La pandémie de Covid-19 est encore là. Arrivée officiellement en Occident début 2020 en provenance de Chine, ce virus nous affecte toujours autant aujourd’hui. Les restrictions des libertés individuelles parfois ubuesques nous accompagnent encore. Pour combien de temps ? En pensant à 2022 ou 2023 comme l’illustration de la couverture le fait penser, l’Institut libéral s’est posé la question des défis de l’après-Covid. Comment déconfiner la liberté ? C’est l’interrogation qui est le fil rouge de cet ouvrage, recueil de diverses contributions, dirigé par Nicolas Jutzet et Victoria Curzon-Price.
Libéralisme
L’ONG russe Memorial sera dissoute. Ainsi en a décidé un tribunal manifestement aux ordres de Poutine. Cette organisation a été créée en 1989 par le prix Nobel Andreï Sakharov. Elle…
Le « pragmatisme » des occidentaux, le cynisme des autocrates et le courage des opposants
Le 15 décembre dernier, le Parlement européen a décerné le prix Andreï Sakharov pour la liberté de pensée à Alexeï Navalny, l’opposant russe le plus connu, empoisonné l’année dernière par…
On peut poser en thèse que ce sont la Bible et l’Évangile qui ont apporté au monde — et d’abord au monde chrétien, donc à l’Europe — la liberté telle que nous la comprenons aujourd’hui. Bien entendu, dans les époques antérieures, l’homme a été largement libre en pratique. Qui pouvait imposer au chasseur-cueilleur de la préhistoire de suivre le chemin de droite plutôt que de gauche ? Qui pouvait dire au paysan mésopotamien ou égyptien à quel moment semer ou récolter ? Eux seuls en jugeaient d’après les circonstances et l’expérience. Le problème est que ces hommes étaient étroitement intégrés à leurs groupes, prisonniers des mythes et des rites de ceux-ci. L’individu ne pouvait ni penser ni agir librement sans s’attirer l’hostilité du groupe craignant de mécontenter les puissances sacrées. Aujourd’hui, en Europe, nous concevons bien autrement la liberté. Nous pensons être libres de faire tout ce que les règles de juste conduite morales et juridiques n’interdisent pas de faire, c’est-à-dire tout ce qui ne nuit pas directement à autrui. Nous pensons n’être soumis à la volonté arbitraire de personne, que ce soient des personnes privées ou l’État ; l’État de droit est censé nous garantir de toute coercition arbitraire. Nous estimons avoir le droit de faire, non pas « n’importe quoi », arbitrairement, mais ce que nous pensons devoir faire. Nous pouvons choisir notre travail, notre employé, notre employeur, créer des entreprises, des associations, même si cela déplaît à tel ou tel ; concevoir et exprimer publiquement des pensées différentes de celles du groupe ; choisir une voie, nous y engager, nous y tenir. En un mot, nous pensons être libres d’utiliser nos idées et nos ressources pour poursuivre les objectifs que nous choisissons nous-mêmes et qui nous semblent légitimes, et non ceux imposés par autrui ou par une autorité sociale. Mais il y a plus. Nous savons intimement que si nous pouvons être libres en tous ces sens psychologiques, sociaux et juridiques, c’est parce que, plus fondamentalement, nous le sommes en un sens ontologique. Nous croyons qu’il dépend de nous d’être ce que nous voulons être, que nous pouvons donc changer, s’il le faut, notre condition individuelle et collective. Cette forme ontologique radicale de la liberté humaine, c’est elle que nous devons à la Bible et plus spécialement au christianisme.
Il y a cent ans, le 21 février 1921, naissait John Borden (Bordley) Rawls. Nommé professeur à Harvard en 1964, il le restera jusqu’à sa mort en 2002. La philosophie du droit a occupé toute sa pensée. Proche de certains auteurs libéraux, il a voulu concilier le respect de la liberté et l’égalité. Dans ses ouvrages, notamment Théorie de la justice publié il y a cinquante ans et Libéralisme politique (1993), sa quête d’une justice par l’équité se veut libérale, mais en réalité, elle est collectiviste. Il pervertit le mot libéralisme. Rawls subordonne la justice et toutes différences de richesses et de revenus, à la condition qu’elles œuvrent à l’amélioration des conditions des plus défavorisés. Il alimente l’idée fausse et dangereuse que l’égalité arithmétique est la panacée de l’humanité, tandis que l’inégalité est la cause de tous ses maux. Il s’inspire des contractualistes (Hobbes, Rousseau, Kant…) pour construire le mythe d’un ordre originel parfait. Il critique le raisonnement individualiste des utilitaristes (Hume, Bentham, Stuart Mill) mais ce n’est que pour mieux renverser le libéralisme classique, qui fait naître spontanément l’intérêt général de la rencontre des initiatives et des intérêts individuels et lui substituer le carcan d’un intérêt général supposé.
Le libéral-conservateur Friedrich Merz prend la tête de la CDU
Vendredi 17 décembre, les militants du parti chrétien-démocrate allemand (CDU) ont désigné le député Friedrich Merz comme nouveau chef avec 62,1 % des voix. Il devance largement Norbert Röttgen (25,8%)…
Libéralisation du transport ferroviaire : la fin du monopole de la SNCF n’est pas pour demain
La libéralisation du transport ferroviaire est enfin une réalité légale en France depuis 2018. Le Parlement a adopté, à cette date, la loi Nouveau Pacte ferroviaire. Outre la fin de l’embauche des salariés au statut de cheminot, elle permet aux régions de lancer des appels d’offres publiques pour le transport de voyageurs sur les liaisons TER, mettant ainsi fin au monopole de la SNCF. La France a été contrainte de s’y conformer après que la Parlement européen a adopté en 2016 un quatrième paquet législatif qui précisait les conditions de la libéralisation. Pour autant, la concurrence risque de ne pas se développer aussi vite qu’on pourrait l’espérer. En premier lieu, parce que le gestionnaire du réseau ferré, SNCF Réseau, n’est ni indépendant de l’ingérence étatique ni indépendant de l’opérateur de transport. Ensuite, l’épineuse question de l’externalisation des coûts de maintenance des trains n’est pour l’heure pas encore résolue.
Gaspard Koenig, le « libéral » qui veut donner des droits… aux arbres !
Vous connaissez sans doute Gaspard Koenig, fondateur du think tank se présentant comme libéral Génération Libre. Favorable au très socialiste revenu universel, il soutient également la fabrication d’enfants (GPA). Il…
Rares sont les ouvrages de Thomas Sowell, figure libérale-conservatrice emblématique des Etats-Unis, à être traduits en français. Réjouissons-nous car l’un de ses ouvrages les plus importants – qui ne traite pas d’économie mais des questions raciales aux Etats-Unis – vient dernièrement de l’être. Ce sont les Editions Résurgence, maison libertarienne qui traduit notamment les ouvrages de Hans-Hermann Hoppe, qui nous offre Intellectuels et Race.
Croissance, stop ou encore ? L’implacable démenti des chiffres sur les inégalités mondiales aux tenants de la décroissance
Même si la mondialisation, le capitalisme et le libre échange ont permis une réduction massive et rapide de la pauvreté sur Terre, le monde est encore beaucoup trop pauvre pour que la pauvreté puisse être vaincue sans une forte croissance.
Interview d’Aymeric Belaud, chargé d’études à l’IREF, et de Pierre Bentata pour Atlantico