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Retraite moyenne : + 98 % à la RATP et + 44 % dans la fonction publique d’Etat

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La grève de la RATP voulait nous convaincre, une nouvelle fois, que les syndicats et les agents défendaient des « acquis sociaux » et protestaient contre une « réforme » de leur système de retraite. En réalité, la fameuse « réforme » a très peu de chances d’avoir lieu, comme nous l’avons montré, et les « acquis » sont d’énormes privilèges rappelés très récemment par la Cour des comptes dans son rapport du mois de juillet.

En voici quelques exemples :

Contrairement à ce qu’on nous a fait croire dans le passé, les régimes spéciaux ont été réformés à la marge en 2003 et 2007. Les agents ont reçu de nombreuses compensations. Par exemple, l’âge conjoncturel de départ à la retraite est passé de 56,3 à 57,7 ans entre 2007 et 2017 au régime des IEG, de 54,7 à 56,9 ans sur la même période au régime de la SNCF et de 55,1 à 55,7 ans entre 2008 et 2017 au régime de la RATP. Six mois seulement !

Entre 2010 et 2017, la pension brute moyenne en équivalent carrière complète des nouveaux retraités a augmenté d’environ 20 % dans les IEG, 10 % à la RATP et 5 % à la SNCF comme pour les fonctionnaires civils de l’État, alors qu’elle a plutôt stagné dans les collectivités territoriales et hospitalières. Les revalorisations salariales négociées en 2007-2008 dans les IEG, à la RATP et à la SNCF, en contrepartie de la réforme des retraites de 2008, ont contribué à ces hausses de pension. La pension brute moyenne est de 3 700 euros/mois à la RATP. Environ 59 % des besoins de financement des retraites à la RATP sont couverts par les subventions publiques, donc par les contribuables. Cela représente presque 700 millions d’euros par an pour la RATP et 5.5 Mds d’euros pour tous les régimes spéciaux.

Mais il n’y a pas que la RATP et les autres entreprises publiques. Malgré les annonces, les retraites des fonctionnaires sont aussi très bien protégées. Selon un document de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), un fonctionnaire d’Etat touche une retraite moyenne de 2 572 euros/mois contre 1784 euros/mois pour les salariés du régime général. 788 euros de plus (44 % de plus !).

On dit souvent que le nombre de fonctionnaires qualifiés est plus élevé que dans le secteur privé. Mais là aussi, on distingue des différences importantes. Considérons les salariés du privé d’une part, les cadres A au sein du régime de la fonction publique civile de l’État d’autre part : la pension moyenne des hommes s’élève à 2 718 € par mois pour les premiers et à 3 118 € pour les seconds ; celle des femmes, respectivement à 2 126 € et de 2 669 €.

En ce qui concerne la retraite, 30,5 % des nouveaux retraités de l’année de la fonction publique civile de l’État et 37,8 % de ceux de la CNRACL (fonction publique territoriale) partent à 60 ans ou avant, contre seulement 21 % dans le régime général. En outre, les fonctionnaires touchent 75 % de leur dernier salaire et bénéficient d’autres avantages attachés aux majorations et à la réversion.

Ces différences ne pourront pas être gommées par une simple unification des régimes. Il faudra responsabiliser les fonctionnaires (rappelons que les fonctionnaires d’Etat n’ont pas de caisse) en ouvrant les services au privé et à la concurrence. La vraie réforme des retraites, c’est l’épargne personnelle.

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3 commentaires

zelectron 17 septembre 2019 - 9:29 am

RATP et AUTRES SNCF, EDF et consors
Ces gens là ? c'est le pillage de l'état, c'est à dire un vol caractérisé des citoyens lambda au nom d'une appartenance à des groupes de pressions socialo-marxistes tendance mafiosi . . .

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PhB 17 septembre 2019 - 3:06 pm

Tout à fait d'accord.
Qu'ils commencent par mettre en place une caisse de collecte pour être autonomes
A ne pas confondre avec les professions libérales qui ont leur caisses spécifiques, bénéficiaire en général et qui vont se faire siphonner leurs économies, comme nous les cadres du privé en 2003
PhB

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Francis Garret 19 septembre 2019 - 12:41 pm

L'auteur fait une erreur majeure dans l'article qu'éclaire sa conclusion «La vraie réforme des retraites, c’est l’épargne personnelle.»
Un épargne personnelle majeure en France est l'acquisition de sa résidence à l'âge de la retraite. Or, les fonctionnaires, de par le privilège extraordinaire d'une garantie de l'emploi et de l'augmentation constante du revenu, sont probablement ceux qui apparaîtrait en tête des possédants de leur résidence à l'âge de la retraite, ce qui constitue de fait un supplément de revenu conséquent la fin du remboursement de l'emprunt correspondant naturellement à la fin de carrière. Une étude sérieuse sur le sujet serait certainement éclairante.

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