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Les professeurs des écoles vont-ils partir à la retraite avant la fin de l’année scolaire ?

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La disposition qui obligeait jusqu’à présent les enseignants du premier degré à attendre la fin de l’année scolaire pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein pourrait bien disparaître. Le gouvernement d’Élisabeth Borne et plusieurs députés (Renaissance, MoDem, écologistes…) ont en effet déposé des amendements destinés à l’abroger. En clair, cela signifie que les professeurs des écoles pourraient partir à la retraite le jour même de leur anniversaire… quand même nous serions encore au beau milieu de l’année scolaire.

Le gouvernement justifie son intention d’abroger cet article du code de l’éducation en soulignant qu’il constitue, au regard des conditions de départ à la retraite des enseignants du second degré, « une inégalité de traitement régulièrement dénoncée ».

Il est normalement prévu que les professeurs des écoles se règlent sur le calendrier scolaire et qu’ils partent à la retraite au 1er septembre, sauf lorsque la limite d’âge est atteinte en cours d’année. Comme ils ne sont pas tous nés entre le 8 juillet (fin de l’année scolaire 2023) et le 1er septembre, on peut imaginer que la situation  en « favorise » par définition certains par rapport à d’autres. Un professeur des écoles né le 7 juillet n’aura qu’un jour de plus de travail à faire pour arriver à la fin de l’année scolaire si celle-ci tombe le 8 juillet, alors qu’un autre né le 2 septembre devra a priori travailler encore toute une année.

Il est tout à fait surprenant que les enseignants du second degré aient, eux, la possibilité de prendre leur retraite quand ils le veulent au cours de l’année scolaire. Et pourquoi opter pour un alignement des enseignants du premier degré sur ceux du second ? N’est-ce pas plutôt le contraire qu’il aurait fallu faire ? Ce serait préférable pour les élèves et sans doute moins compliqué aussi en matière de gestion des ressources humaines. Mais on imagine la levée de boucliers que la suggestion d’une telle mesure provoquerait chez les syndicalistes ! Pour que cette mesure puisse être adoptée, il faudrait à nos politiques du courage. Le projet d’abrogation de la disposition en question, lui, n’en exige guère… L’école n’est –elle pas faite pourtant pour les élèves plus que pour les enseignants ?

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