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Energies vertes : il faudra construire 80 millions de km de lignes électriques !

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Dans un rapport qui vient d’être publié, l’Agence internationale de l’énergie affirme que, pour atteindre l’objectif de zéro émission de CO2 d’ici 2040 dans le monde, il faudra construire ou remplacer plus de 80 millions de kilomètres de lignes électriques afin d’améliorer et moderniser le réseau. Cela équivaut à 2 000 fois le tour de la planète. Beaucoup d’investissements seront nécessaires pour acheminer davantage d’énergies renouvelables « à mesure que le monde met en place la transition vers les énergies vertes ». Les estimations du rapport chiffrent ces travaux à 600 milliards de dollars par an jusqu’en 2030. Les sources d’énergie solaire et éolienne se situent généralement à plusieurs kilomètres des villes. Il faudra donc de plus longues lignes électriques, dont certaines sous la mer pour acheminer l’électricité des installations éoliennes offshore. Il faudra aussi des dizaines de milliers de transformateurs de puissance supplémentaires pour augmenter et diminuer la tension selon les besoins.

Des milliards de dollars, donc. D’énormes quantités de métaux, aussi. Et les métaux viennent surtout de… Chine, premier exportateur mondial de cuivre, d’acier et d’aluminium. Ce qui va arriver n’est pas difficile à imaginer. La Chine va intensifier sa production pour faire face à la demande et, en même temps, elle sera obligée de consommer encore plus d’énergie. Laquelle vient à 60 % du charbon. La Chine augmentera donc les émissions de CO2 alors que le but est d’atteindre… zéro émission. C’est ce qu’on appelle un cercle vicieux. Ou un dragon qui se mord la queue.

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13 commentaires

Laurent46 23 octobre 2023 - 6:26

De nouvelle taxes en vue !

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nanard 23 octobre 2023 - 9:09

Les énergies « dites vertes », sont parfaites pour des usages locaux, ponctuels, éloignés des réseaux de distribution. Leur rendements trop faibles, leur intermittence ne sont pas adaptés à une fourniture généralisée d’énergie pour les besoins réels de nos économies. Les études d’impacts de ces nouveaux générateurs n’ont jamais été réalisés complètement (on aura des surprises…) Les réseaux électriques ont été optimisés pour une plus grande efficacité (THT HT BT) alors que les nouveaux « besoins » remettent en cause cette distribution… alors bien évidement, il faut tout reconstruire et ça va coûter très cher… l’idée d’absence de pollution des ENR au sens commun omet une partie non visible : les déperditions d’énergie, notion mal comprise, mal mesurée. Seule l’emprunte carbone est considérée alors que globalement c’est son oxydation qui est la plus énergétique… (lois de Hess) tandis que les écolos s’efforcent de fabriquer de l’énergie avec de l’énergie avec une fois de plus les pertes inhérentes à ce process (voir la filière hydrogène). A quand le principe de réalité ?

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Picot 23 octobre 2023 - 10:40

Que ceux qui veulent limiter la quantité de CO2 dans l’atmosphère s »arrêtent de respirer. Ainsi ils mourront pour la cause et nous ficheront la paix.

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JR 23 octobre 2023 - 10:26

Excellent !

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tugdual dubitatif 24 octobre 2023 - 9:19

Excellente suggestion mais je suppose que les « écolos » respirent sans rejeter de CO2 .

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Bruno GERMAIN 23 octobre 2023 - 11:44

Et si le soleil s’éteint, que proposent les écolos ? Des feux de bois pour l’éclairage ? Ah bah non ! Faux pas brûler les arbres. Alors ? L’asile d’aliénés, et serrés les uns contre les autres, les gens pourront se réchauffer et manger de la terre sans sel et sans sucre. QUE DIEU EST GRAND !

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Dorylée 23 octobre 2023 - 2:23

Pour se chauffer de manière écologique, les  » sauvages  » du pôle nord on un truc : un sauvage fiévreux se met au milieu et les autres se serrent autour ; ils appellent ça  » le sauvage central  » .

