Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Elections américaines : les leçons libérales de la victoire des Républicains

Elections américaines : les leçons libérales de la victoire des Républicains

par
99 vues

Malgré le retour de la croissance économique (2.5 % en 2010, 1.8 % en 2011, 2.8 % en 2012 et 2 % en 2013), la baisse du chômage (5.8 %), pratiquement deux fois moins élevé qu’en France, les Américains ont largement voté aux élections de mi-mandat contre le parti du président Obama! Les Républicains ont obtenu la majorité absolue à la Chambre et au Sénat.

D’ailleurs, la vague républicaine a été tellement forte, qu’elle a surpris même les plus optimistes du camp conservateur : on n’a pas connu une si terrible défaite pour un président depuis Eisenhower en 1954 Quelles sont les explications de ce terrible revers dans un contexte économique positif ? Les Américains ont voté pour encore plus de croissance économique et contre les promesses étatistes. Les candidats républicains au poste de gouverneur ont fait campagne en faveur des libertés économiques. Trois d’entre eux ont été réélus (Wisconsin, Michigan, Kansas et Floride), d’autres ont gagné pour la première fois (l’Illinois et le Maryland, état historiquement démocrate). Les électeurs ont réélu le gouverneur républicain Scott Walker (Wisconsin) pour avoir réduit au minimum le pouvoir des syndicats. Au Kansas, le gouverneur Sam Brownback a utilisé comme principal argument de campagne les baisses d’impôts qu’il a mises en place. Connu sous le nom de « Kansas Experiment », la méthode du gouverneur a consisté en une baisse massive des impôts (jusqu’à 40 % pour les impôts locaux) et même la suppression de la taxe foncière.

Le gouverneur du Michigan, Rick Snyder, a été réélu après avoir réduit les prestations sociales pour les chômeurs. En Floride, les électeurs ont voté à nouveau pour le gouverneur Rick Scott qui a baissé les impôts et s’est opposé à la hausse du salaire minimum. Plus de 500 millions de dollars de baisse d’impôts ont été votés en Floride à l’initiative de Rick Scott durant une campagne connue sous le nom : « It-s your money !’’ (« C’est votre argent »).

Un autre enseignement à tirer de ces élections est l’excellente santé de la démocratie locale. De nombreux référendums locaux se sont déroulés en même temps que les élections. L’un des principaux sujets a été le salaire minimum. Aux Etats-Unis, celui-ci est différent en fonction des états, des comtés et même des villes. En Californie, on a voté pour un SMIC à 12 dollars/l’heure tandis qu’à San Francisco pour un SMIC à 15 dollars. Le Dakota du Sud et l’Arkansas se sont prononcés pour un salaire minimum à 8.50 dollars. Mais dans l’Arkansas, les entreprises auront 3 ans pour le mettre en place. Le Nebraska et l’Alaska ont voté pour des SMIC à respectivement 9 dollars et 9.75 dollars d’ici 2016.

Enfin, contrairement à ce disent la plupart des médias français, avoir un président démocrate face à un Congrès républicain ne signifie pas forcément le blocage du pays jusqu’aux prochaines élections. Il suffit d e se rappeler que la grande réforme du Workfare a été réalisée en 1995 par Bill Clinton avec les élus républicains. C’est là aussi une preuve de la vitalité démocratique américaine.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

2 commentaires

theano 10 novembre 2014 - 7:16

Si seulement…
Cette victoire des Républicains pouvait diminuer l'influence du lobby LGBT un peu partout aux USA et dans le monde! SY

Répondre
christian pène 12 novembre 2014 - 7:58

la nullité d'Obama
Obama avait proclamé lors de son investiture en janvier 2009 :"we can do it", mais dès juillet 2009, j'entrevoyais , en voyage aux USA, que Obama ne pourrait pas…..et c'est ce qui s'est avéré exact :"He cannot do it"…..ce n'est pas parce qu'on est candidat à la présidence qu'on est intelligent et honnête…….

en tout cas, en France , nous avons eu une succession de nullités depuis Mitterrand , menant la France à l'état de délabrement économique dont à cause des 35 heures et des adhésions à tout va de nouveaux pays dans l'Union européenne qui n'en est pas une parce que rien de commun n'unit les pays membres……ni la réglementation ni la monnaie ……et donc refuser l'Europe est une nécessité ; ses meneurs sont aussi débiles que nos CHERS présidents , Hollande après Sarkozy étant paroxystiques….

en tout cas , la Républicaine américaine fonctionne quand même mieux que la République à la française…..en train d'agoniser par la faute des partis de gouvernement qui auront pillé le Trésor public en un hold-up permanent en bandes organisées (les partis ) .

Répondre