Afrique du Sud
L’ANC (Congrès national africain) au pouvoir en Afrique du Sud se dirigeait hier soir vers un revers historique aux élections législatives qui se sont tenus mercredi dernier. Selon le dépouillement des deux tiers des voix, le parti de Nelson Mandela au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a trente ans, perdrait non seulement sa majorité absolue au Parlement mais ne recueillerait que 42 % de voix à l’échelle nationale. C’est largement le score le plus bas de son histoire et quinze points de moins que celui obtenu en 2019. L’ANC paye la désillusion des 62 millions de Sud-Africains face à un chômage frappant jusqu’à un adulte sur trois, des services publics pathétiques dans les transports, l’éducation, l’électricité et l’eau potable, cette dernière n’étant accessible que quelques heures par jour, en sus de la corruption et, surtout, d’une criminalité et délinquance parmi les plus graves au monde.
L’ANC sera obligé, exercice inédit, de former une coalition pour continuer de gouverner, soit avec le premier parti d’opposition (Alliance démocratique, DA, centre libéral), partisan de dérégulation et privatisations, qui obtiendrait 22.6% des voix, soit avec le tout récent parti populiste Umkhonto We Sizwe (MK) du sulfureux ex-président Jacob Zuma, ennemi juré de l’actuel président, Cyril Ramaphosa, crédité de 12%. En théorie, l’ANC pourrait aussi s’allier avec les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF), à 9,5%, qui réclame la nationalisation de secteurs économiques clés et la redistribution autoritaire des terres aux Noirs.
Inde
L’Inde a enregistré une croissance économique annuelle de 8,2% sur son exercice budgétaire 2023-2024, clos à la fin mars, après une croissance de 7% sur 2022-2023, a annoncé vendredi le ministère indien des Statistiques. Cette croissance, nourrie par le dynamisme du pays désormais le plus peuplé de la planète avec 1.45 milliards d’habitants dans les secteurs agricole, industriel, minier et des technologies de l’information, est nettement supérieure à celle du rival, voire ennemi chinois, à l’inverse de ce qui s’est observé durant des décennies. Ce résultat constitue un coup de pouce de dernière minute au bilan économique du Premier ministre Narendra Modi alors que la dernière des sept phases des élections législatives s’achève samedi, 1er juin. M. Modi s’est engagé à faire de l’Inde la troisième économie mondiale après les États-Unis et la Chine d’ici à la fin de la décennie.
3 commentaires
Que l’Inde ait vu son taux de croissance en forte augmentation, c’est bien pour le pays et ses habitants mais cela ne change rien à l’économie chinoise et ne la met pas en danger. Dans 20, 30 ans, peut-être mais la Chine peut être tranquille pour un grand moment encore. Il est normal qu’un pays, partant de plus loin, décolle en affichant de forts taux de croissance. N’est-ce pas ce que nous faisons pendant les 30 Glorieuses. Reste à savoir si cette hausse profitera rapidement à tous. Des pays développés comme les nôtres, font rarement des taux supérieurs à 5. Notre dernier taux de croissance était, je crois, de 0.9%! Comment avoir des taux élevés alors que nous produisons tout à l’étranger en permettant l’essor économiques de ces pays.
c’est quoi notre croissance deja ?😁😆
En ce qui concerne l’Afrique du Sud, au lieu de donner des leçons ‘à l’occident, ils feraient mieux d’abandonner leur politique pro poutine et s’abstenir de condamner Israël comme ils l’ont fait sans gêne et grand renfort de publicité.