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Non aux prélèvements obligatoires en faveur des syndicats !

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Depuis le 1er janvier, une contribution patronale aux organisations syndicales a été mise en place au taux de 0.016 %. Elle apparaît sur la fiche de paye et se rajoute à la vingtaine d’autres charges patronales. Le gouvernement oblige donc les salariés du privé à financer des organisations syndicales qui non seulement ne les représentent pas mais, en plus, défendent les privilèges du secteur public et s’opposent systématiquement à la moindre tentative de réforme.

Plusieurs rapports dont celui du député Nicolas Perruchot ont révélé des pratiques mafieuses au sein de plusieurs syndicats français. Au nom de quel principe peut-on obliger les salariés du privé qui croulent sous les prélèvements obligatoires à financer aussi les syndicats français ? On aurait dû rappeler que sur plus de 5 Mds d’euros de budget des syndicats, plus de 4 Mds proviennent de sources publiques, c’est-à-dire l’argent des contribuables. Ou bien que seulement 4 % de ceux qui travaillent dans le privé sont encore syndiqués, le « gros des troupes » étant fourni par des fonctionnaires et et aures agents publics ou parapublics. Ceux qui sont protégés et privilégiés. Au total, on estime à 7 % le nombre de syndiqués en France alors que ce taux était de 50 % en 1949. Et la chute ne cesse de continuer.

Elle existe aussi dans de nombreux pays étrangers mais pas comme en France. Même des pays « ultralibéraux » comme le Royaume Uni et les Etats-Unis n’ont pas connu un effondrement aussi spectaculaire des syndicats. En Amérique, on est à plus de 11 % de syndiqués tandis qu’au Royaume-Uni, le taux est de 25.6 %, plus de trois fois plus qu’en France.

Taux de syndiqués (2013)
FRANCE 7 %
ETATS-UNIS 11 %
ROYAUME-UNI 25.6 %

C’est dans ce contexte que, la semaine dernière, deux syndicats ont choisi leur nouveau leader. A la CGT, Philippe Martinez a été élu avec un score soviétique (93.4 %) tandis que Jean-Claude Mailly a été reconduit à la tête de FO pour un quatrième mandat d’affilée. Ces deux syndicats sont l’exemple parfait de l’incapacité de se réformer et de la chute massive du nombre de syndiqués. Les effectifs de la CGT sont passés de 1.9 millions à (officiellement) 690 000 en 2012. En réalité, on estime à moins de 500 000 personnes le nombre de cotisants. FO a subi pratiquement la même érosion sur la même période avec un nombre de syndiqués divisés par 4 : on estime à 300 000 leur nombre en 2012.

Et ce n’est pas le dogmatisme idéologique qui va attirer plus de syndiqués. L’argent des contribuables les sauve de la faillite totale alors que ces deux syndicats sont les pires ennemis des travailleurs.
C’est une situation inadmissible.

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14 commentaires

Lexxis 8 février 2015 - 5:54

EN PLEIN DELIRE!
Parmi nos énarques favoris comme chez nos parlementaires-godillots, aucun ne s'est aperçu de ce paradoxe et de cette ineptie qui consistent à imposer aux patrons – la cotisation est patronale – le financement pour partie et contre-nature des syndicats ouvriers. En effet, ceux-ci sont normalement chargés – lorsqu'ils ne l'oublient pas – de défendre les intérêts des salariés et donc de soutenir des positions le plus souvent diamétralement contraires aux intérêts patronaux.Pourquoi donc ne pas créer en contrepartie une cotisation ouvrière symétrique destinée à financer le Medef et la CGPME pour rétablir un minimum d'équilibre?

Ah, oui, j'oubliais! Certes on peut imposer aux patrons n'importe quelle aberration, mais cela aurait été très difficile d'expliquer à des salariés qui ont perdu toute confiance dans la plupart des syndicats, pourquoi il leur faudrait malgré tout payer payer une contribution sociale, alors qu'ils avaient choisi librement et légitimement de n'adhérer et donc de ne verser aucune cotisation à aucun syndicat

Pourtant pour être juste, cette contribution aurait dû être partagée entre employeurs pour les syndicats patronaux et salariés pour les syndicats qui les concernent. Le principe déjà très écorné du paritarisme en prend un sacré coup, mais apparemment qu'importe, seul compte , à rebours de tous les mensonges gouvernementaux, le moyen de charger un peu plus et en douce la barque des entreprises. On admirera également au passage la simplification résultante sur les bulletins de paye et sur les charges administratives des entreprises. En plus comme les principaux syndicats de salariés du secteur privé sont sous le contrôle direct ou indirect de fonctionnaires ou agents publics, cela aboutit aussi à faire financer une fois de plus le secteur public par le secteur privé. L'ensemble de ces contradictions et de ces anomalies est tel que l'on n'est pas absolument sûr qu'il n'y ait pas matière à saisir le Conseil constitutionnel!

