La crise sanitaire et économique a fait s’envoler notre dette publique, et avec elle l’emprise de l’Etat sur la société. Une dérive, selon Jean-Philippe Delsol, qui invite à « faire davantage confiance au marché ».
Depuis des décennies, la France réagit à chaque crise économique en augmentant ses dépenses publiques. De 33 % du PIB en 1950, elles seront proches de 66 % cette année. Certes, il y a le virus. Mais n’est-il pas aussi un prétexte pour accroître l’emprise de la puissance publique sur la société ? Le secteur public encadre, contrôle, réglemente tout ce qui lui échappait encore. Et après la crise, il redescend rarement à son ancien étage.
Et pourtant, le service se dégrade. EDF prévient les Français qu’ils devront subir cet hiver des coupures d’électricité, comme dans un monde sous-développé. A l’ère du numérique, les administrations se sont informatisées mais sans guère se délester des fonctionnaires dont elles auraient dû alors pouvoir réduire les effectifs. Pour autant, il faut s’armer de patience pour les joindre au téléphone. En contrepartie de nos prélèvements obligatoires les plus élevés du monde développé, il nous était conté que nous avions la chance de disposer du meilleur système de soins du monde. Et en effet, la prise en charge des Français est si bonne qu’elle les déresponsabilise, tandis que notre merveilleux système de santé n’a pas été capable d’anticiper le Covid-19, ni d’y faire face, ni de profiter du répit de l’été pour accroître ses capacités de réaction.
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