Les marchés, notamment pétroliers, attendent nerveusement, la riposte israélienne à la salve de 180 missiles balistiques, la plus ample de l’histoire militaire, lancée sur Israël par le régime des mollahs. Cette salve semble toutefois avoir échoué, malgré des vidéos impressionnantes d’explosions diffusées sur les réseaux sociaux. Seulement deux personnes sont décédées à la suite de l’attaque, dont un Palestinien en Cisjordanie, et les dégâts sur des infrastructures militaires israéliennes semblent, de ce qui transpire sous réserve de la censure israélienne, limités. Des missiles ont creusé des cratères non loin du siège du Mossad, sans faire officiellement de dégâts, ou près de la plus vaste base aérienne du pays, qui abrite des chasseurs bombardiers F35.
Malgré les appels à la retenue, Israël a promis de répliquer et Téhéran a prévenu que dans ce cas il riposterait à son tour. Reste à savoir quelle seront l’ampleur et surtout les cibles de la riposte israélienne, au risque d’affoler le prix du baril s’il s’agit d’infrastructures pétrolières et de voir les Iraniens se rallier autour du drapeau. Plus probable est une frappe sur certains sites critiques du complexe nucléaire iranien, même s’ils sont profondément enterrés. C’est certainement un scénario envisagé par le Premier ministre, Bibi Netanyahou, car un prétexte et une opportunité pour frapper ce complexe ne se présentera sans doute plus jamais, alors que Téhéran dispose d’assez d’uranium enrichi pour produire plusieurs bombes. L’ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a d’ailleurs déclaré, : « Nous devons agir maintenant pour détruire le programme nucléaire iranien, le cœur de ses infrastructures, et pour paralyser ce régime terroriste. Nous avons la justification. Nous avons les outils nécessaires. Maintenant que le Hezbollah et le Hamas sont paralysés, l’Iran est exposé ».
Parallèlement, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a finalement condamné mercredi « avec force » les raids iraniens, quelques heures après avoir été déclaré persona non grata en Israël du fait qu’il n’avait pas clairement condamné l’attaque iranienne.
