C’était prévu, cela arrive. Après avoir soi-disant sauvé des entreprises moribondes, les aides de l’Etat, accordées pendant la crise sanitaire, doivent être remboursées, ce qui met en difficulté certaines entreprises.
Les mauvaises passes arrivent à toutes les entreprises, y compris les plus importantes. En France, elles s’aggravent parfois de mouvements sociaux. Les syndicats UNAC et SNGAF, représentants du personnel navigant commercial (PNC) d’Air France, ont ainsi déposé un préavis de grève. Que l’on se rassure, la compagnie aérienne a le temps de se retourner, puisque ce mouvement est prévu du 22 décembre au 2 janvier. On ne sait pas si les grévistes manifesteront leur mécontentement devant une bûche de Noël ou un chapon, mais on sait que leur action portera un coup sévère aux projets des vacanciers.
Comme les raffineurs ont profité de la crise des carburants pour forcer Total à améliorer leurs conditions de rémunération déjà bien généreuses, les syndicats d’Air France profitent de la sortie de la crise sanitaire et de l’arrivée d’une période de trafic importante pour mener leur lutte des classes, sans égards pour les efforts de la direction. Ainsi, depuis fin septembre et jusqu’après janvier a lieu la négociation de renouvellement de l’accord PNC. Il reste encore bien du temps pour négocier, et la direction s’est engagée à ne modifier aucune des conditions de travail en place. Pourtant, fidèle à la tradition française et malsaine d’un dialogue social qui ressemble bien plus à un combat, les syndicats font grève, simplement parce que cela leur fait plus de publicité qu’une négociation à huis clos.  Il pourrait bien s’agir, une fois de plus, d’un rapport de force entre syndicats qui cherchent à montrer lequel à la plus grand pouvoir de nuisance. Et qu’importe si cela nuit à la situation, déjà délicate, de l’entreprise.
4 commentaires
Tant mieux si ces salariés peuvent peser sur l’État et leurs employeurs, les retraités n’ont pas cette possibilité et le Gouvernement en profite pour leur serrer la ceinture.
Fin des années « 90 », j’ai été confronté à une grève d’Air France et fut bloqué aux USA. Depuis, tous mes voyages ont été organisés en refusant de prendre Air France. Je n’ai plus eu de problèmes. Les usagers n’ont qu’à en faire autant.
Air France a finalisé une augmentation de capital de 2,3 milliards d’euros en juin dernier, les états français et néerlandais ayant participé à hauteur de 39%, en réalité nous les contribuables. Cet argent a pour partie permis à Air France de rembourser les avances reçues de l’état français pendant la crise de la covid, en réalité de nous les contribuables.
Les salariés d’Air France et leurs représentants syndicaux ne l’ont pas oublié, mais ils en ont surtout rien à faire.
Quant à moi, je ne vais pas l’oublier non plus et ne remonterai plus dans un seul avion Air France.
Les avions d’Air France sont pleins et refusent du monde en montant les tarifs. Pas besoin de Ghus ni d’Obeguyx. Lufthansa a connu bien plus de grèves qu’AF ces dernières années. Et ce n’est qu’un préavis.
Le préavis de grève, c’est pour réveiller les comptables qui veulent supprimer un personnel de cabine sans modifier la charge de service, ce qui ferait des services de repas encore rallongés.