Créée en décembre 2023 par le groupe écologiste au Sénat, une commission d’enquête sur le groupe TotalEnergies vient de rendre public son rapport. Elle ne fait pas moins de 33 recommandations pour « mieux assurer le respect par TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ». Plusieurs cadres dont son PDG, Patrick Pouyanné, ont été passés sur le grill, comme s’ils avaient commis des crimes, lors des audiences au Sénat. Que doit faire Total ainsi que d’autres entreprises du secteur ? Elles doivent assurer le développement des résolutions de type « Say on Climate », imposant aux entreprises cotées de consulter leurs actionnaires sur leur stratégie climat. Elles devront aussi mettre en place des comités climatiques ou RSE au sein des conseils d’administration, coopérer notamment « en approfondissant l’action de l’État actionnaire » et en s’efforçant de « clairement identifier les questions climatiques au sein de leur gouvernance et aussi impliquer leur comité climatique ou leur référent climatique dans toutes les décisions et arbitrages relatifs à la stratégie de décarbonation de l’entreprise et au dialogue actionnarial sur ces sujets. »
Il est question également d’Instituer « un site internet public dédié qui permettrait de collecter des documents d’archives non publics des entreprises du secteur de l’énergie concernant des décisions relatives à la lutte contre le changement climatique. » On a compris : l’État doit accompagner les entreprises dans leur prise en compte croissante des enjeux climatiques. Et pour cela, il doit contrôler, vérifier et leur imposer des lignes de conduite. D’ailleurs, la première recommandation prévoit « la détention par l’État d’une action spécifique au capital de TotalEnergies. » Il s’agit ni plus ni moins de l’entrée de l’Etat au capital de TotalEnergies.
Ce rapport et ces recommandations prouvent, une fois de plus, que les politiques ne comprennent rien au fonctionnement des entreprises. Total est une société qui évolue dans un secteur extrêmement concurrentiel (Exxon, Shell ou Chevron doivent se frotter les mains à la lecture de ce rapport), qui nécessite des investissements permanents. « Si nous n’investissons pas dans le système pétrolier, on aura un déclin de l’offre et à ce moment-là , les prix montent au ciel », avait dit Patrick Pouyanné lors de son audition. Son groupe est présent dans plus de 130 pays, fait 38.5 Mds d’euros de bénéfices et compte plus de 100 000 salariés dont presque 25 % en France. Nos sénateurs feraient mieux de s’occuper de la dette et du déficit de l’Etat, pas de Total !
9 commentaires
Il faut trop beau ce n’est pas normal, il pleut trop, ce n’est pas normal, ils neige sauf quand ils vont faire du ski, ce n’est pas normal, toujours le changement climatique pour cette sale bande d’escrocs politiques et administratifs toute étiquette confondue qui est peut-être ce qui n’est pas normal et qui en profitent pour piller le moindre centime
Supprimons Total et licencions tout le personnel. Sauver la planète mérite bien ce sacrifice!
Pas d’inquiétude, ses concurrents, (Gazmprom, etc.) prendrons sa place. Ils ne seront peut être pas aussi vertueux, tant pis pour la planète, mais l’impact politique recherché en France aura peut être séduit quelques imbéciles.
Quand je vous dis que les diplômes ne sanctionnent pas l’intelligence!
… mais, le but caché ne serait il pas, plutôt, de spolier le personnel et les actionnaires de Total au profit d’un état glouton?
il y a d’autres concurrents (que je cite dans l’article) que Gazprom qui est en chute libre…
Exact, très bon article. Mais si Gazprom est en chute libre, entraver Total ne peut que lui redonner de l’oxygène, ne serait ce que par la hausse du prix du pétrole, ce qui est très malin quand on veut « provoquer l’effondrement de l’économie Russe » !
Jean-Aymar
Sauf que Gazprom ne peut plus vendre….(comme avant)
Et Total ira outre atlantique pour avoir une cotation boursière confiante lui permettant, espérons le, investir dans la profonde mutation que vous exposez.
Au nom de l’écologie, on a instauré des règlements absurdes dont l’une des conséquences est la raréfaction des logements et/ou terrains constructibles d’où aggravation de la crise du logement . Le secteur du bâtiment souffre.
Au nom de l’écologie, on impose une voiture électrique.. produite en Chine. L »industrie automobile Européenne est en difficulté… Dans le même temps, la Chine continue à polluer ! Elle n’est pas la seule !
Les inondations et autres catastrophes sont de plus en plus fréquentes partout dans le monde. Cherchez l’erreur !
Qu’importe, toujours au nom de l’écologie, en France c’est au tour de TOTAL ENERGIES de subir les foudres des sénateurs !
Décision politique ? Si on se réfère aux résultats obtenus par les partis écologiques aux dernières élections, pas sûr que les Français soient d’accord. On marche sur la tête ou… Sont-ils devenus fous ?
Une telle connivence entre les verts et le sénat pour entraver la bonne marche de Total me stupéfie. Décidemment la bêtise est certainement la chose la mieux partagée au monde.
Le climatisme est le troisième tentative de suicide de l’Europe, après 14/18 et 39/45. Celle-ci risque d’être la bonne…
Si encore le réchauffement était anormal et causé exclusivement par le CO2 !!!
Espérons que le plongeon écolo au scrutin européen annonce la fin de cette folie.