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JR 23 octobre 2023 - 10:30

Bonjour, hélas, qui votent pour eux, pas moi. Bonne soirée

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Dorylée 23 octobre 2023 - 2:21

80 millions de km de lignes électriques dans lesquelles ne circulera aucune énergie la nuit quand la vitesse du vent sera inférieure à 15 km/h. C’est vraiment une gestion saine de l’argent public…

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jacques béroff 23 octobre 2023 - 2:43

Petit problème : Les éoliennes s’appuient sur la terre , mais la terre s’appuie sur quoi ?
Les deux récupérations dangereuses d’énergie sont les marée motrices et celles du vent .
Si l’axe de la terre continue de basculer , cela sera plus grave que le CO2 , non ?

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JR 23 octobre 2023 - 10:28

Bonjour, l’affaire se corse et l’effondrement est organisée par des idéologues aussi dangereux que les extrémiste religieux. C’est compréhensible me direz-vous, le carbo-climatisme est une néo-religion : https://climatetverite.net/2023/10/23/revue-de-presse-de-nos-collegues-britanniques-du-21-10-23/ Résistance ! Merci

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ORILOU 29 octobre 2023 - 10:50

Pour qu’une éolienne produise de l’électricité il faut que le vent souffle… pas trop ni trop peu. Une éolienne ne peut pas démarrer sans électricité,. Qu’à cela ne tienne : l’Etat prévoit de créer des lignes à haute tension pour amener de l’électricité des centrales EDF aux habitations qui, sans cela devraient s’éclairer à la bougie… sans compter les bornes de recharge des voitures électriques !
On entend que, faute d’avoir installé suffisamment de ces éoliennes dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elles n’ont rien d’écologique, la France devra s’acquitter de pénalités. Après avoir signé un accord allant à l’encontre de nos intérêts, notre gouvernement projette des travaux colossaux, générateurs de pollutions, dont le coût pharaonique n’est pas à la mesure de nos finances. Sont-ils devenus fous ?

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Yuropp 29 octobre 2023 - 11:23

Et le pire, c’est que tout ces kilomètres de lignes ont de grandes chances d’être inutilisable en 2040, et ce pour des raisons TECHNIQUES. Le genre de choses que nos décideurs sont neurologiquement incapable de comprendre : pour eux, les maths, ça s’arrête aux 4 opérations… (on étudie la transformée de Laplace à l’ENA ?).
En fait, ça me fait penser aux décisions de nos ponctionnaires du ministère de l’air, dans les années 30 : « puisque » les moteurs des avions étaient peu fiables, le transport transatlantique de passagers devait « forcément » se faire par hydravion. « Donc » il fallait créer des hydrobases, en se comparant perpétuellement aux voisins. À Paris, les étangs de Saclay devaient être aménagés pour cela.… Puisque c’était « l’Avenir »…
La guerre a conduit à concevoir des moteurs fiables, et les a bloqué avant qu’ils aient eu le temps de faire trop de bêtises à Saclay ou ailleurs. Mais je pense que, à défaut, ils se seraient enkystés dans leurs choix devenus défectueux. Comme ils s’apprêtent à le faire avec leurs tonnes de cuivre (qui vont peut-être finir chez des « recycleurs informels »).

Bon, j’explique…
Aux débuts, Édison chauffait (beaucoup) et éclairait (un peu) les rues de New York avec du courant continu (110 V : 100 pour les lampes, et 10 pour chauffer les fils) fabriqué à New York. Pour produire plus loin (ou pour davantage de rues) il aurait fallu une tension plus élevée (on savait faire, en reliant un moteur à un générateur : lourd, cher et gourmand en maintenance. Plus, pas moyen de faire marcher un moteur continu ou une dynamo au dessus de quelques kV. Pour des raisons TECHNIQUES).
Alors, quand Tesla a mis en place un réseau alternatif (et même triphasé, pour économiser un fil et simplifier les moteurs), avec des transformateurs pour améliorer le rendement (je ne développe pas, mais certains coins vides d’humains du Canada ou de Sibérie ont des lignes à 1 million de volts… « transformés » à des valeurs plus raisonnable à l’approche des villes ). Le réseau d’Édison a rapidement fini à la benne…

