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M. Macron, pour plus de souveraineté, il faut beaucoup moins d’Etat

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Lors de ses dernières interventions, le président Emmanuel Macron a beaucoup parlé de souveraineté  : « La crise du Covid nous a fait réaliser notre dépendance vis-à-vis de certaines choses comme les médicaments. Or il nous faut maîtriser certaines productions pour y avoir accès rapidement en cas de besoin », a-t-il affirmé en prenant comme exemple les vaccins et le paracétamol. Lors de son déplacement en Ardèche, il s’est même engagé à relocaliser la production de 50 médicaments. A Paris, au salon VivaTech, il a parlé de l’Intelligence artificielle et « des questions qui se posent sur la régulation, sur la façon dont on finance tous ces acteurs », car la France ne veut pas courir le risque de voir certaines technologies fuir vers l’étranger.

Ce discours n’est pas nouveau. D’autres présidents avant lui l’ont tenu et ont promis que la France retrouverait sa souveraineté médicale et industrielle. Ils se sont tous trompés, car ils ont tous misé sur l’Etat. Et il est probable que cela arrivera aussi à Emmanuel Macron. Plus d’Etat, plus de régulation, signifierait-il plus de « souveraineté » ?  En réalité, c’est exactement le contraire. Stéphane Bancel, le fondateur du laboratoire Moderna, a préféré s’exiler aux Etats-Unis. Pourquoi ? Les raisons sont multiples mais l’empilement de taxes, de réglementations et d’impôts en fait partie au premier chef. Il rebute beaucoup de Français, notamment les meilleurs dans leur domaine, et tout particulièrement dans le secteur des start-ups. Stéphane Bancel s’est exprimé à plusieurs reprises dans la presse. Il a attiré l’attention sur le fait que les laboratoires pharmaceutiques français sont plus taxés que leurs voisins, et que s’il  a choisi de s’implanter en Amérique, c’est qu’il y est bien plus libre. Il a vu juste, puisque Moderna est aujourd’hui à la pointe de la recherche médicale et vient même d’annoncer que des vaccins ARNm contre le cancer, les maladies cardiaques et d’autres affections potentiellement mortelles seront sur le marché d’ici 2030 !

Si M. Macron veut que la France acquière une vraie puissance dans ce domaine, comme dans celui de l’IA et de l’innovation technique, ce ne sera pas en accumulant les taxes, les contraintes fiscales et les réglementations qu’il y parviendra. Une excellente surprise serait qu’il se décide à contredire Thierry Breton, commissaire européen, lequel s’est récemment vanté d’être « le premier à avoir bâti une réglementation pour l’intelligence artificielle ». Emmanuel Macron pourrait être le premier président à supprimer les réglementations, à baisser la fiscalité et le poids de l’Etat pour que la France soit indépendante et attractive industriellement.

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3 commentaires

Jean-Maurice Parnet 15 juin 2023 - 4:59

En toute chose, il faut savoir raison garder … La tonalité globale de la petite présentation de M. LECAUSSIN me fait trop penser à l’adage : « Je suis pour des renards libres dans un poulailler libre ».
Elle eût été plus efficace et plus réaliste si elle avait eu en conclusion un (tout) petit caveat du genre:
« Sans bien sûr que ces libertés retrouvées et la mise à l’écart des freins bureaucratiques et technocratiques n’empêchent notre État fort (« lean and mean », diraient les Américains !) de protéger les plus faibles et les plus désemparés de nos concitoyens.

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Nicolas Lecaussin 15 juin 2023 - 8:29

Etat régalien oui, Etat obèse, non !
NL

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Oncpicsou 16 juin 2023 - 11:26

Comparer les français à des poules comme le suggère Jean-Maurice Parnet me semble effectivement bien correspondre à la réalité ! Un autre, avant lui, les avait comparé à des vaux.
Quant aux renards, je trouve que la classe politique et la fonction publique en prennent de plus en plus l’allure.

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