« Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) est chargé d’apprécier l’évolution et l’impact économique, social et budgétaire de l’ensemble des prélèvements obligatoires, ainsi que de formuler des recommandations sur toute question relative à ces prélèvements ».
Impôts et Fiscalité
Dans un article publié par le quotidien The Guardian en novembre 2013, le maire de Londres, Boris Johnson, affirmait être très fier de diriger la ville avec le plus grand nombre de millionnaires. « Ce sont eux qui payent le plus d’impôts et qui créent le plus d’emplois », souligne le maire avec beaucoup de lucidité. Il faut rappeler qu’en 2009, l’ancien ministre du Budget, Gordon Brown, à décidé l’adoption d’une « Super Tax for the Super Rich » pour des raisons idéologiques et aussi dans l’espoir d’assainir les comptes de l’Etat. Le taux d’imposition des plus riches (les revenus de plus de 150 000 livres sterling ou 186 000 euros/an) est passé à 50 % au lieu de 40 %. Le produit supplémentaire de rentrées fiscales espéré était de 7.2 Mds de livres sterling. Deux ans après, la Trésorerie britannique publiait les résultats de cette hausse des impôts : les impôts payés par les plus riches avaient baissé de 116 Milliards de livres sterling à 87, une perte de presque 30 Milliards ! Du coup, David Cameron a baissé la tranche la plus haute à 45 % et les rentrées fiscales augmentent. En 2013, les 1 % les plus riches payent 29.8 % du total de l’impôt sur le revenu alors qu’ils n’en payaient que moins de 20 %.
L’inflation continue de baisser ; elle est passée de 3% annuels en novembre 2011 à 0,3% annuels en août 2014. Chacun s’en alarme, notamment les Etats qui comptaient sur elle pour rembourser leurs dettes sans douleur, faire baisser les salaires en se contentant de les augmenter moins que l’inflation. Car l’inflation comporte toujours une partie de vol indolore des débiteurs sur les créanciers. En France en particulier, la pente déflationniste conduit le gouvernement à réviser ses prévisions pour retarder le retour du déficit budgétaire en dessous de 3% du PIB. Curieusement une partie de la droite croit, avec la gauche, que la baisse des dépenses publiques est la cause du marasme économique en dépit de l’affirmation claire de Christine Lagarde selon les mots de laquelle « Il n’y a pas d’austérité excessive dans la zone euro ». La question de la déflation annoncée mérite un autre regard.
Gregory Mankiw, est professeur d’économie à Harvard. Dans un article qu’il a écrit pour le New York Times (du 23 août 2014), il traite de la tax inversion aux Etats-Unis (tax inversion est le cas d’une entreprise américaine qui fusionne avec une entreprise étrangère pour des raisons fiscales). Ces tax inversions ont troublé le gouvernement américain puisqu’ils signifient moins d’argent pour le Trésor US.
Mes chers compatriotes,
L’heure est très grave. La France ne cesse de s’enfoncer dans le marasme économique et social. Nous battons des records de taux de chômage et nos entrepreneurs fuient le pays. Le système éducatif s’effondre alors que les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires n’ont jamais été aussi élevés. Les socialistes ont clairement montré leur incapacité à réformer le pays. Mais le temps des constats et des diagnostics est largement révolu. Nous savons ce qu’il faut faire. C’est pour cette raison – et uniquement pour cette raison – que j’ai décidé de revenir en politique avec pour objectif principal de gagner les élections présidentielles de 2017. Je veux agir. C’est pourquoi cette Lettre est adressée surtout aux Français que j’ai déçus durant mon premier mandat.
Le troc a toujours existé. Il était devenu très limité et synonyme d’une certaine marginalité. Mais désormais, il retrouve des lettres de noblesse sous le nom plus flatteur d’économie de partage qui élargit la portée des anciens marchés d’occasion de livres ou de meubles et plus encore qui permet de profiter à plusieurs d’un même bien. Il ne s’agit plus seulement d’échanger directement des produits et services, mais de vendre ou acheter des articles et surtout de partager sa voiture ou son taxi, d’échanger ses maisons… Les parents achètent, pour pas grand-chose, les jouets des enfants aux « vide greniers » et les vendeurs qui n’en n’ont plus besoin sont aussi contents que les jeunes parents qui peuvent gâter leurs enfants à très bon marché. Les vêtements s’échangent facilement ou se donnent. Wikipedia fournit une encyclopédie gratuite et constituée, avec les aléas y afférents certes, par des contributeurs bénévoles.
Dans une Etude publiée en janvier 2013, l’IREF mettait en garde le gouvernement sur l’impossibilité d’atteindre un déficit à 3 % dans un contexte d’absence de réformes et de hausse des impôts. Plus encore, malgré les efforts demandés aux entreprises et aux ménages, l’Etude prévoyait un déficit qui continuerait à se creuser et des rentrées fiscales en baisse. On connaît la suite : le gouvernement vient d’annoncer un déficit pour 2014 à 4.4 % du PIB et – peut-être – l’espoir d’atteindre l’objectif de 3 % en … 2017.
France: les loyers augmentent moins vite que les autres coûts
Les mythes ont la peau dure. Celui sur la hausse incessante des loyers et du propriétaire qui s’en met plein les poches encore plus que les autres. Or, c’est complètement faux. Nous avons comparé sur une durée de 20 ans (1994-2013) l’évolution des loyers par rapport à l’évolution des autres indices (coûts).
Le résultat est sans appel : les loyers ont augmenté beaucoup moins que tout le reste (coûts de l’énergie, coûts liés à la construction, hausses des taxes et des impôts, coûts de la vie…).
E. Macron, les entreprises françaises croulent sous les charges, les impôts et les réglementations !
L’engouement médiatique à l’occasion de la nomination d’Emmanuel Macron au poste de ministre de l’Economie a de quoi surprendre. « Voici enfin quelqu’un du privé, du monde de la banque », a-t-on dit. Même s’il est passé par la banque Rothschild, E. Macron est d’abord énarque et ancien inspecteur des finances. Il n’a jamais vraiment connu l’entreprise privée. D’ailleurs, plusieurs exemples anciens devraient nous servir de leçon : Francis Mer, Thierry Breton ou bien Christine Lagarde venaient du privé et sont déjà passés par ce poste sans pour autant réformer le pays ou soulager le monde de l’entreprise. Mais accordons du temps au nouveau ministre et attendons même si le temps presse.
En 1983, Jean-Pierre Chevènement démissionnait du poste de ministre de la Recherche pour protester contre « la parenthèse libérale » du deuxième gouvernement Mauroy. Fin août 2014, Arnaud Montebourg est limogé du poste de ministre de l’Economie pour avoir demandé un changement de la politique économique du gouvernement qu’il considère comme pro-entreprises (c’est-à-dire libérale). Les deux exemples montrent l’aversion des politiques envers le libéralisme économique. Et, dans les deux cas, les ministres se trompent.