Ce sont des écoles qui bénéficient d’une totale autonomie dans l’enseignement, dans les programmes et d’une gestion privée même si elles peuvent recevoir de l’argent public. Les «charter schools» sont créées surtout à l’initiative des enseignants et des parents. Aux États-Unis, elles sont apparues en 1992 et ont essaimé un peut partout sur le territoire. Elles sont même très présentes dans certains Etats – tout comme le « school choice », « la liberté de choisir son école » – mais doivent être défendues face aux attaques de la gauche américaine (les Démocrates) et des syndicats d’enseignants du public qui sont pratiquement aussi dogmatiques qu’en France.
On sait par exemple que le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, a remporté les élections en 2018 avec une petite avance grâce au vote des mères afro-américaines. Ron de Santis est un promoteur et un défenseur infatigable du « school choice » et des «charter schools». A juste titre : une étude réalisée par des chercheurs de Harvard démontre que les Afro-Américains et les enfants issus des milieux les plus pauvres dans les «charter schools» obtiennent de meilleurs résultats que leurs pairs dans les écoles traditionnelles.
Les auteurs de l’étude ont effectué plus de 4 millions de tests comparatifs sur la période 2005-2017 et globalement, les progrès obtenus par les élève afro-américains des «charter schools» sont particulièrement impressionnants. C’est la première fois que des tests en mathématiques et en lecture d’une telle ampleur (dans 50 Etats) sont réalisés pour ces écoles. Environ 6 % des élèves américains sont dans des «charter schools» et 30 % d’entre eux proviennent de familles noires. Leurs résultats aux tests sont nettement meilleurs que ceux des écoles publiques et même, pour ceux qui appartiennent à des familles défavorisées, deux fois meilleurs.
Il n’y a plus aucun doute. La liberté de choisir son école et l’autonomie réelle des écoles favorisent la concurrence et la qualité de l’enseignement. Les minorités le savent très bien et c’est pour cela qu’elles préfèrent choisir l’école pour leurs enfants. L’élargissement de cette liberté est bien dans le programme des Républicains et du président Trump.
3 commentaires
En france…
… ca s'appelle espérance banlieues. Écoles privées hors contrat ouvertes dans des Zep, sans financement de l'état. Élèves en uniforme, Marseillaise et discipline. Les parents payent pour ça même si le plus gros du financement vient de dons. Et ça marche parce que les parents deviennent responsables et les enfants aussi.
Liberté de choix des programmes et des méthodes d'éducation
Bonjour Monsieur Lecaussin,
Habitant en deuxième couronne parisienne, je sais par des exemples concrets que la liberté de choix profite d'abord aux familles défavorisées issues de l'immigration… Elles peuvent être très actives pour éviter les trous noirs de la carte scolaire.
Toutefois cette liberté, si elle est légitime en ce qui concerne les méthodes d'apprentissage, peut-elle s'exercer jusque dans le choix des programmes ?
Plus prosaïquement, que fait-on de ceux qui choisissent de n'apprendre que le coran ? Ou d'une manière plus générale, de tous ceux qui choisiraient un cadre idéologique très marqué, prélude à une radicalisation et à des comportements violents (extrême gauche ou droite, écologie active… etc.) ?
Liberté totale ou encadrement ?
Bien à vous. PhL
Re : Liberté de choix des programmes et des méthodes d'éducation
D’accord avec vous. Il faut faire très attention à ce qu’on enseigne.
Merci de nous lire
NL