On rappellera par ailleurs que grâce au Point, on peut quand même consulter le rapport PERRUCHOT , qui avait été directement envoyé au pilon par des Parlementaires qui ne se sont pas grandis dans cette histoire, parce que tout simplement ce rapport avait fait un inventaire honnête de toutes les dérives – dont certaines pas très reluisantes – de ces organismes rigoureusement incapables de se financer à partir des seules cotisations de leurs adhérents.
Dans un grand élan d'opacité, nos Parlementaires ont décidé que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire et qu'il était préférable que le rapport Perruchot ne tombe pas entre les mains du Peuple que l'on préfère visiblement représenter qu'informer.

N'oublions pas non plus que récemment et tout à fait publiquement plusieurs organisations syndicales et non des moindres ont été pénalement condamnées pour des faits peu compatibles avec leur honneur et que plusieurs gros comités d'entreprise gérés par des syndicats de salariés intéressent actuellement de très près la justice.

En réalité, cette cotisation, met les syndicats sous perfusion patronale, mais rassurez-vous, cela n'attente pas à leur dignité: complètement en perte de vitesse depuis des décennies, la couleur patronale de ces fonds ne les gêne aucunement!

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bernadette 9 février 2015 - 7:41

l'argent n'a pas d'odeur
Bonjour
C'est un vrai scandale !que l'argent des syndicats, ai une odeur patronale ou public !cela ne les dérangent pas ,pourvu que les caisses soient pleines "bonjour l'honneur".
j'ai en tête un numéro des enquêtes de" contribuables associes "qui traitait du fonctionnement et de l'argent de la Cgt j'étais déjà extrêmement choqué d'apprendre que l'argent public coulait a flot dans les caisses des syndicats mais la c'est le comble
Comment nos politiciens peuvent ils pondre des âneries pareilles au détriment de toute une part de la population active

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philippe 9 février 2015 - 8:09

financement de la CGT
Il n'est pas une journée sans rebondissement au sujet de Pygmalion.
En revanche, est ce la peur des représailles, la presse ne parle pas du procès instruit depuis 2004, et des récentes condamnations à l'encontre de INFOREP, CCAS, et de ses gérants.
Il est vrai que le comité d'entreprise d'EDF dont la gestion est catastrophique, est financé par 1% du chiffre d'affaire d'EDF, et est la pompe à finance du Parti communiste et de la CGT, qui sont les champions des détournements de fonds.
Les malversations de gauche n'ont pas le même retentissement que celles de droite

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DANIEL74 9 février 2015 - 8:27

Rente
Voila les rentes auxquelles devraient s'attaquer M. MACRON. Toutes les subventions aux syndicats, aux politiques, aux journalistes, aux fonctionnaires et à leurs monopoles enfin à ce capitalisme d'état qui dépense au lieu de produire

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Vignyd 9 février 2015 - 9:16

Petition?
Ce prélèvement est en effet parfaitement ahurissant. On fait des employeurs des "membres" obligatoires des syndicats.
Une telle pratique n'est-elle pas contraire à la loi, ou à la constitution? l'IREF étudie-t-elle la chose afin de préparer un recours, une pétition, ou les deux?

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Picsou 75 9 février 2015 - 9:26

Pour le Syntec, c'est la double peine !
Je vous signale que toutes les entreprises relevant du conseil payent déjà une "cotisation" obligatoire à l'ADESATT. Cette association bidon a un budget de 5 millions d'euros, dont 4,5 sont reversés aux "syndicats représentatifs" en parts égales… (cf le rapport du commissaire aux comptes) Il y a quand même 500 000 euros de frais divers… Ce fromage existe depuis la mise en place des 35h. "L'ADESATT est une association loi de 1901 constituée pour donner un statut juridique à la commission de suivi de l'accord national du 22 juin 1999 sur la durée du temps de travail dans la Branche." c'est son appellation officielle…

Depuis le 01/01/15, on paye donc en plus la cotisation pour financer des syndicats anti-entreprise !

