Un abonnement à 75€ par mois pour se déplacer en Île-de-France, cela peut paraître cher quand on fait Paris-La Défense deux fois par jour. Ça l’est moins si l’on fait Versailles-Palaiseau. De fait, la RATP propose des tarifs très bas par rapport à ses coûts : en moyenne, un usager ne paie, à l’achat de son ticket ou de son forfait, que le quart du prix de son voyage. Mais les contribuables (et les entreprises) payent avec leurs impôts et taxes la grande partie des trois quarts restants. Qu’ils prennent le métro ou non. Qu’ils habitent l’Ile de France ou la Creuse.
La solution n’est pas, comme le suggère la Cour des comptes, d’augmenter le prix du voyage. Si cette augmentation peut être justifiée, il y a d’autres solutions avant d’augmenter les prix, en commençant par l’ouverture à la concurrence et le changement de statut de la RATP. L’entreprise ne peut pas justifier l’augmentation du forfait Navigo si elle ne diminue pas les rémunérations injustifiées de ses salariés.
3 commentaires
RATP : il faut ouvrir à la concurrence et supprimer les privilèges pour diminuer les coûts
Bonjour,
Hélas ce que vous dites n’est pas exact. ce n’est pas la Ratp qui fixe les prix des titres de transport mais l’autorité organisatrice des transports, IDFM, et ce depuis plus de 40 ans.
vous avez raison de dire que « l’usager » ne paie que 30% du prix du transport mais en IDF ce taux est plus élevé que dans d’autres régions….(Le mode de financement des transports publics en France reste un modèle qui fonctionne et la creuse ne paie pas pour Paris).
La mise en concurrence existe déjà pour toutes les nouvelles lignes de bus et de Tram en IDF et pour les lignes de bus de la grande couronne. Keolis a remporté l’exploitation de la ligne de tram T9 et gère d’autres lignes. Or les prix des titres n’ont pas baissé. On assiste actuellement à une féroce bataille sur les prix dans l’attribution des marchés, or ce dumping n’est pas tenable. Soit la qualité de l’offre sera dégradée, soit il y aura des avenants aux contrats . certes, des économies peuvent être faites mais pas à n’importe quel prix. … et pour information , la Ratp se transforme en Holding .
RATP : il faut ouvrir à la concurrence et supprimer les privilèges pour diminuer les coûts
Merci pour votre retour.
Le groupe Keolis est certes une entreprise privée, mais détenue majoritairement par la SNCF. Il ne s’agit donc pas de concurrence de la RATP, et cela explique pourquoi les prix ne baissent pas.
Par ailleurs, un modèle qui distribue des primes et salaires indus aux frais du contribuable, sans parler de retraites plus avantageuses que dans le privé, ne peut pas être considéré comme un modèle qui fonctionne.
RATP : il faut ouvrir à la concurrence et supprimer les privilèges pour diminuer les coûts
Ratp privatisée pourquoi,
Et pourquoi voulez-vous diminuer les salaires des agents Ratp. Je suis loin d’être un militant genre LFI mais je trouve que ces salaires ne sont pas exorbitants, ils sont dans les normes qui devraient être celles de tout salarié. Il faudrait plutôt augmenter de ceux en vigueur dans les sociétés privées, qui de plus en plus, depuis la financiarisation économique des années 1980 ont une fâcheuse tendance à freiner voir diminuer les salaires au profit des dividendes de l’actionnariat. Faut-il rappeler que, depuis le milieu des années 80 se sont mis en place des structures type holding utilisant les « effets de levier type LBO ( Level by Out ), pour acquérir une grande partie des entreprises mondiales. L’avantage pour l’acheteur, c’est de faire financer les charges financières des dettes contractées par la holding grâce aux remontées de dividendes provenant de l’entreprise cible. Les repreneurs ayant la possibilité de pouvoir acquérir la « cible » grâce aux ressources même de celle-ci en ponctionnant sur les bénéfices au détriment de l’investissement.
Pour la holding, souvent des fonds de pensions, il s’agit de rentabiliser un maximum l’entreprise cible en dégageant des progressions a deux chiffres ; c’est-à-dire, avant tout mettre en route un management qui entraine très souvent une restructuration, donc obligatoirement une réduction d’effectifs, une limitation des hausses de salaire au profit des dividendes des actionnaires, presque toujours une augmentation sensible des cadences de travail, bref un environnement de travail stressant pour le personnel, qui va à l’encontre du but recherché, à savoir la qualité du travail fournit.
A cause de ce paradigme les obligations concurrentielles décidées par l’Europe dans la plupart des domaines d’activité ont toujours amené, plus de problèmes que d’avantages aux consommateurs mais n’ont jamais fait baisser les prix .D’autre part dans une logique environnementale ou l’on demande aux citoyens de préférer les transports en commun, pour se déplacer serait-il pertinent d’augmenter sensiblement les tarifs.