur » pour entreprendre a besoin d’investir, et là il faut que sa route croise celle du « financier »
Bertrand Godineau
OUI, mais, encore…
Un euro gagné et réinvesti dans une zone ou il n’a pas été produit, n’accroît pas la richesse des ménages qui l’ont crée. Il ne suscite pas non plus les dépenses espérées en biens de consommations.
L’équation devient négative et mène à la récession de la zone de production.
PL.