Nous nous faisions l’écho, le 1er février, de la deuxième édition du Baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux en France réalisé à la demande du Conseil des prélèvements obligatoires. Principal enseignement : 75% des Français jugent la pression fiscale excessive et 67% pensent que les recettes fiscales sont mal utilisées.
En septembre 2023, nous évoquions un sondage réalisé par l’Ifop pour Acteurs publics et EY qui révélait que 65% des personnes interrogées se disaient favorables au lancement d’une revue des dépenses publiques afin de les réduire. On trouvait même 72% des sondés qui affirmaient que la priorité devrait être de limiter les missions portées par l’État.
Il nous semble que que ces chiffres donnent des raisons d’espérer. Il y aurait même là de quoi faire réfléchir les politiques, toujours prompts à dépenser et à taxer plus.
Nous le savons, il n’y a rien à espérer de la gauche. Du camp présidentiel, non plus. Certes, Emmanuel Macron a mentionné une « ambitieuse revue des dépenses » lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024. Mais, nous n’y croyons guère, tant il a dépensé depuis 2017.
 Si elle le veut, la droite a donc un boulevard devant elle : celui de la réduction des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques puisque telle semble être la volonté des Français.
Il faudrait cependant faire preuve d’un peu de courage en mettant les Français face à leurs contradictions, sinon face à leurs responsabilités. Car nos compatriotes n’ont pas peur de dire tout et son contraire. Le sondage de l’Ifop cité plus haut montrait aussi, par exemple, que seulement 17% des sondés souhaitaient que l’on s’attaque dépenses sociales !
Mais la droite française est-elle capable de tenir un discours de vérité aux Français ? Est-elle disposée à leur proposer la mise en place de la feuille de paie vérité ou, si l’on préfère le salaire complet avec la liberté de s’assurer ; l’instauration d’une flat tax sur les revenus, payée par le plus grand nombre ; la privatisation et la mise en concurrence des organisations publiques ; la mise en place du chèque-éducation pour avoir la liberté de choisir l’école de ses enfants ; la création d’un système de retraite par capitalisation ; etc. ?
Bref, la droite française saura-t-elle trouver son Javier Milei ?
8 commentaires
Bonjour,
« Bref, la droite française saura-t-elle trouver son Javier Milei? »
Jamais, j’espère. Le trop, c’est comme le pas assez. Aucune confiance dans ce genre de personnage totalement irréaliste.
Cordialement.
alors un bon petit centre droit à ventre mou comme celui que l’on a depuis 40 ans ?
Milei irréaliste?
En attendant il applique concrètement ses idées libèrales.
Au lieu de l’enterrer, observons et faisons un premier bilan dans un an.
Bonjour,
Ce que je critique, ce ne sont pas forcément ses idées libérales, même si ce n’est pas ma tasse de thé, mais la façon dont il tente de mettre en pratique son programme. Il me fait penser à ces gens qui comparent un pays à une entreprise pour justifier certaines thérapies de choc. Alors que ça n’a aucun rapport. De plus, tout son cinéma qui relève de la démagogie, même si on en comprends le sens [exemple sa tronçonneuse] ne me parait pas sain.
Ceci dit, je ne cherche pas à l’enterrer et je ne suis pas non plus, comme le note Marsaudon pour le centre. Pourquoi d’ailleurs. Je ne vois pas le rapport! La mollesse n’est pas mon truc. Mais entre les deux quand même!!!
Voilà pourquoi je ne souhaite en aucun cas ce genre de personnage et sa méthode en France. Car ne nous faisons pas d’illusions, les premiers à en faire les frais, ce seront ceux du bas du panier, comme on dit et comme d’habitude.
Bref! Il y aurait encore beaucoup à dire sur le personnage mais je pense que nous n’aurons pas à attendre un an pour voir les résultats de sa politique. Qui vivra verra.
Cordialement.
il n’y a plus de droite en France : il n’y a que des mangeurs de soupe.
Vous aussi vous vous laissez avoir à faire une différenciation entre gauche et parti présidentiel ? la seule différence : l’un avance à découvert, l’autre en tenue camouflée ; les deux avec la même idéologie.
On
Peut toujours espérer !
les français ne sont pas pret pour etre responsable avec un systeme de démocratie participative nous avons trop de pression d’un etat tout puissant qui se charge meme de penser pour les français et ça depuis des lustres en faisant miroiter un changement tous les 5 ans alors qu’il s’agit d’un faux clivage