Dans son allocution du 10 décembre, Emmanuel Macron avait essayé de brosser les Gilets jaunes dans le sens du poil en voulant « aller plus loin pour mettre fin aux…
Jean-Philippe Delsol
Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
La soutenabilité de la répartition à la française est sérieusement compromise à moyen terme. Il n’y aura pas de solution viable sans un transfert progressif vers la capitalisation. Lire la…
« Monsieur le Président,
Je vous fais une lettre. Que vous lirez peut-être. Si vous avez le temps ». Mais à l’inverse de Boris Vian, nous ne voulons pas déserter, nous voulons rembarquer sur une France nouvelle, plus ouverte, plus dynamique, plus conviviale, plus forte.
Un autre effet « gilet jaune » est la précipitation de certains partis politiques à vouloir des réformes mal venues. C’est le cas du MODEM qui a profité de l’agitation des ronds-points pour demander dans un amendement que moins de Français encore payent l’impôt sur les revenus et que les plus riches en payent toujours plus.
Cette revue trimestrielle est éditée par l’IREF et l’ALEPS. Pierre Garello, qui en est le directeur de la rédaction, présente ce dernier numéro de la revue à laquelle vous pouvez aussi vous
Bien sûr, il fallait bien que le gouvernement prenne des mesures pour stopper les débordements inutiles. Il a donc décidé de dépenser encore de l’argent public, plus de dix milliards d’euros sans doute, pour tenter de satisfaire à la grogne des gilets jaunes. Ce qui risque de peser sur l’économie. Pourtant, les premiers gilets jaunes, avant d’être récupérés par l’extrême gauche, demandaient moins de servitude fiscale plutôt que plus d’aide sociale ; ils voulaient vivre de leur travail plutôt que de prébendes publiques. Le résultat obtenu sera à l’inverse de celui qui était espéré. LES REPUBLICAINS existent-ils encore ? Devenus inaudibles dans la crise des gilets jaunes, ils sont absents des plateaux de télévision et livrent des discours incompréhensibles. Leur communiqué du 7 décembre dénonce « La malédiction française : toujours plus de dépenses, d’impôts et de taxes » et soutient que « Les impôts et les taxes ont atteint un niveau insupportable ». Il s’insurge à juste titre contre la hausse continue des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires : « C’est une question centrale, un problème majeur qui concerne l’immense majorité des Français. Il n’y a qu’une seule manière d’y répondre : il faut arrêter cette folie fiscale ». Le mouvement qui a endossé le gilet d’alerte est pour le moins hétéroclite. Il est un rassemblement de mécontents, ou peut-être même seulement d’insatisfaits. Ils ne comprennent plus le langage présidentiel qui a dit tout et fait tout le contraire. Le gouvernement a annoncé une baisse des impôts de 25 milliards d’euros en 2019. Mais, pour les fiscalistes du cabinet Delsol Avocats, les choses sont plus compliquées : d’après leurs calculs, les efforts demandés aux ménages et aux entreprises pourraient s’alourdir de 11,9 milliards d’euros l’an prochain. Philippe Jamet, directeur général de l’institut Mines-Télécom, livre dans son petit livre une analyse critique et décapante de l’Education nationale.