Lors de l’examen du projet de loi de finances rectificatives (PLFR) pour 2022, adopté par l’Assemblée nationale le 27 juillet et au Sénat depuis le début de la semaine, desamendements venus des rangs de la gauche, mais aussi du groupe Union centriste, ont proposé une taxation exceptionnelle des superprofits des entreprises qui a été combattue tant par le groupe LR (majoritaire) que par le Gouvernement.
Les sénateurs communistes souhaitaient créer une taxe sur les profits supplémentaires des sociétés faisant plus de 100 M€ de chiffre d’affaires annuel, calculés par rapport à la moyenne des exercices des trois années précédentes. Les sénateurs centristes, eux,  préféraient mettre en oeuvre une contribution exceptionnelle de solidarité de 20 % pour les entreprises dont le bénéfice net aurait été supérieur de 20 % en 2021 à la moyenne des bénéfices des trois années précédentes.
Le groupe socialiste, quant à lui, visait directement CMA-CGM et Total (qui vient juste d’appliquer une ristourne de 500 M€ sur les prix des carburants pour les consommateurs) en voulant instaurer une taxe sur les superprofits des sociétés pétrolières et gazières, des concessionnaires d’autoroutes et des transporteurs maritimes.
Cette manie si française de faire les poches des entreprises ou des ménages à chaque fois que la conjoncture le permet a été vertement critiquée par Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, qui a balayé d’un revers de main des amendements n’ayant que l’apparence de la justice sociale. Espérons qu’il sera également entendu lors de l’examen du PLF à l’automne.
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C’était évident!
Ouvrez les yeux!
Ils ne vont pas adopter une mesure allant à l’encontre du bon fonctionnement de leurs propres « petites affaires »!
PhB