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Baisser les dépenses publiques, c’est bien ; limiter l’État, c’est mieux

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En 2007, Nicolas Sarkozy promettait l’absence de remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. En 2016, l’ensemble des candidats à la primaire de la droite et du centre programmait la baisse des effectifs de la fonction publique. Les deux finalistes de cette primaire proposaient pour l’un, François Fillon, la suppression de 500.000 postes en cinq ans, pour l’autre, Alain Juppé, l’absence de remplacement de 200.000 à 250.000 fonctionnaires partant à la retraite. Ces deux anciens Premiers ministres n’avaient pourtant pas réduit le nombre des fonctionnaires lors de leur passage à Matignon…

En 2024, les propositions se concentrent sur des baisses des dépenses publiques. C’est aujourd’hui la course à l’échalote pour trouver un poste à réduire, un milliard à voir disparaître, qui les subventions aux associations, qui la loi de programmation militaire (dixit François Hollande), qui les aides aux entreprises, etc. Cela peut se comprendre au regard de la dégradation accélérée de nos finances publiques et cela constitue un indéniable progrès face à ceux, de plus en plus nombreux tous horizons ou presque, qui privilégient une nouvelle hausse des prélèvements obligatoires, fût-elle officiellement provisoire ou ciblée sur les « riches », au sein de ce qui est déjà le plus grand enfer fiscal du monde.

Néanmoins, cette insistance sur la baisse de la dépense publique masque le fait que, une fois encore, on se préoccupe des conséquences, et non pas des causes. A se focaliser sur la (nécessaire) baisse des dépenses publiques, on s’attire les foudres de ceux, privilégiés ou non, qui en bénéficient et qui consacrent l’existence d’un véritable « marché politique ». Pourquoi ferais-je les frais de cette baisse plutôt qu’un autre ?

Or, la bonne méthode est de redéfinir les limites de l’État. Celui-ci, entendu au sens large des trois fonctions publiques (État, collectivités locales et fonction hospitalière), doit-il intervenir dans un domaine, par exemple celui de la sécurité intérieure et extérieure du territoire ou de la justice ? On peut alors tenter de faire la chasse au gaspillage, même si l’expérience de ces dernières années n’a guère été concluante. Au contraire, l’État doit-il s’abstenir d’intervenir dans un domaine, par exemple celui des associations ou de l’audiovisuel ? Alors, par principe, les subventions doivent être supprimées, les postes de fonctionnaires chargés de faire, de réglementer et de surveiller doivent être éliminés.

La grande question reste ce qu’elle a toujours été : celle des limites de l’État.

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6 commentaires

Oncpicsou 23 septembre 2024 - 8:03

Mieux qu’une réduction programmée du nombre de fonctionnaires : la suppression du statut !
La réduction se fera alors d’elle même et de façon ciblée sur les postes inutiles.

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Boutté 23 septembre 2024 - 3:17

Est-ce qu’une Entreprise travaille mieux si son Personnel augmente en nombre ? La réponse est NON . Augmenter la qualité de ses membres, en revanche, est hautement nécessaire. Nous avons un nombre extravagant de Ministres là où les Gouvernements sous le Général De Gaulle se comptaient sur les doigts des deux mains avec efficacité .

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Boutté 23 septembre 2024 - 3:22

J’ajouterai que le Général chargé par notre Président de la reconstruction de N.D. de Paris a été le seul à remplir son rôle efficacement. Il n’était pas Ministre et il est mort à la tâche dans un domaine où il n’avait pas de vraie formation.

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aa fonction qui crée l'organe 23 septembre 2024 - 3:49

Aussi longtemps que l’état fourrera son nez partout, la France entretiendra un nombre pléthorique de fonctionnaires.C’est la fonction qui crée l’organe ! Réduire le nombre de ministres c’est réduire d’autant les bataillons de fonctionnaires (et les avantages attachés à leur fonction) qui vont avec.
Supprimer les autorités et hautes autorités qui s’ajoutent et se superposent : santé, écologie etc. faciliterait la vie des Français et génèrerait des économies bienvenues.

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AlainD 25 septembre 2024 - 12:28

Hollande veut réduire ou supprimer la loi de programmation militaire ? On voit qu’il vit chez les bisounours, dans la situation mondiale explosive que nous vivons actuellement il me semble urgent de donner aux militaires les moyens dont ils ont besoin.

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Delage 25 septembre 2024 - 5:43

Réductions de la dette et déjà 39 ministres à rémunérer . Où en est l’économie de la France.
Quand on pense que l’Allemagne n’a que 17 ministres pour diriger le pays.
Bref rien ne changera, sauf pour la classe moyenne qui devra se serrer encore la ceinture
Voilà l’avenir de la France

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