Tous les politiques français se réclament aujourd’hui du gaullisme. De gauche ou de droite, ils vantent les mérites d’une France dirigée par le Général avec, selon eux, sa grandeur et ses exploits. Ils oublient que c’était aussi une France centralisée, interventionniste et de plus en plus bureaucratisée et aussi une société en plein changement avec à sa tête, comme l’écrit Jean-François Revel dans son essai, Le style du Général, un homme avec la « manie de grandeur » et qui se considérait comme une « incarnation perpétuelle de la France éternelle ».
étatisme
L’AFP est maintenant une vieille dame. Elle est l’enfant de l’agence Havas fondée en 1835 par Charles-Louis Havas, marchand et financier. Elle est plutôt singulière dans le paysage médiatique français, du fait de sa forme juridique et de son activité. Les statuts qui la régissent ont été institués en 1957. Elle n’est ni privée ni publique, sa structure se rapproche plus de celle d’une coopérative. L’AFP approvisionne nos journaux en informations internationales et nationales considérées comme particulièrement fiables. Elle dispose de sa propre salle à l’Assemblée, ce que peu de quotidiens peuvent se permettre. Elle partage le marché international de l’information avec Reuters et Associated Press.
Le gouvernement de Xi Jinping souhaite une meilleure répartition des richesses. Le prince rouge n’aime plus les milliardaires, ses dernières actions vont dans ce sens : il a infligé une…
Alerte : le Haut Conseil pour l’assurance maladie projette d’étatiser les complémentaires et prévoyance santé
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a demandé la mise en place d’un groupe de travail afin d’étudier les différents scénarios proposés par le Haut Conseil pour l’avenir de…
Saviez-vous que le grand philosophe pragmatiste américain John Dewey (partisan d’une « appropriation collective des moyens de production »), Lord Keynes (qui plaidait pour un « contrôle des mécanismes économiques par l’État ») et le philosophe John Rawls (pour qui « les talents supérieurs sont un atout » à utiliser par l’État afin de réduire les inégalités) sont désormais non seulement à considérer comme d’éminents penseurs libéraux, mais mieux encore les seuls à véritablement l’être au XXème siècle ? Et vous doutiez-vous que « l’orientation socialisante du libéralisme n’a fait que se renforcer au cours du XXème siècle », que dans la confrontation entre le « libéralisme planificateur » de John Dewey et le « collectivisme libre » de Walter Lippmann en 1925/1940, ce sont « deux conceptions opposées du libéralisme qui vont s’affronter », et accessoirement enfin que « le libéralisme ignore la société et est indifférent aux valeurs » ? Extraits de Il faut s’adapter – Sur un nouvel impératif politique (Gallimard), La fin des libertés – ou comment refonder le libéralisme (Robert Laffont) puis… Contre le libéralisme (Éditions du Rocher), trois ouvrages parus début 2019 et respectivement signés de Barbara Stigler, Monique Canto-Sperber et Alain de Benoist, ces « scoops » sont bien entendu autant d’assertions arbitraires qui, déplaçant le libéralisme sur la gauche du prisme idéologique en le teintant fortement d’étatisme et de collectivisme, contredisent l’historiographie libérale qui faisait consensus jusqu’à l’orée des années 2000.
Covid, vaccination obligatoire, pass sanitaire et la liberté, la responsabilité et la vigilance
Nos derniers articles après l’intervention d’Emmanuel Macron ont provoqué beaucoup de réactions de la part des lecteurs et sur les réseaux sociaux. L’article de Nicolas Lecaussin, comme l’indique le titre, s’oppose aux mesures coercitives annoncées par le président tout en rappelant les responsabilités que devraient assumer tous les Français en ces temps de pandémie, ainsi que les retards pris par la France dans la vaccination. Pour Jean-Philippe Delsol, la liberté de chacun dépend des libertés et des responsabilités de tous et, à l’heure actuelle, seule la vaccination nous assurerait ces libertés. Il vaut toujours mieux éviter un nouveau confinement. D’ailleurs, dès le mois de mars 2020, l’IREF a critiqué ces mesures restrictives, comme il a été l’un des premiers à pointer du doigt la bureaucratisation et la faillite du système hospitalier française malgré ses coûts faramineux.
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Nombreux étaient ceux qui, en 2017, nous avaient reproché de critiquer « trop vite » le nouveau président Macron. Il fallait « attendre », selon eux, pour connaître ses intentions, voir ce qu’il allait faire comme réformes. A l’IREF, nous avons été très sceptiques dès le début. Le nouveau parti n’était pour nous qu’un siphonage de l’ancien PS. Les nouveaux politiques, mis en vitrine comme des mannequins de la société civile, n’avaient aucun charisme ni, surtout, aucune idée. Le nouveau président, à force de vouloir rassembler à gauche et à droite, a vite dérouté tout le monde : ses opposants mais aussi les électeurs. En tant qu’énarque, il a prouvé qu’il restait attaché à l’Etat providence et pratiquement toutes ses mesures n’ont fait que renforcer la chape étatiste qui étouffe la France. Il a centralisé encore plus que ses prédécesseurs. Il a sans vergogne traité les Français comme des enfants, leur servant, sans vergogne non plus, le baratin de la participation démocratique, cette poudre magique qui permet de détourner l’attention. Bref, Jupiter, c’était Harry Potter à Poudlard. Juste un peu moins doué.
Baisse du nombre d’agriculteurs : le gouvernement préfère la communication aux réformes
La baisse du nombre d’agriculteurs inquiète depuis quelques années. D’ici la fin de la décennie, c’est près de la moitié des exploitants qui partiront à la retraite. Et les repreneurs…
En décembre 2016, à Deauville, au Women’s Forum, à l’aube de sa campagne électorale, Emmanuel Macron déclare : « Les progressistes sont ceux qui croient en l’innovation, l’égalité entre les genres, à l’environnement, au numérique, à l’équité et à l’égalité des chances dans notre société et en Europe ». Une fois élu, il affirme – en novembre 2017 – qu’il sera « personnellement attentif » à ce que l’égalité entre les femmes et les hommes, la « grande cause » de son quinquennat », permette « de faire de notre société une société plus égalitaire, plus juste ». Lorsqu’il prend la présidence du G7 en janvier 2019, Emmanuel Macron annonce que la lutte contre les inégalités sera « la priorité de la présidence française, au premier rang desquelles l’égalité entre les femmes et les hommes ». Le 8 mars 2020, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il affirmait : « notre génération sera celle de l’égalité femmes-hommes ».
Comme à son habitude, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) envoie à l’IREF ses multiples avis en format papier, d’une centaine de pages chacun. Les membres de cette institution fourmillent d’idées et nous le font savoir. Dans les exemplaires de ces derniers mois, on trouve des sujets variés comme la redynamisation des centres-villes et centres-bourgs, l’alimentation durable, les reconversions professionnelles, l’école à l’ère du numérique, les investissements d’avenir, les inégalités de genre, la gouvernance des données, et bien d’autres encore ! Ce sont près d’une quinzaine de livrets papier (souvent en double exemplaire) que nous avons reçus depuis le début de l’année. S’ils sont envoyés à tous les think-tanks et médias, cela représente des tonnes de papier. On ne peut pas dire que le CESE soit dans la démarche écoresponsable qu’il aimerait pourtant imposer aux Français. Le dernier rapport en date s’intitule « Face au choc, construire ensemble la France de demain ». Le choc, c’est surtout de découvrir que cette « France de demain » serait encore plus étatiste qu’actuellement.