L’amputation du budget de la Défense souligne l’hésitation du pouvoir sur ses priorités. Probablement parce que sa position au regard du périmètre de l’Etat demeure incertaine. Certes le discours exprime la vision d’un Etat fort et d’une libération des initiatives. Mais la question reste de savoir si la nouvelle majorité est, ou non, disposée à revenir sur le modèle de l’Etat-providence qui pèse sur les charges des entreprises, sur le pouvoir d’achat des ménages et plus généralement sur la dynamique de tout un peuple.
Etat providence
L’Express publie (5 juillet) un classement intitulé « Merci l’école publique française ! » dans lequel on apprend qu’en France l’école est peu onéreuse. Les chiffres proviennent d’une étude de la fondation HSBC pour l’éducation.
Dans le classement World Happiness Report (2017) la France se situe à la 31e place sur 126 pays.
On peut relever plusieurs similitudes entre les vies politiques roumaine et française. Lors des dernières élections législatives qui ont eu lieu en décembre 2016, la gauche roumaine, représentée par le PSD (Parti social-démocrate) a gagné grâce à une participation au vote de seulement 39.5 %.
La vaccination est sûrement déjà obligatoire chez les élus tant les voix contre la confiance accordée au gouvernement ont été peu nombreuses. Que dire aussi d’une partie des médias et du milieu des « spécialistes » dont l’admiration à l’égard du nouveau pouvoir exécutif frôle l’encensement béat ? Pourtant, comme souvent, il y a des lendemains qui déchanteront sans doute.
Le quinquennat à venir (2017-2022) sera d’une importance capitale pour engager la modernisation de l’économie française et l’évolution de son modèle capitalistique. Pour réformer en profondeur sans grever les finances publiques, l’État ne pourra se passer d’une large amplification du programme de cession des actifs publics entamé par l’Agence des participations de l’État. Même la Cour des comptes préconise dans un récent rapport de redéfinir le périmètre de l’État actionnaire en réduisant les taux de participation au strict minimum.
► 1 750 entreprises ont une participation publique
► La régularité des élections, la pression des médias, des syndicats et de l’opinion publique, et la nature court-termiste de l’État font de lui l’un des pires actionnaires possibles
► L’IREF propose donc la cession progressive de toutes les participations publiques dans les entreprises non stratégiques
► Quelles entreprises, comment faire et quels gains pour l’Etat ?
► La privatisation de France Télévisions par exemple pourrait rapporter environ 910 M€ selon nos calculs.
► La cession des actions de La Poste par l’APE pourrait rapporter à l’État environ 2,35 Md€, tandis que la privatisation totale (APE + CDC) rapporterait environ 3,19 Md€.
1 750 ! C’est le nombre d’entreprises qui bénéficient encore d’une participation de l’Etat
Depuis l’élection de M. Macron, on moralise avec des lois et on donne des leçons à la planète entière. Mais rien sur ou pas grand-chose sur des réformes économiques à faire comme les privatisations des entreprises qui pourraient rapporter assez gros au budget.
Si l’on avait fait « confiance aux jeunes », on aurait eu droit à un deuxième tour Le Pen – Jean-Luc Mélenchon. En effet, 51 % des 18-24 ans ont voté pour les deux candidats extrémistes. C’est-à-dire en faveur du discours antilibéral anti-patrons, anti-riches, anti-Europe et antimondialisation. Un vote extrêmement inquiétant qui montre l’échec, d’une part, de notre Education nationale mais aussi, d’autre part, de toutes les politiques en faveur des jeunes menées depuis des années autant par la gauche que par la droite.
La France a 3 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne !
L’IREF a comparé le nombre de fonctionnaires en France et en Allemagne. La différence est saisissante : la France compte 3 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne ! Plus…
Finalement, ils seront 11 candidats aux présidentielles de 2017. Une particularité française : 10 d’entre eux présenteront des programmes économiques anti-libéraux, voire marxistes.