FIGAROVOX/TRIBUNE – Plusieurs personnalités, dont le maire de Cannes David Lisnard et les anciens ministres Hervé Novelli et Charles Millon, plaident pour alléger les institutions européennes et exiger qu’elles redonnent la priorité à la pratique des libertés et droits individuels.
Les peuples unis au sein de l’Europe peuvent être fiers des acquis de civilisation obtenus au cours des siècles: le respect de la liberté et de la dignité de la personne humaine, la propriété individuelle, l’économie de marché et l’État de droit. Mais cette union n’a pas effacé une grande diversité entre les pays. C’est une particularité européenne d’avoir mêlé des institutions et des cultures différentes et concurrentes. La multiplicité des territoires, des mÅ“urs, des religions, a créé une véritable concurrence institutionnelle, les règles du jeu social ont varié avec les pays. Voilà pourquoi il a été déraisonnable de transformer une souhaitable union des peuples en un empire, en un État supranational. Il est temps de conforter l’Europe des libertés.
L’objectif est ambitieux, parce que l’organisation actuelle de l’Union européenne a mis entre les mains de la Commission européenne des pouvoirs considérables: elle codétient le pouvoir exécutif et elle a l’initiative législative. Aussi son intervention n’a-t-elle cessé de s’accroître. Les politiques communes se sont multipliées dans tous les domaines, de l’agriculture à l’environnement, en passant par la fiscalité, la consommation, etc. Chaque année des milliers de textes viennent s’ajouter au «droit européen» et s’imposent aux États membres de l’Union européenne.
Au défi économique de la mondialisation, Bruxelles a répondu par les réglementations et la bureaucratie, les déficits et l’endettement. Les disciplines budgétaires et monétaires n’ont jamais été respectées en dépit d’un autoritarisme de façade. C’est aussi un autoritarisme de façade que Bruxelles a opposé au défi social de l’immigration de masse, au risque d’une implosion de l’Union. Voilà pourquoi il est grand temps d’alléger les institutions européennes et de redonner la priorité à la pratique des libertés et droits individuels.
Une Europe des libertés doit revenir à des institutions organisées suivant le principe de subsidiarité: ce que peuvent faire les individus et les collectivités intermédiaires (municipalités, départements, régions, États nationaux) prime sur ce que veut faire l’Union européenne. Une Europe des libertés implique aussi la reconnaissance mutuelle des normes, dont le principe a été largement obéré par une harmonisation législative exponentielle.
Une Europe des libertés assurera une meilleure protection sociale des Européens s’ils ont un libre choix de systèmes d’assurance sociale et de retraites. En conservant la compétition fiscale entre États, elle allègera un fardeau fiscal nuisible à leur économie comme à leur développement personnel. Elle rendra possible la libre circulation des personnes, des biens, des services, des entreprises, des capitaux. Elle développera les échanges culturels et sociaux.
Que ceux qui entendent cet appel se joignent à nous pour alerter l’opinion publique et persuader les Européens qu’ils ont une chance historique à saisir et qu’ils ne doivent pas remettre leur sort entre les mains de ceux qui, par intérêt personnel ou partisan, ont réduit les libertés et détruit l’espoir du progrès et de la paix.
Pr Jacques Garello, professeur émérite à l’Université Aix-Marseille et président de l’Aleps.
David Lisnard, maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie.
Yvon Jacob, entrepreneur et ancien député.
Hervé Novelli, entrepreneur et ancien ministre.
Charles Millon entrepreneur et ancien ministre.
Jean-Philippe Delsol, avocat et président de l’Iref (Institut de recherches économiques et fiscales).
Pr Pascal Salin, professeur émérite à l’Université Paris-Dauphine.
Pr Jean-Philippe Feldman, agrégé des facultés de droit, avocat et vice-président de l’Aleps.
Nicolas Lecaussin, directeur de l’Iref.
Pr Pierre Garello, professeur à Aix-Marseille Université.
Pr François Facchini, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Pr Francis Balle, professeur à l’Université Paris Panthéon-Assas.
Eudes Baufreton, administrateur de l’IREF et Consultant en développement d’entreprises.
Pr Jean-Pierre Centi, doyen honoraire de la Faculté d’économie appliquée de l’Université Aix-Marseille.
Pr Pierre Dussol, professeur émérite à l’Université Aix-Marseille.
