Malgré le retour de la croissance économique (2.5 % en 2010, 1.8 % en 2011, 2.8 % en 2012 et 2 % en 2013), la baisse du chômage (5.8 %), pratiquement deux fois moins élevé qu’en France, les Américains ont largement voté aux élections de mi-mandat contre le parti du président Obama! Les Républicains ont obtenu la majorité absolue à la Chambre et au Sénat.
Articles
David Cameron, le Premier ministre britannique, a fait paraître le 30 octobre un article dans The Times, plaidant pour une baisse des impôts. L’article débute sur l’affirmation que la concurrence fiscale est fondamentale au sein d’un monde globalisé. Et Cameron de souligner les arguments économiques bien connus pour une fiscalité moindre. Ajoutant qu’il fallait encourager le travail plutôt que les allocations et que si l’on taxait les entreprises, en amenuisant leurs bénéfices : »on mordait la main qui nous nourrissait ! ».
Les auteurs, qui réagissent à la série « Capitalisme » récemment diffusée par Arte, appellent à ne pas confondre capitalisme de connivence et économie libre.
Il ne suffit plus de niveler par l’impôt. Les prestations sociales y contribuent aussi, et de plus en plus. La liste est innombrable des allocations attribuées en fonction du revenu :les allocations de rentrée scolaire, le complément de libre choix du mode de garde, les prestations d’accueil du jeune enfant, les allocations logement, le RSA, l’ASS, l’ATS, l’ATA, l’AAH, l’ASPA, l’ASI, l’AVTS, la CMU et tant d’autres acronymes barbares…Oui, ils existent tous ! Et en même temps les tarifs sociaux se multiplient pour qu’en fonction de son revenu chacun paye différemment son métro, la halte-garderie, ses vacances, l’eau (loi Brottes du 15 avril 2013), le gaz ou l’électricité (avec respectivement le Tarif Spécial de Solidarité –TSS- et le Tarif électrique de première nécessité –TPN- élargis depuis le 1er novembre 2013)… Demain ça sera le pain qu’il faudra acheter en produisant sa feuille de paye !
Les politiques menées depuis ces deux dernières années contribuent à réduire dangereusement le coût du renoncement au travail, favorisant une situation curieuse, et par ailleurs unique au monde, dans laquelle rester inactif et faire des enfants assure des ressources mensuelles convenables, à peine moins élevées que celles d’une famille au profil identique mais dont le couple serait composé de deux actifs rémunérés entre 1.100 et 1.500€ chacun.
« Entre 1994 et 2014, la taxe foncière a augmenté de 180 % et les loyers de, seulement, 39 % ! »
Caroline L. nous reçoit dans son bureau au neuvième étage de l’immeuble que possède sa famille à deux pas du métro Blanche. Energique, elle ne mâche pas ses mots et déteste la langue de bois. C’est ce qu’elle a aimé dans notre Etude consacrée à l’évolution des loyers en France (1994-2013) et dans laquelle on démontre que, contrairement aux idées reçues, les loyers ont augmenté beaucoup moins que tout le reste (coûts de l’énergie, coûts liés à la construction, taxes et impôts, coûts de la vie…). « Vous avez tout à fait raison, nous dit Caroline en nous montrant des feuilles d’imposition. J’ai vérifié. Entre 1993 et 2014, la taxe foncière sur Paris a augmenté de 180 %, durant la même période, les loyers n’ont augmenté que de 39 % ! Et les charges de 102 % ! ».
Loi sur la transition énergétique : la France se tire une balle dans le pied
La transition énergétique vise à modifier nos comportements pour les rendre plus respectueux de l’environnement. Outre la future interdiction des rejets de sacs plastiques et de vaisselles jetables, à l’horizon 2020, qui relève plus de la démagogie que d’une politique efficace améliorant les performances énergétiques du pays, le projet de loi relatif à « la transition énergétique pour la croissance verte » représente d’une manière générale un nouveau boulet pour l’économie française.
Si les éoliennes poussent comme des champignons, c’est moins par souci écologique que par appât de l’argent public. Les tarifs exorbitants auxquels EDF doit produire ou racheter cette énergie est financée par la Contribution au Service Public de l’Electricité, une sorte d’impôt déguisé qui représente environ 17% de la facture des usagers et qui est appelé à grossir encore pour atteindre sans doute 30% en 2017. Et tous veulent en profiter. D’une manière générale, la Commission de Régulation de l’Energie a considéré que ces tarifs bonifiés procurent une « rentabilité excessive ». Ils ont été qualifiés par la Cour de Justice de l’Union Européenne (arrêt du 19 décembre 2013, n° 262/12) d’aide d’Etat irrégulière à défaut d’avoir été dûment autorisée par la Commission. Celle-ci a fini par donner son aval 27 mars dernier. Mais le problème reste entier de cet enrichissement indu que cette idéologie environnementale favorise.
Fidèles à leur code de l’honneur et à la discipline, les militaires sont les cibles préférées des gouvernements peu courageux, qui veulent montrer de la bonne volonté à faire des économies, sans se risquer dans des réformes de structure ambitieuses.
Non seulement les militaires permettent à François Hollande de redorer son blason de chef de guerre aux yeux de la communauté internationale, mais en plus, n’ayant pas le droit de grève, ils obéissent aux ordres sans jamais descendre dans la rue. Cible docile, défouloir facile, pour opérer d’obscures coupes budgétaires.
Pour Thomas Piketty, dont le dernier livre a été analysé et critiqué par l’IREF, les richesses mondiales ont tendance à se concentrer (les 1 % des plus riches) et afin d’y remédier (et lutter ainsi contre les inégalités), il serait bon de mettre en place une taxe mondiale sur le capital des plus riches. Piketty ignore déjà que même parmi les plus riches il existe une forte mobilité.