Au risque d’être pris pour un incorrigible « décliniste », je peux dire qu’il existe deux France. Une France qui a connu un certain rayonnement mondial et celle d’aujourd’hui, objet de toutes les critiques autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.
Ce n’est pas forcément la France d’hier contre la France d’aujourd’hui. Mais celle que j’ai découverte à travers les livres et que je croyais correspondre à la réalité n’est manifestement pas la vraie France. Puisque la mode est aux comparaisons internationales (c’est d’ailleurs notre travail à l’IREF, celui de faire du « benchmarking » en regardant ce qui se fait de mieux ailleurs pour s’en inspirer), voici comment voyait la France l’écrivain britannique Rudyard Kipling. En 1878, à l’âge de 12 ans, il est à Paris avec son père et il a l’occasion de visiter la statue de la Liberté qui n’avait pas encore été envoyée à New York. En regardant de l’intérieur à travers ses yeux, il comprend que « c’était par les yeux de la France que je commençais à voir »… Des années plus tard, en 1922, lors d’un discours à la Royal Society of St. George, ce grand amoureux de la France affirmait : « Les Français représentent le seul autre (avec les Anglais) peuple dans le monde qui compte. » Néanmoins, l’Angleterre devrait suivre l’exemple de la France…. Et Kipling d’énumérer les atouts de notre pays : l’éthique du travail, son économie, la simplicité, l’autodiscipline et la discipline extérieure ainsi que « la vie rude qui fortifie l’être moral ». « La France est un exemple pour le monde entier » ! Quel décalage avec la France d’aujourd’hui ! Un pays qui fait la couverture des magazines pour son taux de chômage qui bat des records ou pour son bureaucratie sans équivalent dans les grands pays de l’OCDE. Un pays dont l’économie étouffe sous la pression d’un Etat omniprésent et qui voit ses jeunes partir en masse à l’étranger. Un pays qui chasse les chefs d’entreprise grâce à une fiscalité confiscatoire et à une réglementation destructrice. On est très loin de la France de Kipling… Maintenant, ce sont les Français qui se réfugient dans les autres pays.
Est-ce que Kipling pourrait-il reconnaître la France d’aujourd’hui ? Difficile à croire. Il pourrait se demander où sont passés son économie, son éthique du travail et ses valeurs ? L’état de son école incarne le mieux cette transformation. Aux oubliettes les vraies valeurs remplacées par le pédagogisme et la sociologie égalitariste de Pierre Bourdieu. Une école phagocytée par les syndicats de gauche qui n’acceptent aucune réforme et par des enseignants complètement éloignés du monde de l’entreprise. La réforme du collège est malheureusement un terrible exemple d’action contre les élèves et contre ce qui marchait encore un peu dans l’enseignement. Ailleurs, on rend les collèges autonomes et on les ouvre à la concurrence, en France, on les rend encore plus dépendants de la bureaucratie ministérielle. Que dire d’un ministère comme Bercy qui nous impose une fiscalité anti-économique pratiquement sans équivalent ailleurs ? Une citadelle avec plus de 150 000 fonctionnaires qui détient le monopole des statistiques et dont la principale mission est de multiplier le nombre d’impôts et de changer – si possible tous les jours – les règles fiscales.
Et tout cela dans un pays dirigé par une classe politique en grande partie déconsidérée et biberonnée à l’étatisme, avec un parti considéré d’extrême droite mais qui puisent son programme dans les idées marxistes en obtenant des scores électoraux impressionnants. Il est certain que, s’il avait 12 ans aujourd’hui, Kipling ne dirait plus « C’est par les yeux de la France que j’ai commencé à voir »… Il écrirait plutôt ce qu’avait écrit en 1941 le philosophe Cioran dans un petit livre intitulé « De la France » : « Un pays qui ne croit plus à rien, quel spectacle exaltant et dégradant ! (…) Je me suis souvent vautré avec volupté dans l’essence d’amertume de la France, je me suis délecté de son manque d’espoir, j’ai laissé rouler mes frissons désabusés sur ses versants. Si elle a été, des siècles durant, le cœur spirituel de l’Europe, l’acceptation naturelle du renvoi à la périphérie l’enjolive maintenant d’une vague séduction négative… »
(une partie de ce texte a été prononcée lors de la remise du Prix Renaissance le 20 mai dernier)
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mes commentaires sur la nomenklature de l'état et de ses serviteurs.
arrêtez de dire ce qui va mal, mais allez à l'essentiel , soit dénoncez ceux qui bloque le pays, soit encouragez à la révolte……………
Les responsables sont : les patrons qui n'en sont plus, (des cadres grassement payés) enfin….. si on veut de la flexibilité pour le travail, on coupe les vivres aux syndicats…..de façon qu'ils soient financé que par leurs adhérents.
On interdit aux fonctionnaires de se présenter à une élection, sans avoir démissionné de la fonction publique.
Je n'ai pas vu des articles sur le financement des syndicats par l'état et les patrons……….
je n'ai pas vu d'articles sur le coût de fonctionnement des caisses : de retraites, des allocations familiales, et toutes les caisses qui versent de l'argent qui n'est pas contrôlé. c'est un puits sans fin.
Ces caisses financent les syndicats qui les dirigent et les empêchent de fonctionner efficacement avec un coût minimum, car si on travaille trop vite on est viré…… etc…….Il faut supprimer l'engagement à vie des fonctionnaires et des enseignants. C'est une inégalité supplémentaire vis à vis des français.