Mercredi 17 novembre, le ministre de l’économie Bruno Le Maire était l’invité de Sud Radio, non pas pour la promotion de son dernier livre, mais pour appeler les entreprises des secteurs confrontés à des problèmes de recrutement à augmenter les salaires. Évoquant notamment les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie – auxquels il aurait pu ajouter l’aide à domicile, l’agriculture et tant d’autres – Bruno Le Maire a insisté sur la nécessité de les rendre plus attractifs : « On ne peut pas se retrouver avec des dizaines de milliers d’emplois qui ne sont pas pourvus dans les restaurants, bars et hôtels. Et pour les rendre plus attractifs, la première chose importante, c’est le niveau de rémunération » a-t-il dit.
Ce que Monsieur Le Maire oublie de signaler, c’est d’une part que nombre d’entreprises de ces secteurs sont en difficulté et qu’une hausse des salaires de leurs employés (avec le coût actuel du travail) pourrait aggraver leur cas, et d’autre part qu’il est possible d’augmenter les salaires sans que les entreprises soient, encore, mises sous pression. Pour cela, il faudrait baisser massivement les charges sociales qui pèsent sur l’employeur comme sur l’employé. Elles peuvent représenter plus de 100 % du salaire net !
Pour que les entreprises versent de meilleurs revenus, il faudrait déjà commencer par baisser le coût du travail. Cela signifierait de diminuer l’emprise de l’Etat sur la vie des entreprises. Pas sûr que Bruno Le Maire envisage cette possibilité dans sa matrice étatiste. Lui qui explique aux entreprises comment recruter alors qu’il a été fonctionnaire toute sa vie…
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Bruno Le Maire, pour augmenter les salaires, baissez les charges !
C’est le propre des énarques qui n’ont jamais à mettre leur argent en jeu non plus que leur responsabilité. Quoi de plus facile que de demander aux employeurs d’augmenter les salaires quand on est incapable de gérer le budget de l’Etat ? Quoi de plus aisé que de demander aux contribuables de payer toujours plus de taxes, impôts, contributions, cotisations… Sans compter ce que l’Etat encaisse avec les majorations tarifaires de l’énergie, de l’alimentation…
Prenez par exemple la taxe sur les mutuelles, qu’on fait ces dernières ? Elles ont répercuté la hausse sur les tarifs des adhérents. ainsi qu’il aurait fallu s’y attendre !
Ces hauts fonctionnaires sont de mauvais gestionnaires, sauf peut être pour leur propre budget.