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« Route solaire » de Ségolène Royal : une expérimentation lunaire aux frais des contribuables

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En 2016, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, inaugure une « route solaire » à Tourouvre dans l’Orne. Il s’agissait d’un tronçon d’un kilomètre recouvert de cellules photovoltaïques encapsulées dans la résine. En clair, la chaussée produit de l’électricité tout en permettant la circulation . D’après les estimations de l’Ademe, l’agence pour la transition écologique, le tronçon pourrait fournir l’équivalent de la consommation en éclairage public d’une ville de 5.000 habitants.

Et Ségolène de tracer des plans sur la comète : déployer des routes solaires dans la France entière et exporter la technologie. D’ici 2020, annonce-t-elle, au moins 1.000 kilomètres de routes devront être ainsi équipées en vertu d’un « plan » à bâtir.

Comme nous sommes en France, la société Wattway, filiale du constructeur Colas, lui-même appartenant au groupe Bouygues (sans doute nécessiteux au point de ne pas pouvoir tout financer par lui-même), reçoit 5 millions d’euros de subventions de la part de l’État.

Ce qui devait arriver arriva. Un an plus tard, en 2017, patatras ! Le tronçon d’un kilomètre a produit à peine plus de la moitié des objectifs affichés par Wattway. Toutefois, son directeur est aux anges, « conforté » qu’il est par l’« expérimentation » (Les Echos, 3 avril 2018).

En février 2024, le conseil municipal de Tourouvre prend la décision de mettre fin à l’expérience. La destruction de l’ouvrage a débuté le 27 mai. Entre temps, l’installation aura permis d’alimenter en électricité… trois foyers, ce qui fait, si nous calculons bien, un peu plus de 1,66 millions d’euros par foyer desservi !

C’est que de graves problèmes techniques sont survenus et ce, malgré des changements de dalles solaires. Les dirigeants de Wattway en ont conclu que les panneaux photovoltaïques « ne sont pas adaptés à une route standard », mais ils se félicitent une nouvelle fois d’une expérimentation qui a permis d’améliorer leur technologie.

Que conclure de cette histoire lunaire ? Intégrer des cellules photovoltaïques à la chaussée, pourquoi pas. Qu’une technologie ne soit pas au point et nécessite des essais complémentaires, dont acte.  Mais…

Mais, l’ »expérimentation » a été menée aux frais des contribuables qui sont les dindons de la farce. Qui remboursera les 5 millions de subventions ? La société Wattway, bénéficiaire du capitalisme de connivence que dénoncent les libéraux ? Ségolène Royal, qui s’est une nouvelle fois ridiculisée ? Après le plan Calcul, les « avions renifleurs », le Minitel, l’histoire des fiascos de l’étatisme retiendra la route solaire de notre grande ministre.

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5 commentaires

Broussard 5 juin 2024 - 7:57

et que fait notre héroïne depuis ?
est-elle seulement toujours conseillère de je ne sais quoi dans le canton de Melle (79), où je me suis découvert des ancêtres à foison en consultant les registres d’état-civil il y a quelques années ;
la chance de sa vie, c’est que je ne l’aie pas croisée ce jour-là ;
Christian

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louis 5 juin 2024 - 9:33

pauvre ségolène c’est toujours elle qui tinque , enfin il faut dire qu’elle persiste souvent

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beauchene 5 juin 2024 - 4:30

Après le droit pénal de haute trahison il faudrait mettre en place un droit pénal de haute gabegie d’argent public !

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Jean-Pierre Bardinet 6 juin 2024 - 11:57

Il était évident dès le début que ce projet de route solaire serait un fiasco. Mais la société Wattway a flairé le bon filon et a profité sans scrupule de la bêtise de Ségo et de 5 M€ d’argent public. Quant à Ségo, son incompétence crasse lui a fait croire que ce projet mirifique serait un succès éclatant et qu’il pourrait se généraliser sur toutes les routes de France et de Navarre. Les torts étant partagés, je préconise que les deux fautifs remboursent chacun 50% de la facture.

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ORILOU 8 juin 2024 - 10:18

N’en déplaise aux syndicats de fonctionnaires des services fiscaux, la preuve est faite que le coûteux système actuel n’empêche ni les gaspillages ni les gabegies.

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