Le gouvernement ne s’occupe pas seulement de notre santé et de notre bien- être, il veut aussi que nous soyons correctement informés. C’est à lui que reviendrait cette mission. Il existe déjà des chaînes publiques financées avec l’argent des contribuables ainsi que plusieurs chaînes et journaux qui font plus un “travail” de porte-parole du gouvernement que de journalisme.
Etat providence
Le chef de l’Etat a martelé ces dernières semaines que nous étions en guerre, non pas face à des hommes certes, mais contre un virus. Or, qui dit guerre dit accroissement des pouvoirs de la puissance publique. Historiquement, la légitimité d’un Etat se construit en fonction de son pouvoir de protection. En effet, hormis les anarchistes, nul ne conteste que les gouvernants soient alors en première ligne.
Dans un article publié le 15 avril dernier dans le Wall Street Journal, le célèbre éditorialiste Daniel Henninger, inquiet par les conséquences économiques dramatiques du confinement, propose, ni plus ni moins, que les pouvoirs publics soient confinés et que les individus comme les entreprises se prennent en main pour redresser la barre.
Coronavirus : trois fois plus de morts dans les pays confinés que dans les pays non-confinés
Dans les pays les plus confinés, la Belgique (depuis le 18 mars), l’Italie (depuis le 8 mars), l’Espagne (13 mars) et la France (17 mars), on bat des records de décès. Nous sommes (19 avril), : en Belgique à plus de 5400 morts (470.5 décès/1 million d’habitants) ; en Espagne à plus de 20 000 morts (441/1 million) ; en Italie à plus de 23 000 (384/1 million) ; et en France à plus de 19 000 (296/1 million).
Services de santé saturés, confinement généralisé, chute de l’activité productive : ce scénario catastrophe, personne n’avait osé l’envisager. Ce maudit virus nous éprouve sur tous les fronts. Les témoignages des soignants en première ligne sont accablants. Les pénuries de masques, de gels hydroalcooliques, de tests et de machines respiratoires sont partout flagrantes. Pourtant l’État ne semble pas à la hauteur de la crise bien qu’il se soit arrogé tous les pouvoirs.
Nous savons que le virus de l’interventionnisme frappe la France aussi lourdement que le coronavirus. Une nouvelle preuve de cette épidémie, elle aussi sournoise et silencieuse, se trouve dans les propos récents du ministre de l’Economie.
La Chine a réussi le tour de force d’étendre au monde son modèle de contrôle social au prix d’une épidémie. Et M. Macron qui en rêvait a saisi l’occasion dans son discours de ce 12 mars. L’Etat déjà surpuissant prend en mains les manettes qui lui manquaient. En attendant peut-être de confiner tout le monde chez soi, il demande aux : « personnes âgées de plus de 70 ans… de rester autant que possible à leur domicile ». Mais rassurez-vous, elles sont autorisées, par exception, à « sortir de chez elles pour faire leurs courses, pour s’aérer, mais elles doivent limiter leurs contacts au maximum ». Les enfants, transmetteurs sains, ont été envoyés dans la rue, dans les cafés ou chez les papis-mamies qui n’ont pas le droit de sortir mais qui pourront être infectés à la maison. Mais sans tarder, le gouvernement s’est aperçu de l’erreur et l’a rectifiée en fermant tous les cafés et restaurants et en recommandant d’utiliser si peu que possible les transports en commun. Pas de problème pour le président et ses ministres qui ont des cuisines privées et des chauffeurs !
Quelle occasion ! Le président ne l’a pas ratée. Lorsqu’il s’est adressé aux Français, il a tenu à rappeler l’importance de l’Etat providence lors des crises sanitaires : «Il faudra interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies. Notre système de santé, notre Etat providence ne sont pas des coûts ou des charges (…) Déléguer notre alimentation, notre protection et notre santé à d’autres est une folie », a dit Emmanuel Macron. Un véritable exploit, celui de réhabiliter l’interventionnisme et d’accuser la mondialisation et le libéralisme en même temps ! Il est vrai, nous en avons l’habitude en France. Quand l’économie ne tourne pas ou quand un drame arrive, c’est toujours à cause du libéralisme, jamais de l’Etat. Si l’Etat échoue, c’est la faute au libéralisme ! Et si ça marche bien, c’est, bien entendu, grâce à la politique du gouvernement.
À QUOI A SERVI LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION QUI FIGURE DANS LA CONSTITUTION ?
Concernant le virus, il faut d’abord remarquer qu’il est parti d’un pays – la Chine – doté d’un État très fort, en réalité une dictature communiste, non seulement incapable de…
Inclusion bancaire ? Que se cache-t-il derrière cette expression qui sent le jargon administratif à plein nez ? Si l’inclusion est le contraire de l’exclusion, alors l’inclusion bancaire s’oppose à l’exclusion bancaire.