Les crises n’ont pas toujours les mêmes causes, ni les mêmes conséquences mais elles ont, souvent, beaucoup de points communs. En France, plus qu’ailleurs. Premier enseignement de la crise, dont…
Dépense publique
Non, la France n’a pas « le meilleur système de santé au monde »
Pendant longtemps, avant la crise actuelle, nos politiques, les syndicats ont affirmé que nous devrions être fiers de notre système de santé, qu’il serait le meilleur du monde et que le monde entier nous l’envierait. Avec l’aide de données de l’OCDE, nous avons dressé un panorama de la situation du secteur de la santé dans différents pays et des résultats obtenus dans les classements internationaux. La conclusion est sans appel : la France n’a pas du tout le meilleur système de santé du monde et la crise du coronavirus n’a fait qu’accentuer ses failles. Il est temps qu’elle le réforme, et qu’elle s’inspire des systèmes qui fonctionnent, à savoir la Corée du Sud et la Suisse, qui s’appuient essentiellement sur le privé, avec l’obligation de souscrire à une assurance maladie, mais avec un libre-choix total de l’assurance. La liberté et le marché ne détériorent pas la santé, au contraire.
Après la crise sanitaire, le tsunami économique qui vient
Jean-Philippe Delsol et Nicolas Lecaussin sont largement cités dans ce dossier de Valeurs Actuelles (14/05) sur la crise économique. Lire.
L’IREF, par l’intermédiaire de Laurent Pahpy, a démontré l’arnaque que constituait l’agriculture biologique. Mais il y en a une autre, farfelue et dénuée de sens scientifique, qui commence à se mettre en place dans des châteaux de Bordeaux, du Médoc, de Bourgogne ainsi que dans d’autres exploitations plus petites, qu’elles soient viticoles ou agricoles. Et cette forme d’agriculture a un nom : c’est la biodynamie.
Cela fait des décennies que lorsqu’on veut fustiger la mesquinerie, la pusillanimité ou l’étroitesse de vue d’une personne qui déplait, on la traite systématiquement de « comptable » ou pire de « petit comptable », comme si pour tous ceux qui l’emploient ce qualificatif hautement péjoratif suffisait à clore définitivement toute discussion. Certes les milieux artistiques, dont on connaît bien l’appétence pour les chiffres, ont ouvert la voie, le cinéma en tête, mais depuis le dénigrement a fait florès dans la presse et les autres médias, ainsi que dans les milieux politiques, à chaque fois notamment que quelqu’un de bon sens ose s’élever contre une approche par trop exclusivement dépensière ou déraisonnable. C’est ainsi que le sociologue canadien, Mathieu Bock-Côté, voit dans nos comportements de « comptables » l’une des sources de l’immobilisme français et de cette résistance, voire même parfois de cette hostilité à la réforme, qui caractérisent notre pays.
Chacun sait que l’administration, et la fiscalité, sont en France d’une grande complexité, d’une minutie très élaborée et d’une opacité des plus certaines pour un citoyen ordinaire. Mais c’est encore pire que ce que l’on croit ! Car les Outre-mer ajoutent une couche de spécificités, d’exceptions et d’exotisme très peu connue.
Les dépenses publiques s’envolent. Les déficits aussi. Les propos apaisants des ministres concernés ne sont que poudre aux yeux. Et la présentation des budgets cherche à masquer les problèmes.
Posture gaullienne, la main sur le cœur, Emmanuel Macron avait clamé il y a quelques semaines : « Gilets jaunes, je vous ai compris !». Mais ses actes et la déclaration de politique générale de son Premier ministre montrent l’inverse. Il y a deux aspects fondamentaux qui sont ignorés par le pouvoir et qui apparaissaient clairement dans les premières revendications des gilets jaunes : la fiscalité et la dépense publique. Elles ont été confirmées par les résultats du Grand Débat. Plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous, 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité ; en qui concerne les dépenses publiques, 75% souhaitent les voir réduites, notamment pour baisser le déficit public. On en est loin.
Encore un rapport qui accable la SNCF. Selon l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), un train sur six n’arrive pas à l’heure, les annulations de TGV ont ainsi augmenté de 6,8%, un taux qui se hisse à 13,3% pour la seule ligne Paris Nord-Arras. On peut également constater une hausse importante des retards, dont le taux atteint 17,8%, contre 15,4% en 2017.
Messieurs Darmanin et Lemaire se sont vantés d’un déficit public ramené à 2,5% sur 2018 contre 2,7% prévus par la loi de finances initiale et d’une dette publique stabilisée à 2 315 Mds €, soit 98,4% du PIB. Faut-il vraiment s’en réjouir ?