Le 15 octobre, le ministre de la Justice a présenté une ordonnance qui transpose une directive européenne sur l’égalité hommes-femmes dans les conseils d’administration des sociétés cotées (Women on boards). Il existe déjà, dans la législation française, des dispositions qui prévoient des quotas dans les conseils d’administration, notamment la loi « Copé-Zimmermann » de 2011 ou la loi Rixain de 2021. L’ordonnance va plus loin en incluant les représentants des salariés actionnaires.
Toutes ces lois reposent sur le postulat erroné selon lequel les femmes seraient sous-représentées dans les conseils d’administration à cause de barrières structurelles qui les empêcheraient d’accéder à de telles positions. C’est oublier que, pour atteindre un poste aussi important que la direction d’une grande entreprise, il faut être prêt à sacrifier beaucoup d’aspects de sa vie personnelle, amicale et familiale. Or il est courant que les femmes, souvent dans les moments clés de leur vie professionnelle (vers la trentaine), privilégient leur désir de fonder une famille. C’est une question de priorités, de choix personnels, voire de hiérarchie des valeurs (le pouvoir n’est pas forcément une fin en soi), et il serait présomptueux de vouloir « corriger » cette situation de manière contraignante.
Bien sûr, cela ne veut pas dire que le sexisme n’existe pas en entreprise, en particulier dans des milieux majoritairement masculins comme la tech ou la finance. L’auteur de ces lignes a eu le privilège de pouvoir observer, chez certains investisseurs, les diverses manières de remettre ouvertement en cause la compétence de femmes pourtant bien placées en entreprise : de la CEO qui serait là par hasard, à la directrice commerciale dont les propos devraient être validés par le stagiaire. Les positions victimaires sont toutefois contre-productives. La discrimination positive, prônée par les féministes interventionnistes, risque très probablement de renforcer les préjugés dont elles se plaignent. Quoi de plus décrédibilisant qu’être membre d’un conseil d’administration pour répondre à des exigences de quotas ? Le travail acharné vaut mieux que les grands slogans sur une prétendue domination masculine.
3 commentaires
L’interventionnisme abusif de l’État dans les entreprises nous mène de plus en plus à un une société collectiviste.
Incapable de se gérer lui-même, il va étendre son action délétère à l’ensemble du pays…
L’égalitarisme est a l’égalité ce que l’islamisme est à la religion.
« Gauche » en terme de métier signifie « tordu ». La gauche, la bien nommée, tord la réalité pour essayer de la faire correspondre a son idéologie inhumaine, d’où l’idée des « quotas »!
La seule égalité « humaine » c’est celle de l’égalité des droits.
Tout va bien Madame la marquise ou plutôt Monsieur le Garde des sceaux…. vous préoccupations actuelles vous honorent…….. la France est devenue un coupe-gorge avec son quotidien de victimes de tous àges et son quotidien de complaisances envers les tueurs de tous âges également ….