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La dette publique n’est pas une affaire d’Etat

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On a fait de la dette publique une affaire d’Etat : on parle de dette « souveraine ». Mais c’est avant tout une affaire qui concerne tous les particuliers, car il n’y a pas de miracle : ce sont eux qui payent déjà, et continueront de payer. C’est ce que révèle une étude de deux chercheurs de l’IREF, le Pr.Pierre Garello et Vesselina Spassova, menée et rédigée à la demande de Contribuables Associés. Analyse reprise de la Nouvelle Lettre.

Parce qu’on organise des sommets entre chefs d’Etat à son sujet, parce qu’on met en accusation Papandreou ou Berlusconi, on finit par avoir le sentiment que la dette publique est un jeu qui se déroule dans la cour des grands, tandis que les petits contribuables attendent avec quelque anxiété (légitime) que les oracles politiques se soient prononcés.

Le rapport rédigé pour Contribuables Associés par Pierre Garello et Vesselina Spassova, permet de voir la vérité en face : si la dette est « souveraine », le paiement de la dette est fait par les sujets, ceux qui sont assujettis à l’impôt.

1° C’est la dette qui fait que le budget de l’Etat atteint sa taille actuelle, or le budget impose aussi l’effort fiscal que devront faire les contribuables. Actuellement, avec 49 milliards d’euros, le service de la dette (c’est-à-dire le seul remboursement des intérêts) est la première dépense budgétaire.

2° Les ménages français sont endettés parce qu’ils ont contracté des emprunts pour se loger ou s’équiper. Cette dette privée et volontaire représente en moyenne environ 17.000 euros, soit les trois quarts de ce que le ménage gagne en un an. Mais les ménages ont aussi à rembourser une dette publique et involontaire de 25.000 euros !

3° La dette ralentit la croissance, elle représente une perte de pouvoir d’achat pour tous les Français, en particulier pour les plus démunis. Les pays les moins endettés ont plus de croissance et moins de chômage.

4° Les contribuables ne récupèrent pas leur argent sous forme de meilleurs équipements collectifs, parce que la dette n’est pas utilisée pour financer des investissements (seulement 4%), mais pour faire face aux dépenses courantes d’un Etat boulimique.

5° Pour ne pas être en reste, les collectivités locales s’endettent, et ce mouvement s’est accéléré depuis quelques années (10% de la dette).

6° La dette de la Sécurité Sociale ne cesse elle aussi de s’aggraver, les régimes de retraites et d’assurance maladie étant en déficit permanent (12 % de la dette).

La conclusion est claire : le contribuable ne peut plus supporter la dette publique. Que faire dans ces conditions ? Rompre avec l’Etat Providence et l’illusoire « modèle social français » qui encourage l’oisiveté et la tricherie, privatiser, accélérer la croissance en diminuant les impôts et leur progressivité. La solution est du côté de la production, encore faut-il la libérer de ses entraves fiscales, réglementaires et sociales.

Vous pouvez lire la monographie en téléchargement (gratuit) ou au format papier envoyé par la poste (5€).

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6 commentaires

Anonyme 12 novembre 2011 - 10:03

OUI
Rompre avec l’Etat Providence et l’illusoire « modèle social français » qui encourage l’oisiveté et la tricherie, privatiser, accélérer la croissance en diminuant les impôts et leur progressivité:tout a fait d’accord,mais QUI va oser proposer un tel programme.That the question!

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Anonyme 13 novembre 2011 - 11:52

la dette publique…
En 1793 (époque dont certains- les mêmes – rêvent encore!) combien de têtes n’a-t-on pas coupé aux « ennemis du Peuple et de la Nation »???!

Sans aller jusqu’à ces folies, ne peut-on raisonnablement se poser la question: tout homme n’est-il pas responsable de sa conduite active et passive?? Alors au nom de quel principe démocratique les hommes politiques ne le seraient-ils pas, par exception?!

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Anonyme 13 novembre 2011 - 11:54

rien à attendre des partis de gouvernement
seuls les libéraux et peut-être le F-N peuvent nous tirer du bourbier; rien à attendre des partis de gouvernement qui ont mis la france dans l’état actuel , et veulent réparer les dégâts à nos frais , serait-ce le comble du culot ?

christian pène

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Anonyme 13 novembre 2011 - 7:54

Fn même combat que les autres
le FN est nationaliste et socialiste, je ne vois pas trop comment il pourrait nous sortir de là ! dirigiste, étatiste, le parti de MLP ne changerait rien …

Li Po

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Anonyme 14 novembre 2011 - 8:08

Solution
Si vous voulez vous débarrasser de la dette, des trous de la sécu et des 4 ou 5 millions de fonctionnaires du jour au lendemain, une solution : barrez-vous ! Ca soulage de ne plus se faire tondre ! Et ne me dites pas : « si tout le monde faisait comme vous oh,lala ! » Si un dixième seulement faisait comme moi nos politicards n’auraient pas le choix. Nos impôts leur rendent la vie un peu trop facile. Faut les sevrer.

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Anonyme 18 novembre 2011 - 12:07

Etat d,urgence
Comme les Italiens anciens et modernes il faut donner pleins pouvoirs limités dans le temps à un entrepreneur et non à un politique pour redresser les Finances publiques!Les solutions de réductions des mirobolants frais de l,État ne peuvent être entrepris par un politicien!

Georges Tixier

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