Les évènements dramatiques de ce vendredi à Paris exigent que l’unité nationale soit respectée pour commémorer nos morts et réagir face au terrorisme. Ils nous paraissent toutefois requérir d’ores et déjà deux observations.
Le devoir régalien doit être assumé
Certes, la lutte contre l’hydre tentaculaire que peut représenter le terrorisme urbain est un travail de Sisyphe tel qu’il est difficile de reprocher à nos forces de sécurité de ne pas avoir pu prévenir les derniers attentats. Néanmoins et plus que jamais ces évènements font ressortir combien il est nécessaire que l’Etat se consacre à ses devoirs régaliens (sécurité, défense extérieure, justice) plutôt que de papillonner dans les terres qui lui sont étrangères telles que l’économie ou la morale, l’urbanisme ou la culture… L’armée, la police et la justice sont les parents pauvres du budget de l’Etat : les missions défense, justice et sécurités représentent 2.5% du PIB quand le budget social s’établit à près d’un tiers du PIB ! L’Etat souverain meurt de misère budgétaire et s’épuise pour avoir consacré tant de moyens à donner du pain et des jeux à tant de gens, et parfois nos ennemis. La liberté a besoin de sécurité, pour le reste, elle se débrouillera.
La liberté exige le courage de chacun
Mais la vraie et seule bonne réponse viendra moins d’un gouvernement et d’un milieu politique qui ont perdu pied avec le pays réel, que de celui-ci, c’est-à-dire de chacun de nous. Il revient à chacun d’entre nous de défendre la liberté, et d’abord en refusant de se courber devant le péril. Il ne faut jamais céder à l’ennemi, jamais lui laisser croire qu’il a réussi à dicter nos comportements. C’est ce que nos ennemis attendent et nous devons être forts vis-à-vis d’eux, plus forts et plus déterminés qu’eux, mais sur un autre terrain. C’est tout le problème de l’Occident : il a baissé les bras, il s’estime faible; et la force de nos ennemis vient de la faiblesse qu’ils savent que nous ressentons parce que nous avons la bêtise de l’exprimer par tous nos agissements, parce qu’elle sue par les pores de notre société malade de ses abandons successifs. Nous ne vaincrons ces gens là que si la société toute entière se réveille, croit à nouveau à son pays, exprime et vit des convictions de liberté et d’espérance, partage une culture du beau et du vrai…qui à la fin les persuadera, au moins de notre force morale. Pour ce faire, il faut que l’Etat rende vie à la société plutôt que de se substituer à elle.
Nos convictions exigent qu’on les défende
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut succomber à une unanimité inefficace et stupide. Un accord nécessaire pour combattre de manière ferme et totale le terrorisme ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec le laxisme qui a conduit la France dans cet état de faiblesse. Combattre DAECH ne signifie pas que nos devons rester aveugle sur le risque que représentent beaucoup d’autres mouvements terroristes et nous devons nous méfier de cet angélisme selon lequel la France cherche à supporter en Syrie une coalition instable et hétéroclite à laquelle contribue activement Al Qaïda dont on sait qu’il ne vaut pas plus cher que ses coreligionnaires de l’Etat Islamique. Nous devons continuer de nous battre pour remettre à sa place l’Etat devenu impotent de son excès de puissance, cet Etat qui a abandonné ses missions, qui a oublié de protéger ses citoyens infantilisés. Nous voulons un Etat fort et limité, fort parce que limité, pour faire face à ces menaces de l’intérieur autant que de l’extérieur.
Que ces évènements nous permettent de sauver l’honneur en même temps que notre civilisation plutôt que de risquer de perdre les deux. Rappelons-nous Churchill après Munich : « vous avez choisi le déshonneur pour éviter la guerre ; vous avez eu le déshonneur et vous aurez la guerre ! «
7 commentaires
Liberté en danger
Je suis globalement d'accord avec l'article: la liberté en France, il n'y en a plus beaucoup.
Mais votre texte comporte une coquille : le pourcentage de dépenses pour les missions régaliennes ne saurait être 225% du PIB!
L'OCCIDENT REFUSE TOUJOURS DE DONNER UN MOT A SON CANCER
Pour combattre un cancer il faut en tout premier lieu localiser la tumeur.
L'islamiste n'est que les métastases d'un cancer qui est l'Islam lui-même
Tuer les métastases ne sert strictement à rien si on ne soigne pas le véritable mal qui est le
cancer lui-même. Celui-ci va continuer à produire des métastases qui vont envahir tout le corps
du malade et le tuer. L'occident est malade de l'Islam et ce qui faut éradiquer c'est l'Islam
lui-même en fermant toutes les mosquées et en interdisant tous les signes prosélytiques et instantatoires dans tous les lieux publics.
il faut admettre que l'Islam est totalement incompatible avec les valeurs de l'Occident.
Ecoutez attentivement cette video de Wafa Sultan qui elle sait de quoi elle parle contrairement
à tous nos politiques et pseudos intéllectuels sans parler des artistes en mal de reconnaissance
https://www.youtube.com/watch?v=KTITugzD-1s
Liberté à défendre
Bravo pour ce manifeste! Reste à trouver ceux qui pourraient le réaliser venant de la société CIVILE!.
… et s'endetter chez l'ennemi
Il ne faut jamais céder à l’ennemi, jamais lui laisser croire qu’il a réussi à dicter nos comportements. C’est ce que nos ennemis attendent et nous devons être forts vis-à-vis d’eux, plus forts et plus déterminés qu’eux.
Je partage totalement votre point de vue et j'y ajoute : il ne faut jamais devoir emprunter d'argent à notre ennemi car il finit par nous dicter ses volontés
Vous aviez raison
Vous aviez raison le chiffre était erroné suite à une erreur de frappe.
Merci de votre commentaire et de votre lecture attentive. C'est corrigé.
Jean Philippe DELSOL
Nos convictions exigent qu'on les défende;
"Nous voulons un Etat fort et limité, fort parce que limité, pour faire face à ces menaces de l’intérieur autant que de l’extérieur."
"Nous" c'est vous et moi, mais cela dépend surtout des électeurs…
Hollande n'est pas Churchill
"vous avez choisi le déshonneur pour éviter la guerre ; vous avez eu le déshonneur et vous aurez la guerre ! " Mais F Hollande n’est pas Churchill et ne le sera jamais et je crains que tout ce qu’il touche se transforme en échec.
Je vais quitter la France, pour des raisons fiscales intenables et mais parents on subi la guerre, mon père prosnnier en Silésie et ma mère en exode et pourquoi ? Cinquante millions de morts, le monde occidental a versé dans l'étatisme à tendance soviétique, les lois attaquant la liberté font flores, le communisme c'étaiy plus de cent millions de morts. Je n'ose évaluer les pertes d'une troisième guerre mondiale (car on sait quand on rentre en guerre mais on ne sait pas quand cela se finit) et les conséquences de l'avénement du communisme.