Alain Laurent, philosophe et directeur de collections aux Belles Lettres.
Pr Jean-Didier Lecaillon, professeur à l’Université Paris Panthéon-Assas.
Henri Lepage, directeur de l’Institut Turgot.
Alain Mathieu, entrepreneur et ancien président de Contribuables associés.
Dominique Menaut, président du Cercle Frédéric Bastiat.
Patrick Simon, avocat.
Lisa Kamen-Hirsig, Maîtresse d’école, auteur de La grande garderie (Albin Michel).
Arnoux, Axel — Entrepreneur International, concepteur en 1995 du « salaire complet »
Arnoux, Charles — Enseignant formateur Directeur de l’Institut Pédagogique de Formation Permanente
Bellardinelli, Sergio — Professeur de Sociologie à l’Université de Bologne
Bernardini, Paolo Luca – Profeseur de philosophie, Université de l’Insubrie (Come)
Bouckaert, Baudouin — Juriste, Professeur émérite Université de Gand, Ancien membre du Parlement FlamandÂ
Bourdillon, Yves — Journaliste et écrivain
Casanove (de), Patrick — Ancien maire et créateur des Week End Libéraux du Cercle Frédéric Bastiat
Chamoux, Jean Pierre — Professeur émérite Université Paris Descartes
Cubeddu, Raimondo — Philosophe Istituto Bruno Leoni, Milan
Curini Luigi, Professeur de Sciences Politiques Université de Milan
Debroas Liliane, Maître de Conférences émérite Université d’Aix-Marseille
De Caria, Riccardo – Professeur Associé, juriste, Université de Turin
De Yturbe, Xavier — Ancien DRH dans des groupes multinationaux et ancien dirigeant de FONDACT
Di Martino, Beniamino — Théologien
Fertilio, Dario — Journaliste
Gardes, François — Professeur émérite, PSE et Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Hülsmann, Jörg Guido – Économiste, Professeur à l’Université d’Angers
Jallas, Thierry- – Président de Syndicatho
Janson, Nathalie — Professeur associée Neoma Business School, intervenante Science Po
Lafay, Gérard — Professeur à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas
Laye, Sébastien — Chef d’entreprise, Économiste libéral
Lottieri, Carlo — Philosophe, Professeur à l’Université de Vérone
Louis, Patrick — Député honoraire au Parlement européen, Professeur émérite Université Lyon 3
Magnouloux, Hervé — Maître de Conférences Aix-Marseille Université
Marsonet, Carlo – Politologue, Chercheur à l’Université de Turin
Méresse, Olivier — Consultant Administrateur de l’ALEPS
Modugno, Roberta Adelaide – Professeur de Sciences Politiques, Université de Rome III
Nasulea, Christian – Maître de conférence, Université de Bucarest
Nechita, Radu — Maître de conférence à l’Université Babes-Bolyai de Cluj
Noé, Jean Baptiste — Géopolitologue
Ocone, Corrado – Philosophe, Université Luiss Rome
Petroni, Angelo Maria – Philosphe, Professeur Université La Sapienza Rome
Plombini, Guglielmo — Éditeur et essayiste
Ramella, Francesco — Ingénieur Istituto Bruno Leoni
Saint Victor, François — Industriel Groupe Européen, retraité
Trentin, Alessandro — Entrepreneur
Vitale,  Alessandro – Associate Professeur Université de Milan
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6 commentaires
Bravo c’est exactement ce que nous souhaitons pour la France et pour l’Europe.
Enfin! I, était temps que des vœux se fassent entendre pour dénoncer cette fuite en avant totalitaire de l’ue.
le fiasco européen est entériné de touts façons !
Oui je soutiens ce message. Mais je ne vois pas comment vous rejoindre. il n’y a pas de structure juridique ni de candidature pour porter et développer ce message. Il est temps de préparer l’avenir avec la création d’un parti pour la prospérité et les libertés.
Article pertinent
Bonjour.
Je souhaite bien évidemment « me joindre » à vous mais comment ?
Y a-t-il un site pour une pétition en ce sens ? Ou un manifeste adressé aux candidats les plus susceptibles d’entendre cet appel (ceux qui sont sur les listes a priori les moins anti-libérales) ?
NB : peu d’espoir tellement tous ont un biais étatiste à tendance bureaucratique