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Croissance verte, le grand gaspillage de dépenses publiques

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L’IREF est invité en tant qu’expert aux Rencontres parlementaires consacrées à la croissance verte qui ont lieu le mercredi 27 novembre. C’est une excellente occasion de présenter aux députés et sénateurs qui seront présents, les travaux de l’IREF dans le domaine de l’écologie et de leur rappeler les coûts faramineux engendrés par les différentes politiques menées dans ce domaine.

Ce que l’on constate, c’est l’affichage des bons sentiments. Tous les politiques – de gauche et de droite – se donnent la main pour préserver la planète et encourager le développement durable et la croissance «verte». Toute note discordante est, bien entendu, rapidement condamnée et son auteur qualifié « d’extrémiste irrécupérable ». Le philosophe, Pascal Bruckner, compare ce comportement au «fanatisme de l’Apocalypse». On veut «sauver la Terre», mais on punit l’Homme.

Les emplois verts : un gouffre financier

Secrètement, derrière les larmes et les émotions se cachent de terribles réalités, que l’on ne voit pas ! Ce sont les coûts de tout ce qui est «vert». Dans une Etude, publiée fin 2011, l’IREF a révélé qu’un emploi vert créé en France coûte autour de 400 000 euros et détruit environ 7 emplois dans le privé. D’autres pays ont montré aussi les gaspillages engendrés par les emplois verts : en Italie, 1 emploi vert coûte plus de 560 000 euros, en Allemagne, c’est 244 000 euros de subventions publiques, aux Etats-Unis, 150 000 dollars et en Espagne, 1 emploi vert détruit 2.2 emplois dans le privé.

Espagne 1 emploi vert détruit 2.2 emplois dans le privé
Italie 1 emploi vert coûte 566 000 euros/an
Allemagne 1 emploi vert représente jusqu’à 244 000 euros de subventions publiques/an
Etats-Unis 1 emploi vert coûte 150 000 $/an
(chiffres de 2009)

En 2012, Delphine Batho prévoyait un bond des emplois verts : 295 000 à l’horizon 2020, et 100 000 d’ici à 2015. Et ce, sans effort supplémentaire de l’État. Mais cet optimisme – doit être tempéré. Heureusement d’ailleurs ! D’abord, les « éco-activités » en France englobent des professions qui, avant 2007 et le changement de nomenclature, n’étaient pas inclues dans cette catégorie-. Entre 2007 et 2009, on assiste donc à un bond statistique, mais pas à une augmentation nette des activités liées à la protection de l’environnement. Les emplois existants sont légèrement transformés, afin de mieux correspondre aux nouvelles attentes environnementales, en revanche, on n’observe pas l’apparition de nouveaux métiers, comme dans le secteur du numérique.

En dépit de l’argent distribué, ces résultats sont très décevants. Selon l’Ademe, les emplois directs dans les activités « vertes » n’ont presque pas progressé depuis 2010. La même agence prévoyait, en 2009, près de 500 000 emplois dans la filière des renouvelables pour 2012. Mais on ne compte aujourd’hui pas plus de 310 000 emplois dans ces secteurs.

En Allemagne, même un groupe riche et puissant, comme Siemens, vient d’annoncer que les effectifs dans le solaire étaient passés de 680 à 280 personnes, en 2 mois seulement, après des pertes (dans le solaire) d’1 Md d’euros ! L’échec des emplois « verts » aux Etats-Unis est très intéressant et instructif, car ceux-ci figuraient en première ligne dans le plan de relance (2009) d’Obama à 800 Mds de dollars.

Le tableau ci-joint montre que de nombreuses sociétés qui avaient bénéficié de subventions publiques et de prêts garantis par l’Etat (de l’ordre de dizaines de millions de dollars) entre 2009 et 2012, ont créé très peu, ou pas du tout, d’emplois verts. L’un des cas les plus célèbres – qui figure comme un – scandale aux Etats-Unis – est celui de la société Solyndra, qui a fait faillite après avoir bénéficié de 535 millions de dollars de subventions !

The Financing Force Behind America’s Clean Energy Economy

The Financing Force Behind America’s Clean Energy Economy

La lourde facture des énergies renouvelables

La Cour des comptes a récemment établi le volume des aides (cf. tableau ci-dessous).

Coût total de la politique de soutien aux énergies renouvelables

Coût total de la politique de soutien aux énergies renouvelables

Entre 2005 et 2011, le total des aides en France liées aux énergies renouvelables s’est élevé à plus de 14 Md€. Durant cette période, les emplois créés en ont représenté environ 40 000, avec l’équivalent de près de 358 000 € par emploi. Rien que pour le secteur du photovoltaïque, qui a perdu 14 500 emplois entre 2010 et 2012 selon l’Ademe, l’ancien Ministre de l’Environnement prévoyait des mesures incitatives à l’investissement équivalentes à 2 Md€, afin de maintenir ou de créer 10 000 nouveaux postes. Ces mesures sont en réalité des subventions indirectes, car elles concernent les tarifs : prix de rachat majoré de 10 %, si les panneaux sont de fabrication française, hausse des tarifs de rachat pour les installations de faible puissance, ou appels d’offre privilégiant la protection de l’environnement et l’innovation autant que la compétitivité/coûts. Ces filières à l’agonie coûtent très cher aux contribuables, sans pour autant maintenir un nombre significatif d’emplois.

