Nicolas Lecaussin s’inquiète de ce qu’est devenue cette réforme, désormais illisible et incapable de garantir un système équilibré ni réellement universel.
Alors, les 64 ans? Les dispositions sur l’âge pivot ne se posent plus. Pour faire plaisir aux syndicats, le Premier ministre les a retirées du projet de loi et, habilement, a demandé aux syndicats de négocier eux-mêmes.
De toute façon, l’introduction de l’exigence de l’âge pivot ne figurait pas dans le programme du candidat Macron. La brusque exigence d’un âge pivot provient du fait que le Conseil d’orientation des retraites a fait état de graves déficits du système de retraite avant de les confirmer dans l’audit qui lui a été spécialement demandé par le Président. Il faut noter que cet âge pivot à 64 ans s’avère en certains cas moins élevé que les 67 ans parfois imposés ailleurs et, contrairement à ce qu’on a pu entendre, il n’aurait pas résolu les graves problèmes de financement de notre système de retraite. Ça n’aurait été qu’une réforme paramétrique de plus, une réforme de court terme. La démographie, le décalage entre les cotisants et les retraités auraient obligé à changer de nouveau dans quelques années. Pourquoi pas un âge pivot à 90 ans pour avoir l’impression que le problème de la retraite est réglé? Lire la suite.