Le festival rennais Nos futurs est co-organisé avec Le Monde qui orchestre des débats de soirée, et coordonné par des étudiants de Sciences Po Rennes (qui pour une fois ne devaient pas être en grève…) autour de sujets qui préoccupent la jeunesse très, très à gauche (prenons-en quelques-uns : discrimination, drag queen, question de genre, sexisme, comment mieux accueillir les migrants…).
L’un des débats prenait la forme d’une question dont la réponse ne faisait guère de doute : « Face à l’urgence climatique, faut-il en finir avec le capitalisme ? ».
Florilège des interventions, toutes coulées dans le même moule:
- « Bernard Arnault a une empreinte carbone au moins 4.500 fois supérieure à ce qu’il faudrait pour respecter nos engagements climatiques, et il joue un rôle dans le maintien d’un système croissantiste (sic) et consumériste ».
- « Deux siècles de capitalisme industriel ont abouti à une catastrophe climatique majeure ».
- « Face à l’urgence climatique, il faut en finir avec le capitalisme dans un monde idéal, parce qu’on n’arrivera pas à sauver le climat assez vite sans cela ».
- « Il faut réencarter (sic) le progrès dans les limites planétaires et c’est enthousiasmant, car cela implique de renouer avec la complicité, la sobriété, la tempérance, la solidarité ».
On peut se demander si le festival ne devrait pas être rebaptisé No futur…
6 commentaires
Un point sur lequel les écologistes ont toutefois raison et sur lequel vous autres libéraux ne savez que répondre : il y a des limites planétaires. Les ressources ne sont pas illimitées, sur Terre (ni même ailleurs, si tant est qu’elles soient un jour à notre portée), et le consumérisme est le meilleur moyen de les gaspiller, surtout inutilement (on parle beaucoup de la fast-fashion, ces temps-ci : voilà ce que j’appelle un parfait exemple de gaspillage inutile).
Il ne serait donc pas si inopportun que cela de réfléchir au développement économique autrement, ni même simplement d’admettre que la croissance illimitée est effectivement un mythe : un système ne peut pas croître indéfiniment si ses ressources sont limitées et, de fait, la croissance d’un État se fait au détriment de la récession d’un autre. Le développement économique est une compétition, qui deviendra de plus en plus féroce à mesure que les ressources que nous auront si imprudemment gaspillées (continuons de brûler du pétrole pour faire des vêtements de médiocre qualité, pour voir…) se mettront à manquer.
Qu’en savez-vous ? On disait la même chose dans les années 1970 ! Depuis, on n’a jamais découvert autant de ressources naturelles !
C’est vrai, en théorie, mais comme l’a dit M. Jaussin, ces limites semblent être toujours aussi proches qu’ils l’étaient 50 ans auparavant.
Force est de constater que la capitalisme et son allocation dynamique de capital n’a pas encore cessé d’étendre ces limites.
Je ne vois pas un changement quelconque qui permettre de croire que cela va s’arrêter maintenant.
Les années 70 12ans en 1972 et le début d’une conscience politique. Vite j’ai aimé m’informer me forger… Je me rappelle bien du discours de l’ époque concernant l’écologie le climat les ressources le capitalisme… Ce discours nous promettait 10 degrés en moins pour les années 90/2000 guerre pour les ressources pétrolières et non pétrodollars et bien entendu fin du pétrole, l’Asie en famine complète l’Afrique quasiment un musée aride…bref heureusement pour moi j’ai vite été blasé par cet agissement hystérique du chiffon de la peur:années 70 ou 2020 même agitations de slogans destructeurs dans un autres et toujours des activistes bas du front se prenant très aux sérieux
Mais mais mais, le communisme de l’ex-URSS, qui ne fut pas particulièrement capitaliste, n’a-t-il pas causé de terribles catastrophes écologiques, par exemple l’assèchement de la mer d’Aral?
Que de battage, que de mensonges ! Ces gens sont ils assez bêtes pour croire ce qu’ils tentent de nous faire croire ? Avec de tels diplômés la France n’est pas près de se relever…