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Face au blocus de Poutine, il faut réagir en escortant les navires céréaliers ukrainiens

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La Russie a annoncé suspendre sa participation à l’accord assurant la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial. L’accord céréalier avait permis l’exportation de plusieurs millions de tonnes coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit en février. Au moins 176 navires, transportant plus de deux millions de tonnes de céréales, seraient bloqués. Moscou a justifié cette suspension après une attaque massive de drones qui a visé, samedi matin, des navires militaires et civils de la flotte russe de la mer Noire, stationnés dans la baie de Sébastopol. Un prétexte bien fallacieux trouvé par Poutine, en grande difficulté sur le plan militaire. Les Ukrainiens ont tout à fait le droit de s’attaquer à ces navires qui envoient sans cesse des missiles sur leur territoire en détruisant bâtiments et infrastructures. Poutine essaie de détourner l’attention du champ de bataille, où la situation ne lui est pas favorable, et souhaite augmenter la pression sur l’Ukraine et l’Occident. Les exportations de céréales sont l’une des très rares sources de revenus pour l’Ukraine. La famine dans plusieurs pays pauvres d’Afrique (la Somalie, qui dépend à 100% du blé ukrainien, fait déjà face à une crise alimentaire qualifiée d’historique et la situation pourrait aussi devenir critique en République démocratique du Congo, au Rwanda ou encore au Soudan) obligerait l’Occident à chercher des solutions rapides et peut-être même un compromis avec Poutine.

C’est pourquoi il ne faut surtout pas céder au chantage de Moscou. La meilleure réponse serait d’organiser une coalition de pays pour créer un corridor maritime et escorter militairement les navires remplis de céréales à partir du port d’Odessa et à travers la mer Noire. Ce serait une réaction juste et ferme face à la gravité de la décision de Poutine. Des millions de vies en dépendent.

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4 commentaires

Bernard 1 novembre 2022 - 5:17

Belle démonstration. Sauf que les pays afrivains cités n’ont jusqu’à présent jamais été prioritaires, et qu’ils n ‘ ont eu que les miettes des convois récupérés par les occidentaux

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Nicolas Lecaussin 1 novembre 2022 - 8:03

Non, ils sont largement prioritaires. Une partie des céréales transitent par la Turquie et certains pays d’Europe pour ensuite être acheminés en Afrique.

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Golfenberg 1 novembre 2022 - 8:49

Votre souhait de voir « une coalition de pays » s’organisant pour faire escorter les navires marchands, chargés de céréales provenant d’Ukraine, par des bâtiments de guerre est certes très louable de votre part, mais totalement irréaliste.
Le « protecteur » (USA) de l’Ukraine, le seul qui soit en mesure d’assurer ouvertement une telle escorte navale, ne bougera pas le petit doigt, préférant continuer à agir dans l’ombre, sans risquer une confrontation directe avec la Russie.

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Nicolas Lecaussin 1 novembre 2022 - 4:21

C’est déjà arrivé. Comme le pont aérien lors du blocus de Berlin…

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