Malgré toutes ses imperfections, le Grand Débat a eu le mérite de libérer la parole. Selon Opinion Way qui a opéré le dépouillement, plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous et 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité, 24,8% qu’il faut baisser les impôts. Une large majorité (58%) refuse les impôts comportementaux comme la fiscalité écologique et 75% souhaitent que les dépenses publiques soient réduites, notamment pour baisser le déficit public.
Jean-Philippe Delsol
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Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
Malgré toutes ses imperfections et les possibles manipulations de ses résultats, le Grand Débat a eu le mérite de libérer la parole, parfois de manière surprenante et positive. En l’état des morceaux de discours que M Macron a laissé diffuser par la presse, la réponse n’est pas à la hauteur.
Aux éditions Calmann Levy, mars 2019
MM. Fouquet et Noé unissent leurs plumes pour démontrer les vertus d’une fiscalité libérale. Ils font d’abord œuvre d’historiens des révoltes fiscales dont tous les temps furent jalonnés. Déjà, « La naissance d’Athènes, disent-ils, est le fruit d’une révolte fiscale » contre les Crétois. Mais la Cité de l’Attique n’en a pas retenu les leçons puisqu’elle-même a trahi la ligue de Délos, bâtie pour défendre la Grèce contre la Perse, en utilisant son argent pour sa propre grandeur.
La Chine étend son empire hors les murs. Ça n’est guère conforme à son histoire. Au début du XVème siècle, l’empereur chinois Yongle chercha à élargir ses territoires. Il nomma l’un de ses féaux, Zheng He, amiral d’une flotte énorme qu’il fit construire pour parcourir le monde. Avec d’immenses bateaux il explora les côtes africaines et peut-être bien au-delà. Mais la Chine n’en profita pas pour établir des comptoirs de commerce ou conquérir de nouvelles possessions. Après trente années d’explorations, les routes ouvertes vers l’Occident furent abandonnées, inutiles et coûteuses pour un nouvel empereur, et la flotte fut brûlée ou remisée. Qu’en sera-t-il de la nouvelle route de la soie que l’actuel empereur Xi construit à coup de milliards offerts pour édifier de grands projets d’Asie jusqu’en Europe en passant par l’Afrique ?
Dans le fouillis du Grand Débat, il y a bien entendu ceux qui demandent de rendre l’impôt plus progressif. Mais ceux qui proposent une taxation proportionnelle des revenus, la flat tax, sont nombreux aussi. En janvier 2019, selon un sondage Harris 53% des Français y étaient favorables. Plusieurs parlementaires LREM, Bénédicte Peyrol et Roland Lescure, et la ministre Jacqueline Gourault ont évoqué une réforme en ce sens. Certains veulent simplement tailler dans les niches, mais derrière chacune, il y a un chien prêt à mordre sauf si cette suppression s’inscrit dans une réforme globale de l’impôt.
L’élection présidentielle algérienne occupe une place importante dans l’actualité. Les récentes manifestations contre le président sortant Bouteflika et sa démission mettent en avant les faiblesses politiques du pays et font craindre une crise majeure qui aurait des répercutions à l’international. Pour autant, il ne faut pas ignorer un acteur ayant des intérêts en Algérie qui ne resterait certainement pas inactif en cas de troubles sévères : la Russie.
Messieurs Darmanin et Lemaire se sont vantés d’un déficit public ramené à 2,5% sur 2018 contre 2,7% prévus par la loi de finances initiale et d’une dette publique stabilisée à 2 315 Mds €, soit 98,4% du PIB. Faut-il vraiment s’en réjouir ?
Deux ouvrages remarquables et très complémentaires livrent leur vison de l’intelligence artificielle, l’IA. Tous deux sont écrits par des auteurs particulièrement compétents en ce domaine et leurs conclusions se rejoignent sans ambages pour remettre l’IA à sa juste place.
Les pays occidentaux ont cru bon de créer de plus en plus d’institutions internationales censées uniformiser le droit et les pratiques mondiales ou européennes, selon les cas. La France a toujours été en tête de ce mouvement unificateur dans l’esprit de sa grande Révolution qui s’est investie d’une vocation missionnaire pour porter les lumières au monde entier. Mais désormais, la liberté n’est-elle pas exagérément bridée par un carcan de conventions internationales et par l’Europe elle-même ?
Lors d’un déplacement dans les Vosges en avril 2018, Emmanuel Macron avait promis que la ligne Saint-Dié/Epinal resterait ouverte. Or, elle a été fermée en attendant la réparation du tunnel Vanémont (Vosges), qui menace de s’effondrer.