On parle beaucoup – et à juste titre – de l’économie allemande qui est en bonne santé. Mais on oublie de voir ce qui se passe dans d’autres pays. La…
Allemagne
Le président français veut absolument imposer sa conception du redressement économique : de l’argent pour les banques, des « project bonds », des fonds structurels et de nouvelles taxes. Heureusement, la chancelière allemande s’y oppose et préfère des réformes structurelles dont celle du marché du travail. François Hollande veut combattre « le libre échange et la concurrence à outrance ».
Ces marchés tant décriés permettent à l’Etat français de payer ses dépenses courantes. Deux tiers de la dette publique française sont détenus par des prêteurs étrangers. Le taux exigé est d’un point supérieur à celui dont bénéficient les Allemands : différence représentant 20 milliards d’euros. De quoi mettre le nouveau pouvoir au pied du mur .
Nicolas Sarkozy a perdu parce qu’il n’a pas réalisé la rupture que certains attendaient en 2007, et ce bien avant la crise. Les perdants du 7 mai doivent recevoir la leçon, et s’orienter vers un programme résolument libéral qui, depuis Thatcher et Reagan, a toujours été un succès salué par les électeurs.
L’INSEE a fourni aux candidats des chiffres qui laissent penser que les salaires versés par les entreprises françaises sont moins élevés que ceux des concurrents étrangers. Mais l’INSEE ne tient aucun compte du « salaire complet » : celui-ci est très supérieur au salaire net versé : le double ! Analyse pertinente de Lucas Léger, chercheur à l’IREF.
Les voix de droite l’emportent, il n’y a pas eu de vague socialiste. Le vote protestataire explique le succès de Marine Le Pen. Les ouvriers ne croient pas au communisme. Mais les hommes politiques croient toujours à l’Etat et aux impôts.
Châtier les Français qui quittent le pays pour des raisons fiscales : les candidats s’en occupent activement ! Leur préoccupation n’est pas seulement financière, puisqu’il existe avec des pays comme la Suisse des accords de remboursement des impôts. Leur volonté est d’imposer une morale d’Etat : cette menace contre la liberté individuelle est dénoncée par Maître Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste administrateur de l’IREF.
Le référendum sur l’indemnisation du chômage est l’une des mesures phares du programme Sarkozy. Le Président se réfère volontiers aux mesures prises en Allemagne. Mais l’indemnisation et la réinsertion des chômeurs ne sont qu’un pan de l’édifice cohérent mis en place par le chancelier Schröder. Plein d’autres mesures ont permis d’abaisser à 6 % le taux de chômage allemand.
On le sait, l’Allemagne aime l’énergie verte. Mais lorsque l’addition devient trop salée, le pays retrouve son pragmatisme. Plus de 56 % des aides publiques allemandes sont phagocytées par l’énergie solaire alors qu’elle ne représente que 20 % des énergies renouvelables. Cela représente un coût d’environ 100 Milliards d’euros ! Largement suffisant pour que le gouvernement allemand demande une enquête sur la bonne utilisation de cet argent public. L’écologie c’est bien, sauf quand elle commence à coûter trop cher.
Pas de consensus européen ni mondial, échec de la taxe appliquée par les Suédois, diminution des facultés d’emprunt pour les Etats : trois raisons au moins pour ne pas appliquer…