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kicelui 9 février 2015 - 9:46

Article biaisé
Bonjour,

C'est article voudrait faire penser à ses lecteurs que de nouvelles charges viennent peser sur le patronat pour financer les syndicats des travailleurs publics.
Cela frôle là malhonnêteté par désinformation.
D'abord il n'y a pas de syndicat public. Il n'y a que des syndicats. Que les salariés du privé ne s'affilient plus ou moins explique peut-être qu'ils soient moins bien défendus. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.
Ensuite il faut bien voir que ce n'est pas une nouvelle charge. Ce financement existe déjà, intégré dans les charges de formation. Il s'agit donc d'assainir les choses en dissociant la formation professionnelle du financement des syndicats.
N'oublions pas non plus de préciser que cela finance tous les syndicats, y compris ceux des cadres et du patronat. Dont le MEDEF donc.
Enfin, bien que le MEDEF ne soit pas présent parmi les syndicats du secteur public, la prétendue protection de l'emploi du public n'est plus qu'une vieille légende. L'État est le premier pourvoyeur d'emplois précaires, il ne fait plus que des CDD renouvelables à volonté et sans aucune limite ni prime de précarité. C'est tellement odieux que cela en devient de la concurrence déloyale envers le privé qui lui a obligation de transformer les CDD en CDI et de payer une précarité de 10% à chaque fin de CDD.
Bonne journée.
Marc.

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skdijon 9 février 2015 - 9:55

financement des syndicats
Et puis quoi encore??? ils empêchent les entreprises d'avancer en bonne intelligence. Dans certains domaines ils perçoivent des pourcentages sur la masse salariale qui sont indécents, il faut arrêter de financer les privilèges. Travaillons, mettons de l'énergie à la création, au développement mais pas à la protection des privilèges ou encore une fois on a rien compris à la révolution française.
Ne soyons pas prisonniers de notre histoire. L'histoire est le passé et nous vivons dans le présent quel qu'il soit. Essayons d'en tirer le meilleur.

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Padevag 9 février 2015 - 10:25

Honteux !!!
C'est scandaleux, le gouvernement se sert arbitrairement pour alimenter des fiefs de salariés ultra-protégés. Les leaders syndicaux se sont ils posé la question de savoir pourquoi ils perdaient autant d'adhérents ?
Un exemple de plus s'il en fallait que le pouvoir socialiste ne s'embarasse pas de scrupules.

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monicao 9 février 2015 - 10:40

HONTEUX
PADEVAC : oui vous écrivez exactement ce que je voulais dire !

Ces syndicats ne devraient plus exister : ils ne s'occupent plus des salariés mais de politique !

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SAINT-DIZIER 9 février 2015 - 4:09

Cotisation patronale pour les syndicats
Bonjour,

Pourquoi ne pas lancer une pétition contre cette décision de notre gouvernement sur Contribuables Associés voire change.org pour toucher plus largement les français qui sont majoritairement contre les subventions aux syndicats.

Meilleures salutations.

Bernard SAINT-DIZIER

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COUSIN 9 février 2015 - 4:32

Adhésion à un Syndicat.
Vous avez des syndicats qui ne sont pas politiques. Je suis depuis 35 ans à la CFE-CGC.
Métallurgie. (nous ne sommes pas piloté par le PC ou autre)
Je sais de quoi je parle. Mes collègues votent à droite, à gauche (c'est constructif). Peut importe . Lorsque nous sommes ensembles on parle de l'homme afin qu'il ne soit pas trop exploité…
Quand dans une entreprise on signe un accord, salaire ou autre, il s'applique à tous les salariés.
Donc tout le monde doit cotiser à un syndicat car pour vivre et exister il faut un minimum d'argent.
Par contre, pour moi, la cotisation devrait être obligatoire mais avec une retenue sur le salaire. (part salariale).

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Astérix 10 février 2015 - 8:41

Escroquerie !
Encore une escroquerie de plus. Quand je vous disais que nos dirigeants Français voulaient copier l'ex-URSS.. CQFD !

Jusqu'où faudra t'il aller pour que les Français se soulèvent et réagissent enfin ?

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monicao 16 février 2015 - 12:46

SYNDICATS INUTILES
Je me souviens de ce que disait Mr Yvon GATTAZ (père) au sujet des syndicats et j'approuve totalement ses dires :

"au XIX ème siècle les syndicats étaient indispensables, au XX ème peu utiles et au XXI ème NUISIBLES".

Effectivement au jour d'aujourd'hui les syndicats ne servent à rien, qu'à encaisser l'argent des subventions (ils ne devraient vivre qu'avec les cotisations de leurs adhérents ! ) ou à organiser des grèves !!!

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