Nous approchons d’un changement du même ordre de grandeur (au plan technique), et les investissement à fonds perdu sont du autre ampleur. Un changement qui se produit chez vous, watt après watt. Jusque dans les années 70-80, l’électricité servait à chauffer (avec ou sans lumière) ou faire tourner des moteurs. Avec une caractéristique en commun : quand la tension fournie par l’EDF augmente (parce qu’ils produisent trop ou que les gens du quartier ne consomment pas assez), le courant consommé augment (et la puissance, produit des deux, qui fait « tourner les compteurs »), ce qui tend à diminuer la tension : le système s’autorégule à cour terme, et l’EDF a le temps d’ajuster sa tension, puis sa production. Les gens qui ont une compétence en théorie des circuit électrique parlent de « résistance positive ».

« En France on n’a pas de pétrole », qu’ils disaient… Mais ça, c’était juste du discours de discoureur. Du Macron avant la lettre. « En même temps », des ingés bâtissait les technos permettant d’adopter la technique du « découpage » : on récupère le 110 ou le 200 V (aux débuts, derrière un transfo lourd et bourdonnant), on en fait du courant continu, que l’on découpe à haute fréquence pour prélever, à chaque échantillon, la quantité d’énergie juste suffisante pour fabriquer « en moyenne » la tension voulue. Au début, c’était cher, mais un nouvel appareil ménager (l’ordinateur) était vendu à des gens prêts à payer… Les premiers, découpant à 20 kHz, occupaient la moitié de la boîte, pour un rendement de 70%. De nos jours, vous chargez votre iPhone avec un « susucre » perdu au fond de la prise de courant, découpant à 1MHz avec un rendement supérieur à 95% !
Les prix ont fondu, la taille des boîtiers aussi, et on s’en sert pour alimenter tout et n’importe quoi (dont les leds d’éclairage). Mais tous ont en commun leur résistance NÉGATIVE : quand la tension augmente, le courant consommé diminue. C’est une source potentielle d’instabilité du réseau (on fabrique des oscillateurs sur ce principe). À raison de 3 microseconde de retard par km de ligne (davantage si la ligne est enterrée), pour un utilisateur « en bout de ligne », ça peut mal finir…
Pour l’instant, les gros consommateurs ont toujours une résistance positive. Mais pour combien de temps ? Et les bornes de rechargement domestique, dont Bercy attend monts et merveilles, auront-elles une résistance « positive » (chaufferettes avec des gros ventilateurs : il y aura des incendies…) ou « négatives » (à ces puissances, un rendement de 99% est possible… mais cela fait encore beaucoup de watts à dissiper). Tout ceci dans un monde où même les radiateurs électriques (longtemps voués aux gémonies, et à juste raison) et les fours recevront un régulateur à découpage (« tellement bon marché » pour un « label écolo » vite gagné)
Pour « raccourcir » (donc désactiver) les lignes oscillatoires, on peut mettre un filtre derrière chaque transfo HT, mais la route est étroite entre inefficacité et pertes (à cause du 50 Hz). Plus les risques de surtension. Ou bien, remplacer toutes les lignes à 25 kV (celles dont vous évoquez la généralisation) par des lignes à courant continu, filtrable sans trop de douleur (avec redressement en amont et ondulation pour aller chez les abonnés).

En imposant le retour du chauffage électrique, l’EDF tente (consciemment ?) de retarder l’inéluctable…
Aux US, avec leur tension de 5000 V au lieu de 25 000, il auront peut-être une solution technique viable et pas trop chère (un transistor GaN tenant 10 kV vient de sortir… et le prix n’est qu’une affaire de volume produit).

Mais dans un cas comme dans l’autre, m’est avis que les récupérateurs de cuivre vont faire de l’argent dans la décennie qui vient. Et leurs « plan pour 2040 », ils peuvent se le tailler en pointe et se le… Comme pour les hydravions.

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