On retombe encore une fois dans le marigot français de tous ces abus de pouvoir ou de ces conflits d’intérêts qui éclaboussent et qui disqualifient gravement l’ordinaire de la gestion publique dans notre pays. Abus de pouvoir d’abord en la personne même de l’Etat, puisque ce dernier réglemente unilatéralement (et sans concertation aucune: souvent modestes, les épargnants n’ont évidemment le droit à aucun dialogue social!) un domaine où il se trouve être le principal débiteur.
capitalisation
EDF décroche un méga contrat de GBP 18 Mds pour la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point au Royaume-Uni. Derrière les cocoricos de façade, nombre d’inconnues rendent le projet très risqué : technologie EPR mal maîtrisée, financement sur fonds propres, mur de dettes et d’investissements pour EDF… En cas de fiasco, les dirigeants d’EDF pourront toujours compter sur le contribuable pour renflouer le navire à coup de milliards d’euros de recapitalisation comme cela a déjà été le cas en 2016.
Les propositions de l’IREF sur la création des fonds de pension et la mise en place d’un Compter Personnel Retraite sont citées à la Une du Figaro (7 octobre).
Analyse et évaluation des systèmes de retraites par les risques
Cette Etude, à l’approche inédite, analyse les risques encourus – démographique, politique, économique, législatifs, financier, actuariel, de captation – par quatre systèmes de retraites différents : la répartition, la capitalisation, le système mixte et les régimes spéciaux. A l’aune d’une analyse effectuée selon 12 facteurs de risques internes et externes, il apparaît clairement que le système de retraite qui comporte le moins de risques – à part les régimes spéciaux qui sont des privilèges accordés par l’Etat – est le système par capitalisation. Celui-là même qui est utilisé pour nos sénateurs alors que nous sommes obligés à la répartition.
4 pages sur 298 pages : c’est tout ce qui est consacré à la réforme des retraites dans le dernier ouvrage de Jacques Attali : 100 jours pour que la France réussisse. Et des propositions qui montrent que l’auteur n’a rien compris aux problèmes des retraites en France.
Négociations sur les retraites complémentaires : à quand la capitalisation ?
Les négociations entre les syndicats de salariés et le patronat continuent de traîner sur la question épineuse du déficit des caisses de retraites complémentaires, l’Agirc (cadres) et l’Arrco (salariés). Il serait en effet temps que ces négociations aboutissent, car en 2014, le déficit de l’Agirc était encore très proche des 2 milliards d’euros de déficit, tandis que celui de l’Arrco atteignait les 1,15 milliards d’euros. Alors que 14,6 millions de retraités sont concernés par la réforme, les réserves des caisses complémentaires seront épuisées d’ici 2018 pour l’Agirc et d’ici 2027 pour l’Arrco. Le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié début juin 2015, annonçait que le déficit total pour les retraites était de 8 milliards d’euros en 2013.
Congrès du PS : la résolution secrète pour réformer la France
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 9 juin.
A l’heure où dans de nombreuses villes, la rue a commencé à bruire de la grogne des retraités qui protestent contre le blocage de leurs pensions sur plusieurs années, il est opportun de se poser un certain nombre de questions sur les particularités qui fondent pour le secteur privé notre système de retraite par répartition. Ce système est chez nous dominant et même quasi-exclusif tant pour la retraite de base que pour les régimes complémentaires, alors que depuis longtemps la plupart des autres pays comparables ont sagement préféré introduire une dose significative de capitalisation, selon le vieux principe de sagesse financière qui veut qu’on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. A l’inverse donc, la France, elle, a tout misé ou presque sur le choix de la répartition en figeant indéfiniment une option arrêtée au sortir de la seconde guerre mondiale.
Le sondage demandé par l’IREF et consacré à la retraite par capitalisation est cité par le site Challenges. Lire.
L’Etude de l’IREF consacrée à l’impact des Rapports de la Cour des Comptes réalisés entre 2007 et 2012 est largement présenté par Le Figaro Economie (24 octobre).