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A travers les yeux de l’OCDE, la réalité de l’éducation en France

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L’OCDE a sorti jeudi 16 septembre son rapport annuel « Regards sur l’éducation 2021 ». La France investit davantage que les autres pays de l’OCDE pour l’éducation. Mais pour quels résultats ?

En 2018, les dépenses publiques consacrées aux établissements d’enseignement de l’élémentaire au supérieur (par élève/étudiant scolarisé à temps plein) étaient de 10 807 USD, contre 10 000 USD en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cet écart se retrouve également dans le coût investi dans chaque élève, puisque sur la période allant de la maternelle au lycée, celui-ci s’élève à 11 201 USD, contre 10 454 USD dans l’OCDE. Cette somme est investie de manière très inégale entre les différentes étapes de la scolarité : l’enseignement secondaire est le plus mal loti, avec un investissement inférieur de 9% à la moyenne des autres pays de l’OCDE ; l’enseignement supérieur et le collège sont dans la moyenne ; en revanche le lycée est la vache grasse du parcours scolaire avec un investissement de 30% supérieur à la moyenne.

Malgré l’argent investi, c’est toujours le privé qui obtient les meilleurs résultats

Les dépenses par étudiant dans les établissements d’enseignement publics sont supérieures à celles des établissements privés : 12 982 USD pour le public contre 10 339 pour le privé. Mais il apparait encore une fois que la gestion privée est bien meilleure à la gestion publique, et ce pour des résultats incomparables. Dès lors, on comprend que le mouvement de désertion des établissements publics s’accentue.

Comparatif des établissements publics vs privés
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Des frais d’éducation attractifs pour l’étranger

Les 6 à 7% de PIB investis dans l’Education nationale permettent de réduire les frais de scolarité à la charge des parents : ceux d’une licence et d’un master dans un établissement public sont ainsi parmi les plus bas de l’OCDE. Les étudiants français sont également choyés au niveau individuel puisque 34% d’entre eux ont reçu une bourse ou une subvention publique, ce qui place la France à la 6ème position des pays les plus généreux de l’OCDE.

Cette générosité publique est extrêmement attractive à l’étranger puisque presque un étudiant sur dix est un étranger en mobilité internationale. Plus le niveau est élevé, plus les étrangers sont attirés. Et on les comprend : outre leur ticket d’entrée relativement bas, les universités français occupent de bonnes places dans les classements internationaux, que ce soit le classement de Shanghai qui valorise l’excellence de la recherche et accorde à ce titre la troisième place à la France, ou le classement THE. Les universités françaises ne cessent d’ailleurs de remonter dans ces classements, puisque si l’on compare le Times Higher Education World University Rankings de 2015 et de 2022, on constate que Paris Sciences et Lettres est passé de la 54ème place à la 40ème place et que Polytechnique a suivi la même ascension en passant de la 101ème place à la 95ème ; quant à la Sorbonne, elle se trouve à la 88ème place.

Sociologiquement, la France se démarque également puisque les étudiants internationaux qu’elle accueille sont majoritairement issus de pays à revenus faibles ou intermédiaires. On compte ainsi 31 000 Marocains en 2019, 25 000 Algériens et 24 000 Chinois.

Des bénéfices mesurés pour les immigrés

Si les étudiants en mobilité internationale profitent au mieux du système éducatif que propose la France, il n’en va pas de même pour les populations immigrées qui restent sur notre sol. Le rapport de l’OCDE précise ainsi : «En France comme dans la plupart des pays de l’OCDE, les adultes nés à l’étranger représentent la part la plus importante de l’ensemble des adultes ayant atteint un niveau inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (27% en France). A contrario, ils ne représentent que 13% des 25-64 ans qui ont atteint le niveau de l’enseignement supérieur. Ce résultat peut s’expliquer en partie par le fait que la France accueille davantage d’immigrés des pays à revenu faible et intermédiaire que de nombreux pays de la zone euro.»

Non seulement notre politique migratoire nous coûte cher, mais en plus elle ne révèle même pas les « cerveaux » étrangers que les politiques de gauche nous vantent depuis quarante ans. Cette population constitue ensuite un poids mort pour le pays puisque la moitié des adultes étrangers sans diplôme n’ont pas d’emploi en France. Le rapport de l’OCDE précise d’ailleurs que « les jeunes adultes nés à l’étranger (15-29 ans) sont également plus susceptibles d’être ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) que les jeunes adultes nés dans le pays ». Plus les arrivées dans le pays d’accueil se font à un âge avancé, plus le risque de devenir NEET sont accrus.

Il ressort donc que la France gagnerait à valoriser son excellence universitaire : d’une part en investissant en amont par la mise en place du chèque éducation, afin que les parents puissent choisir le meilleur établissement scolaire pour leurs enfants. D’autre part grâce à un processus de sélection accru dans les universités comme le propose l’IREF, ce qui lui permettrait d’imposer une exigence réelle aux élèves, et par là, d’envoyer sur le marché du travail des diplômés compétents et à même de répondre aux enjeux de notre temps.

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4 commentaires

zelectron 24 septembre 2021 - 2:30

A travers les yeux de l’OCDE, la réalité de l’éducation en France
Article pertinent auquel j’adhère pleinement !
J’ajoute : l’investissement pour des postes de chercheurs (qui ne trouvent jamais rien) ou redéfinissent le marxime-écologique, et bien d’autres missions en France et à l’étranger (des bonnes planques) engloutissent les principales ressources au détriment du terrain. Les sur-effectifs de « l’éducnat » ont dépassé depuis longtemps les limites acceptables !

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Patrice Coconnier 24 septembre 2021 - 6:23

A travers les yeux de l’OCDE, la réalité de l’éducation en France
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant.
Toutefois je ne comprends pas bien les chiffres relatifs à l’enseignement secondaire.
D’un côté, vous dites qu’en France le secondaire reçoit 9% de moins que dans la moyenne des pays de l’OCDE.
Mais plus bas vous dites que le collège est dans la moyenne, et que le lycée reçoit 30% de plus que la moyenne. Le secondaire étant à ma connaissance constitué du collège et du lycée, je ne vois pas bien comment il peut alors globalement recevoir moins que la moyenne…

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Obeguyx 24 septembre 2021 - 6:11

A travers les yeux de l’OCDE, la réalité de l’éducation en France
Encore et toujours des études, des rapports. Personne n’en a plus rien à faire, puisqu’on ne sait plus lire, écrire et compter et que seuls les vacances, les loisirs et la fête sont le crédo de tout un chacun.

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Astérix 3 octobre 2021 - 9:11

A travers les yeux de l’OCDE, la réalité de l’éducation en France
L’incompétence conduit à se rassurer en pondant des rapports en organisant des hauts comités de réflexions, et j’en passe.
c’est ainsi que l’on justifie le salaire de tous ces improductifs !

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