En 2012, l’IREF a publié un ouvrage : EU Energy Policy : Time to Reform (2012), qui rassemble quatre études consacrées à la politique énergétique en Europe. L’ouvrage décrit la confusion qui a régné au sein de l’Europe lors de la mise en place de la politique énergétique et les conséquences d’une fiscalité très lourde. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, on a adopté un peu partout dans le monde des impôts et des taxes dans le secteur énergétique. D’après un Rapport de 2006 réalisé par l’OCDE, plus de 150 taxes sur l’énergie, et 125 taxes sur les moteurs, ont été mises en place dans les pays membres. Ces taxes représentent jusqu’à 2.5 % du PIB. L’Europe est un cas particulier, car elle est avant tout un importateur d’énergie (en attendant l’exploitation des gaz de schiste…). Paradoxalement, malgré cette dépendance, Bruxelles, à travers plusieurs Directives, préfère taxer et encourager les nouvelles énergies coûteuses, plutôt que de soutenir la recherche et l’exploitation des énergies fossiles. Au nom de la lutte contre le changement climatique, on instaure une harmonisation fiscale énergétique (à la hausse bien entendu !), qui transforme le consommateur – en otage de ces taxes. Quelques exemples : la taxe moyenne sur le pétrole dans les pays européens peut atteindre 232 %, 195% sur le diesel, 22 % sur le gaz et 26 % sur l’électricité.

Qui plus est, les coûts de l’énergie ne cessent d’augmenter. En Europe, en quatre – ans seulement, on a demandé 17 % de plus aux consommateurs et 21 % à l’industrie.

Croissance verte ? Pourquoi pas mais à condition qu’elle soit créée par l’innovation et le progrès technique. Et ceci, sans l’argent des contribuables.

The Financing Force Behind America’s Clean Energy Economy
The Financing Force Behind America’s Clean Energy Economy
Coût total de la politique de soutien aux énergies renouvelables
Coût total de la politique de soutien aux énergies renouvelables

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3 commentaires

Richard C 29 novembre 2013 - 10:12 pm

Croissanc verte le grand gaspillage
Ce qui coûte cher, ce sont les erreurs, me disait un collègue il y a quarante ans. C'est toujours d'actualité!
Pour rester cantonné dans la logique de la protection de la nature, pêle mèle je note:
#le co2 était abondant aux temps où la vie était exubérante: les plantes poussaient vite et bien, les dinau saures variés et grands!
#Tout le pétrole, charbon, bitume, tourbe, gaz, actuellement défini comme non renouvelable ou polluant a été formé par ce CO2 originel. Dire que le recyclage du carbone provoquera l'enfer sur terre est donc une escroquerie intellectuelle de cancres qui se moquent de nous.
#En introduisant des prédateurs, les verts s'attaquent aux populations rurales qui nous nourrissent et qui ont droit à notre respect, notion inconnue des gauchistes caviars. Il faut donc d'urgence éradiquer les ours, loups, vautours fauves; ces nuisibles s'attaquent aux troupeaux actuellement, et aux hommes dans un futur proche!
#Le Bouddha disait que le remède contre le mal est la saine réalité. Contre les délires des amateurs d'Herbes vertes, qui sont en fait les pires nuisibles, toute analyse sereine des faits quel que soit l'angle de réflexion est bienvenue contre l'obscurité des dogmes de ces fanatiques. Réflexion documentée contre affect manipulateur, telle est la lutte!

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Sonja 30 novembre 2013 - 1:28 pm

Vous avez dit "écologie"?
Je considère que l"'écologie" fait partie d'un ensemble de règles que l'on acquiert dans une bonne éducation, au même titre que l'hygiène, la bienséance… en bref, c'est la façon de se conduire en toute condition quelle que soit la société. SI, des utopistes sans perspective n'avaient pas envahi une sphère médiatique qui fait "feu de tout bois", nous ne serions pas dans cette gabegie supplémentaire. Les pollueurs sont les multinationales qui affament les populations du monde à leur profit particulier, qui sans scrupule, détruisent toutes les ressources vivrières; des animaux aux humains. Nous en sommes ainsi à souhaiter un gendarme planétaire pour reprendre un équilibre aujourd'hui devenu précaire.
Oui mais, et les emplois de ces fossoyeurs d'humanité? oui mais pourquoi des enfants naissent dans les pays ravagés? oui mais cette demande de confort à outrance (pétrole, nickel…) ne pourrait elle pas être tempérée par la CONSCIENCE, simplement! Certes que reste t il de sain sur ce minuscule grain d'univers? Mais politiser l'évidence de la déviance de l’Éducation!!!
Quel désastre!

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Ecire 2 février 2014 - 6:42 pm

Le C02 n'y est pour rien
Le CO2 est dégagé par les océans entre autres, et sa libération dans l'atmosphère suit la montée des températures. Elle ne la précède pas, elle la suit (carottage de Vostok). Actuellement le CO2 augmente sans que les températures montent et ce depuis plus de 15 ans. L'effet de serre dû au CO2 est visible sur les 20 premiers ppm, ensuite l'effet devient insignifiant. Aucune expérience ne démontre l'effet nocif pour l'environnement du CO2, au contraire, comme il a été dit, c'est un aliment pour les plantes. Sa forte concentration les stimule, c'est ce qu'on observe actuellement avec le reverdissement de nombreuses zones en marge des déserts.
L'arnaque au CO2, soutenue par les activistes de l'IPCC/GIEC et par les gouvernements complaisants, est une plaisanterie qui nous coûte cher.
Pauvre science !
Pauvre de nous !

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