Les résultats aux élections européennes ne doivent pas donner une fausse impression de la situation politique et économique en Europe. Oui, le vote populiste a été important mais les différences entre les partis qui le représentent en Europe sont assez marquées.
L’antilibéralisme a bien nourri le Front national, car avec son rejet de la mondialisation et de l’Europe, c’est son principal fond de commerce aujourd’hui (et cela a très bien marché lors des élections européennes). Il n’existe aucun autre parti, dont le discours soit plus étatiste, plus antilibéral, plus antimondialiste et antieuropéen que celui du FN.
A l’inverse, ces dogmes n’occupent pas en priorité l’esprit des autres principaux partis populistes européens. Le PVV néerlandais dirigé par Geert Wilders – et qui vient d’obtenir un score très décevant – est obsédé par exemple par la condamnation du Coran, mais sur l’un des murs de son bureau, il y a tout de même un portrait de Margaret Thatcher. Tandis que l’UKIP britannique, bien qu’anti-européenne, se prononce fermement en faveur d’une zone de libre-échange. Quant au Parti du Progrès en Norvège, il est entré au gouvernement et son chef en est devenu le ministre des Finances. La critique de l’Europe a bien faibli dans ces conditions…
Europe
« Circulez, il n’y a rien à voir. » C’est par cette phrase que l’on pourrait formuler « l’excuse » de la mauvaise participation aux élections européennes sous la plume de nombreux analystes et commentateurs en Europe. « C’est la même chose que les élections au Congrès américain en milieu de mandat, alors pourquoi s’en préoccuper !? » Une analyse plus approfondie des données nationales, conduite par l’IREF, révèle cependant que le taux d’abstentionnisme aux élections européennes atteint en réalité un niveau inquiétant dans de nombreux pays, ce qui ajoute aux inquiétudes concernant le déficit démocratique européen. Pire ! il semblerait que leur participation aux élections européenne, tout au long de leur vie, décourage les gens de voter aux élections nationales.
Participation aux élections européennes : 20 points de moins que les autres élections
Le déclin de la participation est général. Selon l’Etude de l’IREF sur les élections européennes, elle se situe systématiquement à 20 points au-dessous des élections nationales. C’est pourquoi on a…
La monnaie ukrainienne, les bureaucrates à Bruxelles et le commerce à haute fréquence
Le sauvetage de l’Ukraine par le FMI Trop de décideurs politiques semblent bien plus préoccupés par la monnaie de l’Ukraine que par la restauration de ses frontières de janvier dernier.…
Les débats entre les candidats aux européennes des différents partis français sont très animés, mais néanmoins contradictoires. Pourtant, très peu de choses différencient leurs programmes quand on les regarde attentivement.
Manuel Valls l’a dit dans son Discours de politique générale. Et le ministre des Finances, Michel Sapin, l’a également rappelé dans une déclaration sur Europe 1 : « L’euro «trop…
Free market road show Paris, 2 avril 2014 Dans quelques semaines les français, comme tous leurs concitoyens européens, vont être appelés à élire leurs représentants au Parlement Européen. Pour choisir…
Le programme économique de l’UMP présenté lors de son Conseil national le 25 janvier dernier fait peur à Alain Juppé et à François Baroin. Ces deux derniers le jugent trop……
Comme tous les ans, l’IREF publie un Rapport (Taxation in Europe 2013) sur l’évolution de la fiscalité en Europe. Environ une trentaine de pays sont passés au crible par les correspondants de l’IREF sur place. Le Rapport révèle que la grande majorité des pays ont continué sur la voie des réformes (moins d’Etat et de dépenses publiques) afin d’essayer de sortir de la crise.
Malheureusement, certains pays ont aussi choisi d’augmenter la fiscalité avec l’espoir de remplir les caisses de l’Etat. En laissant de côté la France, qui est un cas à part par son entêtement à ne pas lancer de vraies réformes économiques, nous pourrions classer les pays analysés dans le Rapport dans plusieurs catégories.
A l’exception de la France, tout le monde se met aux économies. Y compris Bruxelles. Le budget 2014-2020 subit une baisse de 3 %, ce qui représente environ 34 Mds d’euros d’économies. C’est un bel effort, d’autant plus que les salaires ont subi des coupes jusqu’à 5 %, tandis que l’âge de la retraite a été relevé jusqu’à 66 ans. Cependant, l’Europe peut faire encore plus…